Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
- Rappelant la décision 44 COM 7B.70, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Accueille favorablement les concepts des zones du bien situées au bord de l’eau, qui ont été révisés conformément aux recommandations des examens techniques de l’ICOMOS, et le lancement de l’analyse d’impact environnemental et social (AIES), qui orientera la conception finale de ces zones situées au bord de l’eau, ainsi que la planification d’un nouveau programme de réhabilitation urbaine de Paramaribo (PURP), avec la Banque interaméricaine de développement, devant commencer en 2024, et demande que des informations détaillées à cet égard soient soumises au Centre du patrimoine mondial dès que possible;
- Exprime son profond regret quant au fait qu’aucune mesure n’ait été prise concernant l’extension des limites du bien afin d’y inclure une bande 50 mètres le long du fleuve, ni concernant le projet d’extension des limites de la zone tampon, et prie instamment l’État partie de les soumettre en tant que modification mineure des limites conformément au paragraphe 164 des Orientations ;
- Prend note avec satisfaction de l’approbation du plan de gestion de la ville du patrimoine mondial, Centre-ville historique de Paramaribo, de 2020-2024 par le Conseil des ministres et du budget initial prévu pour sa mise en œuvre et encourage l’État partie à assurer sa mise en œuvre et son soutien financier efficaces ;
- Accueille également avec satisfaction de la réhabilitation de quelque 15 bâtiments historiques, publics et privés, démolis ou détruits d’une autre manière par le feu ou la dégradation, la reconstruction de l’ancien bâtiment de l’Assemblée nationale, la restauration de trois bâtiments appartenant au gouvernement conformément aux suggestions des examens techniques de l’ICOMOS et demande également à l’État partie de fournir une documentation complète, photographique ou graphique, sur bâtiment de l’Assemblée nationale reconstruit et sur la restauration des bâtiments Waterkant 30 et 32;
- Accueille aussi avec satisfaction les initiatives visant à sensibiliser la population et les propriétaires à l’importance des bâtiments, et les initiatives pour gérer le stationnement dans le centre-ville historique, et encourage l’État partie à restaurer des bâtiments historiques appartenant au gouvernement ayant encore un besoin urgent de réhabilitation, prendre des mesures juridiques appropriées concernant la destruction illégale de bâtiments historiques et poursuivre la campagne de sensibilisation publique ;
- Apprécie l’examen et la révision du cadre juridique du Comité de la construction et de la Commission des monuments afin de protéger le centre-ville historique et demande en outre à l’État partie de soumettre ces textes au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives dès que possible ;
- Note que la nouvelle salle de l’Assemblée proposée derrière les bâtiments récemment reconstuits, Henck Arronstraat 2-4 et 6, aurait un impact négatif et irréversible sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE), recommande à l’État partie d’étudier des options de rechange, dont la rénovation de l’emplacement actuel du Onafhankelijkheidsplein (Place de l’Indépendance), et, dans le cas d’aménagement ultérieur dans les locaux du Henck Arronstraat 2-4 et du 6, de respecter le plan directeur convenu précédemment et les recommandations d’examens techniques antérieurs, et prie instamment l’État partie d’entreprendre des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP), conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour l'évaluation d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, de l’installation de l’Assemblée nationale à son emplacement actuel ou à un emplacement de rechange, et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives à mesure qu’elles deviendront disponibles ;
- Note également les examens techniques de quatre projets complémentaires (deux projets de restauration, un nouveau bâtiment pour le Conseil d’État, la réhabilitation du Jardin des Palmiers et la construction d’un hôtel au Kleine Combeweg) entrepris par l’ICOMOS et demande par ailleurs à l’État partie de tenir compte des recommandations de ces examens, fournir une documentation complémentaire comme demandé et engager des consultations avec les Organisations consultatives selon le cas, et demande de plus que l’État partie s’assure qu’aucun permis n’est délivré ou qu’aucune mesure n’est prise dans l’intervalle ;
- Finalement, demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.