Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
- Rappelant les décisions 39 COM 7B.69, 40 COM 7B.41, 41 COM 7B.95 et 42 COM 7B.12, adoptées respectivement à ses 40e (Istanbul/UNESCO, 2016), 41e (Cracovie, 2017) et 42e (Manama, 2018) sessions,
- Reconnaît l’engagement résolu de l’État partie et des organisations nationales et internationales en faveur de la récupération du bien, à travers la mise en œuvre du Plan global de récupération (PGR), ainsi que les travaux de réparation et de conservation déjà entrepris ;
- Demande une nouvelle fois à l’État partie d’intégrer le PGR dans un programme socio-économique global de revitalisation des communautés urbaines, d’encourager les habitants et les entreprises locales à s’impliquer dans le processus de récupération et s’assurer qu’il offre toutes sortes d’avantages sociaux et économiques ;
- Note à nouveau l’ampleur et la portée du séisme de 2015, tel que décrit dans les rapports des missions de suivi réactif conjointes Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2015 et 2017 sur les lieux et exprime son inquiétude face à la sérieuse détérioration de la cohérence architecturale et urbanistique du bien ;
- Considère que le processus de récupération nécessite encore d’être amélioré et accéléré et demande à l’État partie de :
- Instaurer, avec l’appui technique du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives et dans un dialogue suivi, un mécanisme international de pilotage et de coordination scientifique chargé d’aider à développer des structures et des ressources permettant de guider la récupération du bien et sa VUE,
- Inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM pour évaluer l’état de conservation du bien, juger des progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations des missions d’octobre 2015 et mars 2017, aider à développer une stratégie de mise en œuvre du PGR sexennal et fournir des orientations sur son examen,
- Solliciter un appui technique supplémentaire du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives pour coordonner et guider la récupération du bien sur la base d’une documentation, de recherches, d’analyses et de l’utilisation de méthodes et matériaux traditionnels appropriés,
- Garantir la pleine intégration des recommandations et conclusions ci-dessus au sein du PGR sexennal ;
- Demande également à l’État partie d’appliquer intégralement les recommandations de l’évaluation technique de l’ICOMOS sur le projet de construction d’une conduite d’égouts dans la zone des monuments de la Place du Durbar à Patan ;
- Demande en outre à l’État partie de mettre en œuvre pleinement son plan sexennal déjà déclaré et d’en achever tous les travaux de réhabilitation d’ici à la fin de l’année 2021 et d’en faire rapport au Comité du patrimoine mondial ;
- Appelle la communauté internationale à continuer de soutenir le travail de récupération de l’État partie grâce à une aide financière, technique ou à l’assistance d’experts, sans oublier de répondre aux besoins sociaux et de logement des communautés locales ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020, afin d'envisager, en l'absence d’avancées significatives dans la mise en œuvre des recommandations susmentionnées pour répondre au péril prouvé pour la valeur universelle exceptionnelle du bien, son inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
- Souligne que la coopération de l'État partie dans la conduite de la mission demandée depuis longtemps sera un élément clé pour les délibérations du Comité à sa 44e session ;
- Réitère enfin, conformément à la décision 40 COM 7, que l'inscription d'un bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ne doit pas être perçue négativement par l'État partie ; son objectif est de mobiliser un soutien international pour aider l'État partie à relever efficacement les défis auxquels le bien fait face, en concertation avec les Organisations consultatives, afin d’élaborer un programme de mesures correctives pour atteindre l’État de conservation souhaité du bien, comme prévu au paragraphe 183 des Orientations.