Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
- Rappelant la décision 44 COM 7B.148, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Accueille favorablement la finalisation du cadre de gestion intégré (CGI) pour le bien et son adoption par le gouvernement du Népal, et prie instamment l'État partie de faciliter et de fournir les ressources nécessaires pour sa mise en œuvre rapide ;
- Accueille également avec satisfaction l'annonce de l'État partie selon laquelle des évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) seront réalisées pour tout projet proposé qui pourrait avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, demande à l'État partie que les procédures et formats prévus pour les EIP au Népal soient examinés avant d’être adoptés afin d’être conformes au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, et réitère sa demande que les EIP soient réalisées avant toute autre intervention à l'intérieur du bien ou dans les zones adjacentes identifiées comme ayant une importance archéologique potentielle, et que ces EIP et la documentation pertinente du projet soient soumises au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, conformément aux paragraphes 118 bis et 172 des Orientations, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible ;
- Accueille également avec satisfaction l’annonce de l'État partie concernant le Comité scientifique international (CSI) établi dans le cadre du projet du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon pour la protection et la gestion de la région du Grand Lumbini, ainsi que l'engagement exprimé par l'État partie d'utiliser ce forum et d’autres réunions techniques et internationales pour soutenir la conservation holistique du bien, de sa VUE et de son cadre étendu ;
- Prend note des conclusions et recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2022 qui s’est rendue sur le territoire du bien, et prie instamment l'État partie de lancer un programme de mise en œuvre progressive des recommandations de la mission, notamment en ce qui concerne :
- la gouvernance, la gestion du site, les réglementations et les documents de référence,
- la soumission d’informations au Centre du patrimoine mondial,
- les enquêtes interdisciplinaires et les discussions y afférentes au sujet de l’abri de Maya Devi et des améliorations à apporter aux installations pour les pèlerins et les visiteurs,
- la mise en œuvre de mesures préventives afin de réduire tout impact négatif sur le bien et sa VUE, le paysage environnant et l’environnement de la salle de méditation bouddhiste, située dans la zone du plan directeur de Lumbini Kenzo Tange ;
- Demande également à l'État partie de mettre en œuvre les recommandations de la réunion du CSI de mars 2023, en particulier en ce qui concerne :
- La déclaration du bien en tant que Zone de monument protégé conformément à la loi sur la préservation des monuments anciens de 1956,
- La stratégie sectorielle sur l’archéologie, le développement local, la gestion des risques de catastrophe, la gestion des visiteurs, l’environnement et les organisations bouddhistes, telle que définie dans le CGI,
- Un plan de gestion des visiteurs/plan physique pour l’ensemble du jardin sacré de Lumbini,
- Les mesures de conservation et de suivi de l’abri du temple Maya Devi,
- Les recherches, la conservation et la gestion de Tilaurakot-Kapilavastu et de la région du Grand Lumbini,
- Le développement durable et le tourisme ;
- Demande en outre à l'État partie de tenir le Comité du patrimoine mondial informé des détails mis à jour de l'initiative « Lumbini, Ville mondiale de la paix », et de préparer une EIP complète comme précisé ci-dessus et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant la mise en œuvre ;
- Note également la proposition de réduire l'activité industrielle à proximité du bien et demande en outre à l'État partie de soumettre des informations complémentaires sur cette initiative au Centre du patrimoine mondial ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session, considérant que les besoins urgents de ce bien en matière de conservation nécessitent une large mobilisation pour préserver sa valeur universelle exceptionnelle, y compris une possible inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril.