Le Comité du patrimoine mondial,
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Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A,
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Rappelant la décision 38 COM 7A.35, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
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Accueille favorablement les progrès continus effectués par l’État partie pour répondre aux menaces anthropiques qui pèsent sur le bien, et félicite en particulier l’État partie pour la réduction importante du nombre d’incidents signalés en matière d’empiètement agricole et de pâturage illégal, ainsi que pour la participation accrue des communautés locales aux patrouilles ;
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Accueille également favorablement la confirmation par l’État partie qu’aucun permis d’exploitation minière n’a été accordé au sein des limites du bien , et réitère sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial une Évaluation d’impact environnemental (EIE) pour les deux permis d’exploration qui concernent des terrains immédiatement situés au nord du bien, qui devrait inclure une évaluation de leur impact potentiel sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE), conformément à la Note de conseil de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale ;
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Note avec préoccupation l’augmentation rapide signalée du nombre de mines d’or illégales et du risque associé de braconnage, et prie instamment l’État partie d’apporter son soutien politique au niveau national pour garantir une mise à disposition adaptée des ressources humaines et financières et une application stricte de la loi pour répondre à cette menace ;
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Demande à l’État partie de mettre en œuvre prioritairement le plan de réhabilitation afin de garantir la mise en œuvre effective des autres activités de gestion ;
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Note également que les résultats du recensement aérien permettront la définition des indicateurs biologiques de l’État souhaité de conservation en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et demande également à l’État partie, en concertation avec l’UICN et le Centre du patrimoine mondial, de définir les indicateurs biologiques et le calendrier de leur élaboration dès que des données supplémentaires seront disponibles sur la démographie des chimpanzés et des éléphants, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
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Demande en outre à l’État partie de mettre en œuvre une méthodologie de suivi biologique solide et cohérente pour garantir le suivi régulier du rétablissement démographique de la faune sauvage au sein du bien, ce qui devrait faciliter la future revue des avancées effectuées en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
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Demande par ailleurs à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien pour examiner l’état de conservation du bien et les progrès effectués dans la mise en œuvre des points susmentionnés ;
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Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
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Décide de maintenir Parc national de la Comoé (Côte d’Ivoire) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.