Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,
- Rappelant la décision 36 COM 7B.6, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
- Accueille favorablement les efforts de l’État partie pour traiter la menace toujours croissante du braconnage, affectant en particulier les populations d’éléphants et de rhinocéros, et appelle la communauté internationale, et en particulier les pays de destination, à prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre le commerce illicité de produits de la faune, en concordance avec leurs engagements pris au titre de la Convention sur le commerce international des espèces en danger (CITES) ;
- Accueille également favorablement l’information selon laquelle une évaluation stratégique environnementale (ESE) est en cours pour le « plan directeur d’aménagement du système global de transport et de commerce » et prie instamment l’État partie d’assurer un processus ouvert, transparent et par consultation, tenant compte de conseils scientifiques ainsi que des orientations fournies dans la note de l’IUCN sur le patrimoine mondial, qui traite de l’évaluation de l’environnement, en particulier en ce qui concerne le réseau de routes proposé à l’intérieur du bien et autour de celui-ci, et de soumettre une copie de la ESE au Comité pour examen, avant qu’une décision finale ne soit prise sur d’éventuels aménagements ;
- Note que l’État partie réaffirme que la construction proposée d’une route Nord traversant le parc a été abandonnée et reitère son appel à la communauté internationale pour soutenir l’aménagement d’un autre alignement, passant au sud du bien ;
- Note également les efforts entrepris pour évaluer des options de révêtement routier pour la route principale à trafic important traversant le bien et demande à l’État partie d’effectuer une étude d’impact environnemental (EIE), en coopération avec l’Autorité de la zone de conservation de Ngorongoro, pour apprécier les impacts des différentes options et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen avant qu’une décision sur la stabilisation de cette route ;
- Demande également aux États parties du Kenya et de la Tanzanie de continuer à accentuer leurs efforts en vue d’une gestion durable du bassin de la rivière Mara et de la préparation d’un plan de gestion conjoint pour ce bassin et afin de soutenir et renforcer des programmes de gestion, y compris la collaboration avec d’autres parties prenantes dans l’ensemble de l’écosystème plus large de Serengeti, grâce au « Forum sur l’écosystème de Serengeti » ;
- Encourage l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale au Fonds du patrimoine mondial pour une étude hydrologique du bien, associée à la détermination de la capacité de charge pour l’utilisation de l’eau, servant à la révision prévue du plan de gestion, qui devrait inclure une stratégie pour le futur développement du tourisme, dans les limites de la capacité de charge ;
- Demande en outre à l’État partie de fournir une copie électonique et trois copies imprimées du projet de plan de gestion révisé pour examen par le Centre du patirmoine mondial et l’IUCN ;
- Reconnaît les progrès réalisés dans les négociations sur une éventuelle extension future du parc en vue d’incorporer des habitats critiques en bordure du lac, autour du Golfe de Speke, et encourage également l’État partie à conclure ce processus en étroite concertation avec toutes les parties prenantes, dans les meilleurs délais ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de fournir des informations détaillées sur les plans, qui ont été signalés, concernant l’aménagement d’un aéroport à Mugumu, y compris une copie de l’EIE de ce projet pour examen, conformément à la note de l’IUCN sur le patrimoine mondial qui traite de l’évaluation de l’environnement, et avant qu’une décision ne soit prise sur ce projet ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2015, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, incluant un résumé exécutif d’une page, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.