Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,
2. Rappelant la décision 34 COM 7B.17, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),
3. Félicite l’État partie pour son travail de correction des déficiences dans la législation de protection, planification de la gestion et administration du bien, qui préoccupaient le Comité depuis 2003 ;
4. Exprime sa profonde préoccupation quant à la considération que pourra apporter l’État partie aux demandes de droits de coupe commerciale au sein du bien qui, s’ils sont octroyés, représenteraient un danger certain pour le bien conformément au Paragraphe 180 des Orientations, de même que vis-à-vis des impacts des opérations d’abattage commercial de grande envergure dans l’ouest de Rennell sur le bien ;
5. Demande à l’État partie d’interdire immédiatement toute exploitation forestière commerciale de l’île de Rennell afin d’éviter la disparition de l’intégrité et de la valeur universelle exceptionnelle du bien, et d’évaluer l’éventuelle introduction concomitante de rats et espèces invasives d’escargots terrestres, et d’instituer les mesures de contrôles nécessaires, et invite les sociétés qui demandent ces licences susceptibles d’avoir un impact sur le bien de ne pas y donner suite ;
6. Prie l’État partie de réaliser une évaluation immédiate de l’exploitation excessive du crabe de cocotier et des autres ressources marines ;
7. Demande également à l’État partie d’inviter une mission UICN de suivi réactif sur le bien, pour évaluer son état de conservation actuel, en particulier vis-à-vis de la menace des opérations d’abattage sur Rennell, de la menace associée d’espèces invasives et l’exploitation excessive du crabe de cocotier et des ressources marines, ainsi que d’autres problèmes de conservation significatifs ;
8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, incluant un rapport sur les résultats de l’évaluation de la surexploitation des ressources et l’éventuelle introduction d’espèces invasives, et sur l’imposition d’une interdiction sur les opérations d’abattage sur l’île de Rennell susceptibles d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, pour examen par le Comité à sa 37e session en 2013, en vue de considérer l’inscription possible du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.