Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 36 COM 7B. 9 adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
3. Note avec préoccupation que l’approfondissement et la qualité des évaluations de l’impact environnemental (EIE) semblent ne pas correspondre à l’ampleur et à la complexité des aménagements hydroélectriques prévus qui risquent d’affecter le bien ;
4. Note également avec préoccupation que les travaux de construction préparatoires ont avancé dans plusieurs endroits sans que les EIE aient été approuvées, et réitère sa demande à l’État partie de ne pas poursuivre la mise en œuvre du projet avant l’achèvement des EIE concernées ;
5. Demande à l’État partie de mener une évaluation stratégique environnementale (ESE) du projet Transfert d’électricité d’ouest en est, incluant une évaluation approfondie de ses impacts directs, indirects et cumulatifs sur la valeur universelle exceptionnelle (OUV) du bien, et encourage l’État partie à demander l’assistance du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN pour définir l’expertise technique nécessaire en vue de contribuer à la préparation de cette ESE ;
6. Demande également à l’État partie de soumettre des cartes de toutes les licences d’exploitation minière dans la région entourant le bien, et incluant la zone entre le Hong Shan et la Montagne des Neiges du Haba – éléments constitutifs du bien –, pour s’assurer qu’il n’y a aucun empiètement le territoire du bien ;
7. Demande en outre à l’État partie de veiller à assurer et à contrôler la connectivité écologique et paysagère dans la zone entre le Hong Shan et la Montagne des Neiges du Haba qui font partie du bien, y compris dans les zones concernées par des licences de prospection ;
8. Prie instamment à l’État partie de veiller à ce qu’aucune activité minière, y compris de prospection ou d’exploitation minière illégale, n’ait lieu à l’intérieur du bien ou dans des zones adjacentes si cela risquait d’avoir une incidence sur la VUE du bien ;
9. Demande par ailleurs à l’État partie d’entreprendre, d’ici le 1er décembre 2014 , une évaluation de l’efficacité de la gestion du bien, en utilisant éventuellement la méthodologie «mise en valeur de notre patrimoine» («Enhancing Our Heritage»), et en tenant compte des recommandations figurant dans le rapport de la mission de suivi réactif de l’UICN en avril 2013 ;
10. Prie aussi instamment à l’État partie d’élaborer et de mettre en œuvre un programme de suivi systématique de la faune sauvage, pour s’informer sur la situation et les tendances des populations d’espèces essentielles, ainsi que sur les activités de braconnage, et servir de base pour la formulation et l’application de mesures visant à faciliter la restauration des populations de faune sauvage ;
11. Demande de plus à l’État partie de mettre en œuvre les autres recommandations du rapport de la mission de suivi réactif de l’UICN en avril 2013 ;
12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015 , un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien, y compris sur l’avancement de la mise en œuvre de ce qui précède, pour étude par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015.