Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
- Rappelant les décisions 38 COM 7B.92 et 42 COM 7B.93, adoptées respectivement à ses 38e (Doha, 2014) et 42e (Manama, 2018) sessions,
- Accueille avec satisfaction la finalisation du plan de gestion et l’élaboration d’un protocole de suivi ichtyologique, ainsi que les efforts accrus de patrouille dans et autour du bien ;
- Note avec inquiétude, cependant, que les menaces auxquelles le bien est confronté perdurent, et demande à l’État partie de garantir et d’allouer des fonds supplémentaires pour assurer la mise en œuvre pleine et entière du plan de gestion, et de communiquer des informations détaillées sur les activités de gestion ;
- Prend note des informations communiquées sur l’annulation du bloc d’exploration pétrolière 4 qui empiète sur le bien, et demande également à l’État partie de confirmer qu’aucune autre activité d’exploration pétrolière ne sera autorisée dans ce bloc ;
- Exprime sa plus vive préoccupation quant à la poursuite des activités d’exploration pétrolière dans les blocs 2 et 3, qui couvrent un grande partie du lac Malawi, ce qui constitue un risque potentiellement grave pour l’écosystème du lac et la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et demande en outre à l’État partie de communiquer davantage d’informations détaillées sur ces activités d’exploration et leur évolution, et de veiller à ce qu’une évaluation d’impact environnemental (EIE), réalisée selon les normes internationales les plus élevées et conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l'évaluation environnementale, soit soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, avant que tout forage exploratoire ne soit autorisé ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de communiquer davantage d’informations détaillées sur les nouveaux projets d’installations touristiques au Cap Maclear, et de veiller à ce qu’une EIE soit réalisée conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l'évaluation environnementale et soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, avant que toute décision ne soit prise ;
- Regrette qu’aucune donnée de suivi n’ait été soumise permettant de déterminer l’état de conservation des espèces clés et réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il soumette des données actualisées et scientifiquement vérifiables ;
- Exprime également sa préoccupation quant aux impacts potentiels des méthodes de pêche, tant industrielle qu’artisanale illégale, sur les stocks de poissons dans le lac et sur la VUE du bien et note l’importance de passer à des pratiques de pêche plus durables dans l’ensemble du lac afin de garantir la protection à long terme de la VUE ;
- Remercie la Banque africaine de développement et les gouvernements des Pays-Bas et de Norvège pour leur soutien financier apporté au bien ;
- Réitère également sa demande auprès de l’État partie afin qu’il examine, en consultation avec les États parties du Mozambique et de la République-Unie de Tanzanie, la possibilité d’établir une zone tampon et d’étendre les limites du bien pour renforcer son intégrité, tout en prenant également en considération les zones clés de biodiversité récemment identifiées ;
- Demande qui plus est à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien afin d’évaluer son état de conservation au regard des activités de pêche, de la gestion du tourisme, de l’application des lois et réglementations, du suivi de la faune et de la flore sauvages et de l’exploration pétrolière, et d’envisager la possibilité d’inclure les nouvelles zones clés de biodiversité sous la forme d’une extension du bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e