Le Comité du patrimoine mondial,
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Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A,
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Rappelant la décision 38 COM 7A.40, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
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Prend bonne note des résultats tangibles que l’ « Opération Bonobo » semble progressivement obtenir dans la sécurisation du bien, la restauration de l’autorité de la structure en charge de la gestion du parc, et dans la résorption du braconnage à grande échelle perpétré par des groupes armés et des militaires incontrôlés ;
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Accueille avec satisfaction les efforts importants entrepris par l’État partie, en coopération avec ses partenaires financiers et techniques, pour mettre en place des actions élémentaires de gestion et les mesures correctives, en prenant en considération les défis considérables que représentent la surface du bien, son éloignement et son infrastructure très peu développée ;
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En appelle à la communauté des donateurs et bailleurs de fonds pour garantir un engagement à long terme vis à vis du bien destiné à renforcer sa capacité et son infrastructure de gestion et à soutenir sa restauration écologique, et prie instamment l’État partie d’assumer une plus grande part de responsabilité financière afin de pouvoir couvrir les coûts récurrents, et d’intensifier les efforts destinés à mettre en place un mécanisme pérenne de financement ;
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Demande à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives, actualisées par la mission de suivi réactif de 2012, afin de réhabiliter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
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Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il entreprenne un inventaire des espèces emblématiques qui permettra d’évaluer l’état de la VUE du bien, de préparer un État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et d’établir un calendrier réaliste pour sa mise en œuvre ;
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Note l’absence de progrès accomplis dans la création d’un corridor biologique entre les deux composantes du bien, et demande également à l’État partie d’intensifier ses efforts pour assurer le continuum écologique entre les deux composantes du bien, et ce, dans le but de conserver l’intégrité du bien sur le long terme ;
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Exprime sa plus vive préoccupation quant à l’absence de communication par l’État partie, malgré des demandes répétées lors de ses 36e, 37e et 38e sessions, d’informations détaillées sur l’exploration et les projets d’exploitation pétrolière dans le bassin central qui constituent des risques d’empiétement sur le territoire du bien, et prie également instamment l’État partie de communiquer ces informations sans délai et d’annuler toute concession qui empiéterait sur le territoire du bien ;
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Exprime à nouveau sa position selon laquelle l’exploration et l’exploitation pétrolières, gazières et minières sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial ;
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Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
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Décide de poursuivre l’application du mécanisme de suivi renforcé ;
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Décide également de maintenir le Parc national de la Salonga (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.