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Décision 43 COM 8B.9
Patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid (Albanie, Macédoine du Nord)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/19/43.COM/8B, WHC/19/43.COM/INF.8B1 et WHC/19/43.COM/INF.8B2,
  2. Approuve la modification importante des limites proposée par l’Albanie du Patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid, Macédoine du Nord, sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (i), (iii), (iv) et (vii) ;
  3. Adopte la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle suivante :

    Brève synthèse

    La région du lac d’Ohrid, bien mixte du patrimoine mondial couvrant environ 94 729 ha, a été inscrite pour ses valeurs de conservation de la nature en 1979, et pour ses valeurs de patrimoine culturel l’année suivante. Ces inscriptions concernent le secteur du lac situé en Macédoine du Nord. Le bien a été agrandi en 2019 pour inclure le reste du lac d’Ohrid situé en Albanie. 

    Le lac d’Ohrid est un phénomène naturel exceptionnel qui sert de refuge à de nombreuses espèces endémiques et reliques de faune et de flore d’eau douce datant du Tertiaire. En tant que lac profond et ancien d’origine tectonique, le lac d’Ohrid existe en permanence depuis environ deux à trois millions d’années. Ses eaux oligotrophes abritent plus de 200 espèces végétales et animales endémiques du lac, notamment des algues, des vers plats turbellariés, des escargots, des crustacés et 17 espèces endémiques de poissons dont deux espèces de truites. La faune ornithologique est également très riche.

    Édifiée sur les rives du lac éponyme, la ville d’Ohrid est l’un des plus anciens établissements humains d’Europe. Elle a été essentiellement construite entre le VIIe et le XIXe siècle et elle abrite le plus ancien monastère slave (consacré à saint Pantaléon) ainsi que plus de 800 icônes de style byzantin mondialement célèbres, réalisées entre le XIe siècle et la fin du XIVe siècle. L’architecture d’Ohrid constitue l’ensemble le mieux préservé et le plus complet de l’architecture urbaine ancienne de cette partie de l’Europe. C’est de là que s’est propagée la culture slave vers d’autres contrées de l’Europe. Sept basiliques ont jusqu’ici été découvertes lors de fouilles archéologiques menées dans la partie la plus ancienne de la ville. Ces basiliques datant des IVe et Ve siècles et du début du VIe siècle présentent des caractéristiques architecturales et décoratives qui témoignent clairement de l’apogée et de la gloire de Lychnidos, nom de la ville antique. La structure du cœur de la cité compte aussi parmi ses richesses de nombreux sites archéologiques, et en particulier des basiliques des débuts de la chrétienté, également célèbres pour leurs sols recouverts de mosaïques. Quant à l’architecture urbaine ancienne d’Ohrid, il convient d’insister sur l’importance du patrimoine bâti. On remarque l’influence locale traditionnelle d’Ohrid dans son architecture résidentielle bien préservée de la fin de la période ottomane et des XVIIIe et XIXe siècles. C’est l’espace limité pour les activités de construction qui explique la création d’un réseau de ruelles très étroites.

    Sur la péninsule de Lin, dans la partie ouest du lac, l’église paléochrétienne de Lin, fondée au milieu du VIe siècle, est liée aux basiliques de la ville d’Ohrid par sa forme architecturale et ses mosaïques décoratives au sol, et peut-être aussi par des liens liturgiques.

    Bien que la ville de Struga soit située sur les rives du lac d’Ohrid, la vie urbaine est concentrée sur les berges du Drin noir, fleuve qui s’échappe du lac d’Ohrid. L’existence de Struga est initialement associée à plusieurs villages antiques de pêcheurs construits sur pilotis le long des rives du lac. De nombreux sites archéologiques témoignent d’origines remontant au néolithique, à l’âge du bronze, à la période hellénistique macédonienne, à la période romaine et au début du Moyen Âge. Des sites palafittiques préhistoriques similaires ont également été identifiés sur la rive occidentale du lac.

    La convergence de valeurs naturelles bien préservées et la qualité et la diversité de son patrimoine culturel, matériel et spirituel rendent cette région vraiment unique.

    Critère (i) : La ville d’Ohrid est l’un des plus anciens établissements humains d’Europe. En tant qu’un des ensembles complets les mieux préservés présentant des vestiges archéologiques de l’âge du bronze au Moyen Âge, Ohrid possède une architecture religieuse du VIIe au XIXe siècle, ainsi qu’une structure urbaine présentant une architecture vernaculaire des XVIIIe et XIXe siècles. Tout cet ensemble possède des valeurs historiques, architecturales, culturelles et artistiques. La concentration des vestiges archéologiques et des constructions urbaines dans la vieille ville d’Ohrid, sur la péninsule de Lin, et au bord du lac d’Ohrid ainsi que dans les zones environnantes, crée un ensemble d’une harmonie exceptionnelle – une des caractéristiques essentielles qui rendent cette région vraiment unique.

    Critère (iii) : Le bien atteste l’importance des arts byzantins représentés sur plus de 2 500 m² de fresques et plus de 800 icônes mondialement connues. La cathédrale Sainte-Sophie (XIe siècle), l’église Sainte Mère de Dieu Perivleptos et l’église Saint-Jean de Kaneo présentent notamment un haut degré de réalisation artistique dans leurs fresques et leurs représentations théologiques exécutées par des artistes locaux et étrangers. Des architectes ont jadis édifié d’immenses basiliques qui allaient servir de modèles à d’autres basiliques pendant des siècles. Le développement de la vie ecclésiastique le long des rives du lac – avec sa propre architecture religieuse, ses fresques et ses icônes –, témoigne de l’importance de cette région en tant que centre religieux et culturel au fil des siècles. Les similitudes entre les mosaïques de l’église de Lin, dans la partie ouest du lac, et celles des premières basiliques d’Ohrid, à l’est, reflètent une tradition culturelle unique.

    Critère (iv) : La région du lac d’Ohrid possède le plus ancien monastère slave et la première université slave des Balkans – l’école littéraire d’Ohrid qui propagea l’écriture, l’éducation et la culture dans tout le vieux monde slave. Le centre-ville ancien d’Ohrid est une entité urbaine ancienne et authentique qui est préservé de manière unique et adaptée à sa situation et à son terrain en bordure de lac, et caractérisée par une architecture sacrée et profane exceptionnelle. Les vestiges architecturaux incluant un forum, des bâtiments publics, de l’habitat et des bâtiments sacrés avec leur infrastructure remontent à la ville antique de Lychnidos (ancien nom de la ville). La présence d’architecture du début de l’ère chrétienne, datant du IVe au VIe siècle, est attestée par les imposantes basiliques d’Ohrid et la petite église de Lin. L’architecture byzantine d’Ohrid avec de nombreux et divers bâtiments sacrés préservés du IXe au XIVe siècle, sont d’une importance fondamentale et contribuent à l’unité architecturale de la ville.

    Critère (vii) : Avec ses valeurs particulières pour la conservation de la nature et son histoire qui remonte à la période préglaciaire, le lac d’Ohrid est un phénomène naturel exceptionnel. Par son isolement géographique et son activité biologique ininterrompue, le lac d’Ohrid est un refuge unique pour de nombreuses espèces endémiques et reliques de faune et de flore d’eau douce. Ses eaux oligotrophes abritent plus de 200 espèces endémiques, avec un taux d’endémisme élevé pour certaines espèces benthiques : algues, diatomées, vers plats turbellariés, escargots, crustacés et 17 espèces de poissons endémiques. L’avifaune contribue aussi de manière considérable à la valeur de la région du lac d’Ohrid pour la conservation de la nature.

    Intégrité

    Le bien contient toutes les caractéristiques qui expriment sa valeur universelle exceptionnelle du point de vue des critères naturels et culturels.

    L’intégrité du bien est essentiellement menacée par le développement urbain non coordonné, la croissance démographique, le traitement inadapté des eaux usées et déchets solides, et la pression touristique. De plus, la pollution générée par l’augmentation de la circulation a un impact sur la qualité de l’eau, entraînant une diminution des ressources naturelles. La diversité biologique caractérisée par une forte endémicité et la beauté naturelle du lac sont particulièrement vulnérables aux modifications de la qualité de l’eau et il y a des preuves alarmantes d’une augmentation des matières nutritives menaçant l’écologie oligotrophe du lac. C’est sur cet état oligotrophe que repose la valeur du bien pour la conservation de la nature de sorte que les mesures visant à écarter cette menace doivent avoir la priorité.

    L’intégrité de la ville d’Ohrid a souffert dans une certaine mesure car plusieurs maisons construites à la fin du XIXe siècle ont été démolies pour que l’on puisse présenter les vestiges mis au jour du théâtre romain. La cohérence d’ensemble du bien – et notamment les relations entre les bâtiments urbains et le paysage – est menacée par l’absence de protection et de contrôle appropriés en ce qui concerne les nouveaux projets de constructions.

    Authenticité

    La ville d’Ohrid est relativement bien préservée, bien que des interventions incontrôlées aient progressivement eu une incidence sur la forme générale de l’ensemble urbain monumental, ainsi que sur les rives du lac et le paysage environnant. Ces éléments sont également vulnérables aux grands projets d’infrastructure et autres aménagements.

    Concernant les monuments religieux autour d’Ohrid, d’importants travaux de conservation et de restauration ont été réalisés depuis les années quatre-vingt-dix. Les travaux de conservation réalisés sur les monuments de la région ont donné lieu à des recherches approfondies et ont été documentés, mais certains de ces travaux ont eu une incidence sur l’authenticité du bien. Les icônes et les fresques sont en bon état et restent préservées dans les églises. La fonction résidentielle initiale de certains bâtiments a changé au cours du temps, tout comme l’aménagement intérieur de bâtiments résidentiels qui ont été modifiés pour améliorer les conditions de vie. Bien que les travaux de reconstruction aient souvent utilisé des matériaux identiques à ceux de la construction, de nouveaux matériaux ont parfois aussi été utilisés, ce qui représente une menace pour l’authenticité du bien.

    L’église de Lin et son contexte sont vulnérables du fait de l’absence de protection et de conservation et du développement insuffisamment contrôlés. Du côté ouest du lac, le soutien apporté par la zone tampon à la péninsule de Lin et au cadre paysager du lac s’avèrera probablement inefficace, du fait de l’absence de protection appropriée et du manque de contrôle du développement.

    Éléments requis en matière de protection et de gestion

    Les deux États parties accordent plusieurs niveaux de protection juridique au patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid. Pour la partie du bien située en Macédoine du Nord, la protection du patrimoine culturel est régie par la loi sur la protection du patrimoine culturel (Journal officiel de la RM n° 20/04, 115/07), par des arrêtés municipaux et par une loi classant le cœur de la vieille ville d’Ohrid comme patrimoine culturel d’importance particulière (Journal officiel de la RM n° 47/11). Il n'existe actuellement aucune protection nationale spécifique pour les sites culturels situés en Albanie. La protection du patrimoine naturel est régie par la loi sur la protection de la nature (Journal officiel de la RM n° 67/2004, 14/2006 et 84/2007), y compris à l’intérieur et à l’extérieur des aires protégées. Il existe également une loi sur la gestion du patrimoine mondial culturel et naturel de la région d’Ohrid (Journal officiel de la RM n° 75/10). En Albanie, toute la superficie du bien et de sa zone tampon se trouve dans le Paysage protégé terrestre et aquatique de Pogradec (PPL), légalement établi en 1999. Les États parties ont aussi signé plusieurs accords de gestion et de protection du lac, par exemple, la loi de 2003 sur la protection des lacs transfrontaliers.  Ces instruments juridiques doivent être tenus à jour et mis en œuvre pour protéger le bien.

    Le bien est géré et protégé à l’aide de documents de gestion pertinents et un véritable plan de gestion d’ensemble est clairement une exigence à long terme. Le « Plan d’aménagement de la République de Macédoine » [sic] de 2004 constitue le document à long terme le plus performant car il propose une vision adaptée de la protection, de l’organisation et de l’environnement paysager du pays, et donne les moyens d’en assurer la gestion. En Albanie le plan d’aménagement du PPL est de grande qualité technique. En 2014, un plan de gestion du paysage protégé a été élaboré, avec pour objectif de renforcer la gestion, d’améliorer la protection et la conservation de l’habitat, de développer les usages touristiques et récréatifs, et d’encourager l’essor d’une agriculture et d’activités socio-économiques durables. Ce document comporte un plan d’action sur cinq ans (2014-2019) qui vise à lancer des mesures correctives, en renforçant la gestion et la coopération, et en améliorant le cadre légal. Ce plan propose d’exclure du zonage du paysage protégé les zones urbaines et les zones où des pratiques agricoles intensives sont utilisées, autour des villes de Pogradec et de Buçimas. À ce plan de gestion a été ajouté un Supplément au patrimoine mondial (2017-2027), qui présente des méthodes destinées à renforcer la gestion du bien élargi et de sa zone tampon. Ce Supplément couvre le patrimoine culturel comme le patrimoine naturel, en ce qui concerne les menaces et les mesures nécessaires. Ces plans doivent être tenus et mis à jour régulièrement, et il convient de remédier totalement aux lacunes qui ont été notées dans la mise en œuvre générale de la réglementation et des plans en matière d’urbanisme et d’aires protégées des deux États parties. 

    Le secteur du bien qui se trouve en Macédoine du Nord est géré par deux ministères – celui de la Culture et celui de l’Environnement –, via trois municipalités (Ohrid, Struga et Debrca), même si les municipalités n’ont pas l’autorité juridique nécessaire pour protéger le patrimoine culturel et naturel. L’Institut pour la protection des monuments culturels et des musées d’Ohrid est compétent pour protéger le patrimoine culturel et le Musée d’histoire naturelle de Struga est chargé de la protection du patrimoine mobilier. Le Parc national de Galičica a autorité pour gérer le patrimoine naturel de l’ensemble du Parc, ainsi qu’une partie du patrimoine culturel qu’il renferme. C’est l’Institut d’Hydrobiologie d’Ohrid qui est responsable du suivi permanent de l’écosystème du lac d’Ohrid, de la recherche et de l’entretien de la flore et de la faune du lac d’Ohrid, ainsi que de la gestion de l’écloserie destinée à enrichir les réserves halieutiques du lac. En Albanie, il est proposé de créer un comité de gestion qui est une version modifiée du Comité pour les zones protégées. Il s’agira de représentants des principaux organismes gouvernementaux de la culture et de la nature, l’Agence nationale pour les aires protégées ayant une responsabilité centrale en matière de conservation de la nature, accompagnés d’un représentant d’une initiative citoyenne.

    Il est urgent de disposer d’une gestion intégrée du patrimoine naturel et culturel par le biais d’un organisme mixte de coordination, ainsi que d’un plan de gestion commun garantissant la préservation des valeurs naturelles et culturelles du bien. Compte tenu des vulnérabilités de ce bien au développement et aux impacts touristiques, il convient d’en renforcer les exigences de gestion, et d’instaurer de nouveaux mécanismes de coopération et de nouvelles pratiques de gestion. Cela pourrait inclure de procéder à une nouvelle évaluation des aires protégées existantes, d’assurer les ressources financières et humaines nécessaires à la gestion, et de mettre en place une gestion prévisionnelle et une application effective de la législation en vigueur. Certes, les mécanismes de gestion transfrontalière sont énoncés sur le papier, mais ils doivent devenir actifs et pleinement opérationnels, en permanence, pour instaurer la coopération transfrontalière requise afin de donner un avenir à long terme au lac d’Ohrid. Il faudra aussi mettre en place des budgets suffisants, au-delà des aspirations contenues dans les documents de gestion du bien. Une véritable intégration et une réelle mise en œuvre des processus de planification à différents niveaux, une coopération intersectorielle, une participation communautaire et une conservation transfrontalière, sont autant de conditions préalables à la gestion à long terme du lac d’Ohrid.

    Les États parties, agissant conjointement pour l’ensemble du bien ainsi que sur leur propre territoire national, doivent prendre des mesures efficaces et rigoureuses pour résoudre de nombreux problèmes graves en matière de protection et de gestion. Ces mesures comprennent la protection, de toute urgence, de la qualité des eaux du lac et en conséquence le maintien de sa fonction écologique oligotrophe ; la réglementation du tourisme et du développement légal et illégal associé ainsi que la lutte contre les effets du développement sur les habitats et les espèces dans l’ensemble du bien, y compris sur les berges du lac. Il convient également de réglementer rigoureusement l’extraction des ressources, notamment pour ce qui est de la pêche et du prélèvement du bois ; et des mesures doivent être prises pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques envahissantes. Par ailleurs, les effets des changements climatiques évidents sur le bien, par exemple, le réchauffement du lac, requièrent une attention internationale car de tels problèmes ne peuvent pas être résolus au niveau local.

  4. Note avec inquiétude les menaces qui pèsent sur les attributs culturels et naturels ainsi que sur le cadre albanais du bien et encourage les États parties à développer urgemment une approche transfrontalière conjointe pour faire face à ces menaces sur les valeurs, l’intégrité et aux graves problèmes de protection et de gestion auxquels le lac Ohrid est confronté ;
  5. Demande aux États parties d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN sur le bien pour discuter des mesures à prendre afin de donner suite aux recommandations ci-dessous ;
  6. Recommande que les États parties prennent en considération les points suivants de toute urgence:
    1. veiller à la mise en œuvre d'une structure de gestion coordonnée transfrontalière formelle, fonctionnant et disposant de ressources suffisantes, entre les deux États parties participants et à renforcer la collaboration entre les agences et départements culturels et naturels, aux niveaux à la fois national et régional,
    2. renforcer et coordonner la protection juridique dans les deux États parties,
    3. approuver et rendre opérationnel le plan de développement municipal,
    4. rendre opérationnelles les orientations de planification,
    5. augmenter les ressources humaines et financières pour soutenir la gestion du bien,
    6. mettre pleinement en œuvre le plan de gestion,
    7. augmenter la participation de la population,
    8. mettre en place un régime de suivi des biens culturels,
    9. renforcer de toute urgence la protection de l’église de Lin,
    10. étendre le traitement des eaux usées dans les environs du lac, par l’installation et le fonctionnement effectif de stations de traitement des eaux usées au‑delà de l’établissement qui vient d’être commandé à Pogradec et par la surveillance et le contrôle du ruissellement agricole dans le lac.
    11. nommer un personnel désigné pour la gestion de l’église de Lin, du village de Lin et de la péninsule de Lin,
    12. améliorer les infrastructures pour la collection du musée de Pogradec et la conservation des matériaux détrempés provenant des sites d’habitations sur pilotis,
    13. continuer d’éliminer les édifices illégaux le long des rives du lac, et réaligner une partie de la route à l’écart du lac,
    14. préparer un inventaire des sites culturels dans la zone tampon, et introduire une approche de conservation pour ces sites et le paysage de la zone tampon ;
  7. Recommande également aux États parties de fournir une étude comparative exhaustive des itinéraires alternatifs pour le projet de voie ferrée de Kičevohe, en Macédoine du Nord, jusqu’en Albanie, notamment avec les itinéraires qui ne traversent pas le bien inscrit, ou le voisinage des rives du lac en Albanie ;
  8. Demande également aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020, en vue d’envisager, en cas de confirmation d’un danger potentiel ou prouvé pour sa valeur universelle exceptionnelle, sa possible inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  9. Note avec satisfaction l’engagement des États parties vis‑à‑vis de la proposition d’inscription de la présente extension, y compris leur engagement dans le Processus en amont pour promouvoir l’extension du bien d’origine, avec l’appui technique proactif du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives.
Code de la Décision
43 COM 8B.9
Thèmes
Liste du patrimoine mondial en péril
États Parties 2
Année
2019
Documents
WHC/19/43.COM/18
Decisions adopted during the 43rd session of the World Heritage Committee (Baku, 2019)
Contexte de la Décision
WHC-19/43.COM/8B
WHC-19/43.COM/INF.8B1
WHC-19/43.COM/INF.8B2
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