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Décision 41 COM 7A.7
Parc national de la Garamba (République démocratique du Congo) (N 136)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7A.37, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Accueillant favorablement les réunions tenues entre les États parties de la République démocratique du Congo, de la République centrafricaine, du Soudan du Sud et de l’Ouganda pour parler de la menace du braconnage sur le bien et de l’insécurité dans la région, encourage l’ensemble des quatre États parties à poursuivre le dialogue en cours pour l’amélioration de la sécurité dans la région ;
  4. Invite la Directrice générale de l’UNESCO à en appeler à l’État partie, ainsi qu’aux états voisins, en particulier la République centrafricaine, le Soudan du Sud et l’Ouganda, pour que les opérations militaires dans la région n’aient pas d’impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et pour organiser, en coopération avec la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), une rencontre de haut niveau entre les États parties susmentionnés et d’autres parties prenantes potentielles sur la manière d’améliorer la sécurité dans la région et de traiter le problème du braconnage ;
  5. Félicite l’État partie pour ses efforts continus de lutte contre le braconnage, note avec satisfaction qu’il n’y a pas eu de signalement de membres des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) impliqués dans des activités de braconnage lors de la période considérée et encourage également l’État partie à poursuivre l’ensemble de ses efforts pour lutter contre le braconnage au niveau régional ;
  6. Réitère cependant sa plus vive inquiétude quant à l’insécurité persistante autour du bien et à la pression continue du braconnage en raison du commerce international de l’ivoire et quant au fait que les estimations actuelles établissent la population d’éléphants à 1 200 individus, ce qui représente un nouveau déclin par rapport aux 1 500 éléphants estimés restants en 2015, et réitère son appel à l’ensemble des États membres de l’UNESCO à coopérer dans la lutte contre le trafic illégal d’espèces sauvages, notamment à travers la mise en œuvre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), avec la pleine participation des pays de transit et de destination ;
  7. Note avec une inquiétude marquée la disparition de trois girafes en conséquence d’activités de braconnage sur une population d’environ 40 individus qui, cantonnés au bien, sont les seuls encore présents sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo, et accueille favorablement la pose envisagée de colliers émetteurs sur les girafes et d’autres éléphants ;
  8. Notant que 20% des domaines de chasse adjacents ont fait l’objet de patrouilles, encourage en outre l’État partie à maintenir une surveillance annuelle effective de 50% pour le moins des domaines de chasse, en plus de la couverture totale du bien ;
  9. Demande à l’État partie de faire le point sur les progrès accomplis en faveur de la création d’une stratégie de conservation pour les domaines de chasse et du développement d’une zone tampon pour le bien en vue de renforcer la protection de sa VUE ;
  10. Apprécie les progrès accomplis dans le développement des infrastructures du parc et les autres projets envisagés pour faciliter la protection et la gestion du bien, de même que leur efficacité ;
  11. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis la version finale de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) comme demandé par le Comité, et réitère sa demande à l’État partie de la soumettre au Centre du patrimoine mondial, dès que possible, et au plus tard d’ici le 1er février 2018, pour adoption par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
  12. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
  13. Décide de continuer à appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  14. Décide également de maintenir Parc national de la Garamba (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Code de la Décision
41 COM 7A.7
Thèmes
Conservation, Liste du patrimoine mondial en péril
Année
2017
Rapports sur l'état de conservation
2017 Parc national de la Garamba
Documents
WHC/17/41.COM/18
Décisions adoptées lors de la 41e session du Comité du patrimoine mondial (Cracovie, 2017)
Contexte de la Décision
WHC-17/41.COM/7A
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