Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 31 COM 7B. 2, adoptée à sa 31e session (Christchurch, 2007),
3. Note avec inquiétude qu'en dépit des progrès accomplis dans certains domaines, nombre de recommandations de la mission de 2007 ne sont encore pas pleinement appliquées et, dans certains cas, les décisions ont été prises à l'encontre des recommandations ;
4. Se déclare aussi préoccupé que la pression humaine sur l'écosystème, due à l'accroissement de la population résidente, entraîne le surpâturage et l'intensification de l'utilisation des terres pour l'agriculture, et l'augmentation de la pression du tourisme affecte déjà l'intégrité du bien et menace sa valeur universelle exceptionnelle ;
5. Prie instamment l'État partie de mettre en oeuvre toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de 2007, en particulier :
a) Mettre en oeuvre toutes les recommandations de l'Étude d'impact environnemental au sujet de la congestion de véhicules dans le cratère, en particulier en imposant clairement une limite maximum de 100 véhicules par jour dans le cratère,
b) Développer une stratégie de tourisme globale pour le bien afin d'en guider l'utilisation par le public, accorder la priorité à la qualité de l'expérience touristique et non à la quantité de visiteurs et d'équipements touristiques,
c) Effectuer aussi vite que possible un recensement et une étude scientifique de la capacité de charge à l'intérieur de la zone de conservation, basés sur les besoins de la population masaï et sur une évaluation de l'impact écologique des populations humaines sur l'écologie du bien ;
6. Prie aussi instamment l'État partie d'engager un dialogue entre la Ngorongoro Crater Conservation Authority (NCAA), les chefs de la communauté masaï ainsi que les autres parties prenantes, basé sur les résultats de l'étude scientifique, afin d'établir une stratégie commune pour traiter le problème de l'impact de la population humaine sur l'écologie du bien, y compris le problème de l'utilisation croissante des terres pour l'agriculture à l'intérieur du bien ;
7. Demande à l'État partie d'assurer la participation active des communautés résidentes aux processus décisionnels et de mettre en place des mécanismes de partage des bénéfices pour encourager le sens de la propriété et de la responsabilité pour la conservation et l'utilisation durable des ressources naturelles du bien ;
8. Demande également à l'État partie, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, d'élaborer une Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
9. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2010, un rapport détaillé sur l'état de conservation du bien et sur l'avancement dans la mise en oeuvre des recommandations des missions de suivi de 2007 et 2008, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010.