Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.84, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Accueille favorablement l’adoption d’une résolution autorisant le retrait du bétail du bien, ce qui devrait permettre de traiter les retards importants constatés concernant ce problème, et demande à l’État partie de retirer le bétail de manière tout à fait prioritaire ;
- Note avec inquiétude qu’aucun progrès significatif n’a été réalisé concernant la mise en œuvre d’un certain nombre de demandes importantes du Comité, en particulier celles liées aux réglementations garantissant qu’aucun développement côtier n’est autorisé dans les limites du bien et la gestion des pêcheries, et considère qu’une absence prolongée de réglementations effectives et de programmes de gestion à cet égard constituerait un danger potentiel pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au paragraphe 180 des Orientations;
- Réitère ses demandes à l’État partie de :
- Faire en sorte que le Fonds de Coiba soit pleinement opérationnel de manière prioritaire et que le Conseil de direction renforce son pouvoir de décision, en associant les représentants du secteur du tourisme et des communautés locales des zones côtières face à Coiba,
- Veiller rigoureusement à ce qu’aucun projet de développement ne soit autorisé dans les limites du bien et à traiter de manière effective les impacts cumulatifs causés par des projets de développement sur le continent sur la valeur universelle exceptionnelle du bien,
- Compléter, mettre en œuvre et faire respecter en priorité le plan de gestion pour la Zone spéciale de protection marine (ZSPM), qui devrait inclure une réglementation explicite de la gestion des pêches, indiquant les zones interdites et les fermetures saisonnières de zones critiques telles que le banc Hannibal, l’île Montuosa et l’île d’Uva, et fournir une version électronique et trois exemplaires imprimés du projet de plan de gestion de la ZSPM pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;
- Demande également que l’État partie invite une mission de suivi réactif de l’UICN à évaluer les impacts de la pêche non réglementée, évaluer les progrès concernant la mise en œuvre des recommandations de la mission d’évaluation de 2014 et offrir des conseils techniques concernant la mise en œuvre urgente des recommandations toujours en attente dans le contexte du nouveau cadre institutionnel ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.