Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 43 COM 7B.43, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Se félicite de l'intention de l'État partie d'envisager la création d'une unité affectée à la préparation des évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) et encourage l'État partie à s'appuyer sur les ateliers EIP de 2019 et 2021 dans le cadre de l'initiative de renforcement des capacités que le Centre du patrimoine mondial mettra en œuvre avec le soutien de la France au cours de l'année 2021 ;
- Prend note des conclusions et des recommandations de la mission consultative de l'UNESCO de 2021 et demande à l'État partie de mettre en œuvre ses recommandations et de préparer un plan de gestion unifié et complet du bien, qui tienne compte de la préparation aux risques et du tourisme durable ;
- Regrette que quatre sphinx du temple de Karnak aient été transférés sur la place Tahrir au Caire, sans EIP préalable et sans notification au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et demande également à l'État partie de procéder à une évaluation de la situation des quatre sphinx après six mois, conformément aux recommandations de la mission 2021 ;
- Réitère ses demandes à l'État partie de réaliser, pour les projets proposés, des EIP conformes aux orientations de l'ICOMOS de 2011 sur les EIP pour les biens culturels du patrimoine mondial, avant d’entreprendre dans le bien tous travaux ultérieurs susceptibles de l'affecter, et de soumettre ces EIP et la documentation des projets au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible ;
- Prend également note des informations fournies par l'État partie concernant la mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2017, et exhorte l'État partie à mettre en œuvre complètement et prioritairement les recommandations de la mission, d’en rendre compte, et d'indiquer si un soutien technique pour le suivi des conditions climatiques des tombeaux de la Vallée des Rois est nécessaire ;
- Regrette également que l'État partie ne se soit pas totalement conformé aux demandes exprimées par le Comité dans ses décisions précédentes et considère que l'absence persistante de plan de gestion et les pressions du tourisme exercent un impact croissant sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et en conséquence exhorte également une fois de plus l'État partie à accélérer la finalisation du plan de gestion, en y intégrant un plan de conservation et un plan global de gestion du tourisme, et à réviser le plan directeur 2030 du bien pour intégrer la conservation de la VUE à tous les projets prévus à l’intérieur du bien ;
- Réitère également ses demandes précédentes à l'État partie de fournir :
- Une documentation complète sur le projet d'éclairage et de caméras de sécurité, avec tous les détails concernant sa mise en œuvre,
- Un rapport détaillé sur le projet d'eau souterraine achevé, comprenant sa conception et sa mise en œuvre,
- Un rapport sur la canalisation des crues et le plan d'urgence en cas d'inondation établi pour la Vallée des Rois et la Vallée des Reines,
- Les détails complets des travaux de restauration et de réhabilitation du temple d'Apt, du temple de Medinet Habou, du Ramesseum et du temple de Seti Ier,
- Les détails complets des travaux entrepris pour faciliter l'accès des personnes handicapées à Karnak,
- Les détails de tout autre projet d'infrastructure, de développement ou de conservation proposé à l'intérieur du bien ou de sa zone tampon, avant de prendre toute décision irréversible ou de commencer les travaux ;
- Demande en outre à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien, afin d'évaluer l'état de conservation du bien et la mise en œuvre des recommandations des missions de 2017 et 2021, et d’examiner les projets en cours et prévus pour évaluer comment ils pourraient affecter la VUE du bien ;
- Encourage l'État partie à poursuivre les échanges avec l'ICOMOS et le Centre du patrimoine mondial pour finaliser la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e