Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 35 COM 7B.38, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),
3. Reconnaît les informations fournies sur la mise en œuvre des actions sur le bien, et regrette qu’aucun progrès substantiel n’ait été accompli pour traiter les menaces qui pèsent sur le bien et qui sont soulignées depuis plus de dix ans ;
4. Considère que les menaces qui pèsent sur le bien provenant d’une utilisation publique accrue, de difficultés permanentes avec les routes d’accès, de défaillances dans les mécanismes de prise de décisions et de gouvernance, de développement non contrôlé dans le village de Machu Picchu, entre autres, n’ont pas été traitées dans son intégralité ;
5. Note les discussions en cours entre l’État partie, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives concernant l’organisation d’une mission consultative et l’élaboration d’un mandat pour le comité international de soutien, et considère également que la mise en place réussie de ce comité serait une étape cruciale en vue de la mise en œuvre urgente du plan d’action d’urgence ;
6. Réitère ses demandes à l’État partie d’achever les travaux pour traiter les problèmes non résolus en accordant une attention spéciale à :
a) la définition de stratégies pour régler le problème de l’utilisation publique et de l’aménagement urbain dans le cadre du plan de gestion révisé, pour la fin 2012, et d’inclure une étude de limites de changement acceptable, ainsi qu’une étude de capacité d’accueil pour le village d’Aguas Calientes ;
b) la définition d’une stratégie intégrale pour l’accès ouest au bien,
c) l’élaboration complète de plans de réduction des risques et de sauvetage, incluant un plan d’action clair et précis,
d) l’harmonisation des cadres législatifs et l’application des mesures réglementaires,
e) la finalisation de l’inventaire foncier du bien et de son voisinage immédiat et la définition de mesures réglementaires conformément aux zones d’utilisation établies,
f) le renforcement des processus de prise de décisions et de gouvernance du bien, l’approbation des mesures réglementaires encore en suspens pour l’Unité de gestion et en vue de l’établissement d’une véritable autorité collégiale pour le Sanctuaire ;
g) la définition d’une charge de capacité claire et explicite pour le Sanctuaire, et des orientations cohérentes pour un plan d’utilisation publique qui devrait être officiellement approuvé par l’Unité de gestion du Sanctuaire ;
7. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport sur l’état de conservation du bien, incluant un rapport détaillé sur les actions entreprises selon les recommandations du rapport de mission technique du comité international de soutien, et sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan d’action d’urgence ainsi que sur les mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013.