Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 29 COM 8B.23B, adoptée à sa 29e session (Durban 2005),
- Accueillant favorablement les efforts constants de l’État partie pour améliorer la conservation du bien par le biais de l’élaboration d’un plan de gestion de la conservation pour 2010-2014,
- Note avec inquiétude que neuf ans après l’inscription, les pressions dues au développement urbain dans le voisinage étendu ont augmenté tout comme l’importance et la commercialisation du festival annuel et le nombre global de visiteurs ; et considère que les menaces du développement dans le voisinage étendu doivent être limitées ;
- Regrette que la route qui traverse le bien n’ait pas été déviée comme demandé au moment de l’inscription et prie l’État partie de veiller à ce que cela soit fait dès que possible ;
- Exprime son inquiétude quant au fait que le plan de gestion du tourisme culturel, également demandé lors de l’inscription, n’ait pas encore été élaboré ; et considère également qu’un tel plan s’impose de toute urgence afin de rechercher les moyens soutenir les qualités spirituelles, symboliques et rituelles de la forêt par rapport au très grand nombre de personnes qui visitent ce bien, en particulier lors du festival, en définissant clairement et précisément la capacité de charge de la forêt, par rapport à son atmosphère spirituelle, sa fragilité physique et sa nature virginale, ainsi que ses liaisons avec les routes d’accès, parc(s) de stationnement, hébergements, etc.;
- Exprime également son inquiétude quant au fait que les qualités naturelles de la forêt sacrée, dont ses valeurs culturelles dépendent, et en particulier la rivière Osun, semblent avoir été touchées par la pollution de l’eau ;
- Demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif de l’ICOMOS sur le bien afin de voir avec l’État partie de quelle manière les approches du développement urbain, de la gestion du tourisme culturel et de la conservation des ressources naturelles pourraient être consolidées et envisager également le bon équilibre entre conservation et développement par rapport à la VUE du bien ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2015 un rapport d’avancement, incluant un résumé exécutif d’une page, sur les points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015.