Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
- Rappelant la décision 41 COM 7B.29, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Note avec satisfaction les informations fournies par l’État partie concernant les activités des patrouilles, notamment sur le pourcentage de couverture du bien et les espèces suivies, et encourage l’État partie à poursuivre ces efforts ;
- Prend note de l’achèvement de la révision du zonage du bien, mais considère que des informations insuffisantes ont été fournies pour évaluer si la demande précédente de s’assurer que le nouveau processus conduira à un zonage du bien plus simple à gérer, tenant compte des usages traditionnels de communautés locales et de la conservation de la Valeur universelle exceptionnelle (VUE), a été pleinement mise en œuvre ;
- Rappelant également que le Comité considérait que la construction de la route Habbema-Kenyam représentait un risque additionnel significatif pour les fragiles environnements alpins du bien, note avec une profonde préoccupation que la route a été terminée et ouverte pour utilisation publique et prie instamment l’État partie de prévoir et mettre en œuvre les mesures d’atténuation nécessaires de toute urgence ;
- Prend note des informations fournies par l’État partie concernant le suivi du dépérissement du Nothofagus et demande à l’État partie de continuer ce suivi pour évaluer encore dans quelle mesure la route Habbema-Kenyam contribue à la menace du dépérissement, en vue de fournir des informations pour l’élaboration d’un accord entre le ministère de l’Environnement et des Forêts et le ministère des Travaux publics et du Logement, concernant la gestion de la route et l’atténuation de ses effets sur le dépérissement ;
- Exprime son inquiétude quant au fait que la mission IUCN de suivi réactif sur le bien n’a pas encore eu lieu comme demandé dans la décision 41 COM 7B.29 et réitère sa demande à l’État partie d’organiser cette mission, pour qu’elle ait lieu le plus rapidement possible et au plus tard le 31 décembre 2019, pour évaluer l’état de conservation du bien, en particulier pour :
- Évaluer les impacts actuels et potentiels de la route Habbema-Kenyam et de toute autre construction de route en cours sur la VUE du bien, et l’efficacité du plan de protection pour atténuer des menaces,
- Juger l’efficacité des mesures en cours d’élaboration pour traiter la contribution de la route au dépérissement du Nothofagus,
- Examiner le nouveau zonage du bien afin d’évaluer son efficacité pour la conservation à long terme de la VUE du bien ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020