Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
- Rappelant la décision 41 COM 7B.74, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Prend note des progrès accomplis par l’État partie pour améliorer la sûreté, la sécurité, le suivi, l’entretien et la documentation du bien, et recommande que le système d’éclairage soit revu pour garantir la mise en œuvre de la solution la plus appropriée possible ;
- Encourage l’État partie à poursuivre la mise en œuvre du plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques de Tipasa (PPMVSA) et des orientations destinées à contrôler le développement urbain autour du bien, en suivant l’approche de la Recommandation de 2011 sur le paysage urbain historique, y compris en termes d’impacts visuels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Réitère sa demande à l’État partie de finaliser et soumettre le plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
- Réitère également sa demande à l’État partie de prendre en compte toute la portée et toute la substance des recommandations de la mission de conseil d’avril 2017 et notamment de :
- Soumettre la version finale de l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) pour le projet de réaménagement portuaire au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
- Intégrer l’aménagement paysager de la jetée construite entre 2006 et 2009 au projet de réaménagement du port, afin d’atténuer son impact visuel et de l’intégrer au paysage,
- Maintenir la suspension des travaux sur un mur en remblai au pied de la falaise en attendant de mener une réflexion plus approfondie afin de trouver une solution plus adaptée d’un point de vue technique et paysager, et de soumettre cette solution au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
- Organiser une réunion d’experts pour examiner les expériences d’autres sites du patrimoine mondial où des problématiques similaires à celles de Tipasa ont été traitées et des solutions satisfaisantes envisagées,
- Envisager à nouveau une extension de la zone tampon pour inclure l’espace maritime afin de prévenir les interventions futures susceptibles d’avoir un impact visuel sur la VUE du bien ;
- Réitère son inquiétude concernant le possible effet négatif du ruissellement des eaux de pluie et de leur stagnation sur les structures archéologiques, et prie de nouveau instamment l’État partie d’étudier la solution proposée par la mission de conseil de 2017 préconisant la réalisation de relevés archéologiques afin d’identifier et, si possible, rendre fonctionnels les anciens réseaux d’évacuation et drainage des eaux de pluie;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.