Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant la décision 43 COM 7B.94, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Accueille avec satisfaction les progrès relatés par l'État partie dans la mise à jour des documents de planification et de réglementation du bien, y compris la prise en compte et l'intégration des conclusions de la mission conjointe de suivi réactif ICOMOS/ICCROM de 2017, et l'importance accordée à la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
- Note les progrès significatifs réalisés au regard du Nouveau plan londonien (New London Plan) et du Plan de la Cité de Westinster (Westminster City Plan), et demande que :
- les dispositions relatives au suivi, dans le chapitre 12 du Nouveau plan londonien, soient renforcées afin de prendre en considération le statut de patrimoine mondial du bien et la protection de sa VUE,
- le Plan de la Cité de Westminster fasse l’objet d’une révision supplémentaire afin de prendre en considération les principaux sites potentiels de développement et d’aménagement, et d’être en étroite conformité avec le Nouveau plan londonien, conformément aux recommandations de Historic England, et en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, avant la finalisation et l'adoption de ces documents importants ;
- Note également les progrès réalisés dans la mise à jour du plan de gestion du bien et la confirmation par l’État Partie qu’il sera soumis au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant son adoption ;
- Note en outre les informations communiquées par l’État Partie concernant les grands travaux de conservation prévus dans le cadre du Projet de restauration et de renouveau du Palais de Westminster, et réitère sa demande auprès de l’État Partie afin qu’il en soumette les détails, y compris le plan de conservation détaillé pour le Palais de Westminster et les évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) réalisées conformément au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant que toute décision ne soit prise ou tout accord ne soit donné ;
- Tout en soutenant résolument le concept de Mémorial de l’holocauste et de centre pédagogique à Londres, réitère ses plus vives préoccupations quant à l’emplacement proposé dans le parc de Victoria Tower Gardens, qui aurait un impact négatif inacceptable sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et, en conséquence, réitère également sa demande auprès de l’État Partie afin qu’il poursuive sa recherche d’autres emplacements et/ou conceptions ;
- Accueille également avec satisfaction la mise à jour de la base de données pour les bâtiments de grande hauteur et les conseils concernant l'utilisation des systèmes de modélisation en 3D, et demande également à l'État partie de dispenser des conseils sur la manière dont ces outils peuvent contribuer à l'identification, à la prévention et à la gestion des impacts cumulatifs des nouveaux bâtiments de grande hauteur susceptibles d’avoir un effet négatif sur la VUE du bien, et à la délimitation d'une zone tampon appropriée pour le bien ;
- Accueille en outre avec satisfaction le rôle du conseiller national pour le patrimoine, Historic England, à tous les niveaux de la prise de décision, mais en particulier pour faire face à la menace permanente que représentent pour ce bien les impacts cumulatifs, en particulier les projets de développement et d’aménagement de grande hauteur dans le cadre immédiat et plus large du bien du patrimoine mondial, qui pourraient avoir un impact négatif sur sa VUE, et demande en outre à l'État partie de veiller à ce que le cadre juridique permette aux conseils dispensés d'influencer plus fortement les décisions de planification en faveur de la protection totale de la VUE des biens du patrimoine mondial ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.