Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A,
- Rappelant les décisions 36 COM 7B.93, 37 COM 7A.35, 38 COM 7A.19, 39 COM 7A.43, 40 COM 7A.31, 41 COM 7A.22 et 42 COM 7A.7, adoptées respectivement à ses 36e (Saint-Pétersbourg, 2012), 37e(Phnom Penh, 2013), 38e (Doha, 2014), 39e (Bonn, 2015) 40e (Istanbul/UNESCO, 2016), 41e (Cracovie, 2017) et 42e (Manama, 2018) sessions ;
- Prend acte de l’engagement croissant de la société civile d’entretenir le bien et de veiller à son statut de patrimoine mondial ;
- Rappelle ses préoccupations, graves et réitérées, quant à l’impact des projets d’aménagement de Liverpool Waters tels que présentés dans l’autorisation générale d’aménagement (2013-2042) (Outline Planning Consent), qui constitue une menace prouvée, conformément au paragraphe 179 des Orientations;
- Bien qu’ayant pris note de la soumission par l’État partie d’un projet actualisé et révisé d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), note que l’évaluation complète du projet de DSOCR par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives n’est toujours pas possible car l’approbation du DSOCR s’appuie sur le contenu de documents additionnels qui restent à préparer ou à finaliser, notamment le plan local, la version révisée du document de planification supplémentaire, une grande partie des plans directeurs de quartiers et la politique sur les bâtiments de grande hauteur (ligne d’horizon) ;
- Réaffirme que la soumission d’un nouveau projet de DSOCR par l’État partie et son adoption par le Comité devraient précéder la finalisation et l’approbation des outils de planification et du cadre réglementaire nécessaires, et regrette que la proposition alternative du Comité, formulée dans la décision 42 COM 7A.7 et demandant à l’État partie de s’engager résolument à définir des limites au nombre, à l’emplacement et la taille des édifices qui peuvent être autorisés, n’ait pas été suivie d’effet ;
- Bien qu’ayant pris également note de la confirmation à nouveau exprimée par Peel Holdings (promoteur de Liverpool Waters) devant le Conseil municipal de Liverpool (Liverpool City Council – LCC) qu’il était fort peu probable que le projet de développement de Liverpool Waters soit présenté sous la même forme que dans l’autorisation générale d’aménagement, prie instamment l’État partie de s’engager à ce que l’autorisation générale d’aménagement (2013-2042) telle qu’approuvée ne soit pas mise en œuvre par Peel Holdings ou d’autres promoteurs, et que sa version révisée ne propose pas d’interventions qui auront un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, y compris son authenticité et son intégrité ;
- Exprime son extrême préoccupation que l’État partie ne se soit pas conformé à la demande du Comité d’adopter un moratoire pour les nouveaux bâtiments sur le territoire du bien et de sa zone tampon jusqu’à ce que le plan local, la version révisée du document de planification supplémentaire, les plans directeurs de quartiers, et la politique sur les bâtiments de grande hauteur (ligne d’horizon) soient examinés et approuvés par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et que le DSOCR soit complètement finalisé, et adopté par le Comité du patrimoine mondial, et prie aussi instamment l’État partie de se conformer à cette demande ;
- Regrette également que le plan directeur de Princes Docks et les modifications portées au projet de développement de Liverpool Waters aient été soumis au Centre du patrimoine mondial après leur adoption par le LCC, et exprime sa plus vive préoccupation que ces documents présentent des plans et projets qui ne garantissent pas l’atténuation adéquate des menaces potentielles qui ont justifié l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
- Réitère son avis selon lequel, les récentes autorisations accordées pour le projet de développement de Liverpool Waters et ailleurs sur le territoire du bien et de sa zone tampon, et l’incapacité de l’État partie à contrôler de nouveaux projets d’aménagement témoignent clairement de systèmes de gouvernance et de mécanismes de planification inadéquats qui ne permettront pas à l’État partie de se conformer aux décisions du Comité et entraineront une menace prouvée pour la VUE du bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020, ainsi qu’un DSOCR et des mesures correctives que le Comité pourrait envisager d’adopter
- Décide de maintenir Liverpool – Port marchand (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord) sur la Liste du patrimoine mondial en péril, afin de considérer son retrait de la Liste du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020, si les décisions du Comité relatives à l’adoption du DSOCR et au moratoire pour les nouveaux bâtiments ne sont pas respectées.