Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 42 COM 7A.22, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
- Félicite l’État partie pour les importants efforts accomplis pour la conservation du bien et sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) en étroite coordination avec les communautés locales et la société civile, malgré la situation instable qui prévaut et les difficiles conditions de travail sur le terrain, et le prie de poursuivre ses efforts en ce sens dans la mesure du possible ;
- Demande à l’État partie de tenir le Comité régulièrement informé de l’évolution de la situation sur le bien et de l’informer, via le Centre du patrimoine mondial, de tout nouveau programme de restauration majeure ou projet de construction nouvelle susceptibles d’affecter la VUE du bien, y compris le projet de construction d’un hôtel près du temple de Zeus, avant de prendre une quelconque décision qu’il serait difficile d’inverser, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
- Demande également à l’État partie de fournir des informations actualisées sur les dommages causés par la pollution et les feux de forêt ;
- Encourage l’État partie à poursuivre la finalisation de la modification mineure des limites en étroite collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 164 des Orientations;
- Reconnaît l’invitation de l’État partie pour une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien, et encourage également sa matérialisation dès que les conditions de sécurité le permettront ;
- Appelle à une mobilisation accrue de la communauté internationale afin qu’elle accorde un soutien financier et technique renforcé à l’État partie, notamment par l’intermédiaire du Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine, afin de mettre en œuvre les mesures à court et moyen termes identifiées lors de la Réunion internationale sur la sauvegarde du patrimoine culturel libyen (Tunis, mai 2016) ;
- Réitère son appel à tous les États membres de l’UNESCO afin qu’ils coopèrent dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels provenant de Libye et qu’ils s’engagent dans la protection du patrimoine culturel pendant un conflit armé conformément à la Résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017, la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, et encourage en outre l’État partie à ratifier la Convention UNIDROIT de 1995 sur les objets culturels volés ou illicitement exportés ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020 ;
- Décide de maintenir le Site archéologique de Cyrène (Libye) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.