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Décision 38 COM 8B.16
Ancienne cité maya et forêts tropicales protégées de Calakmul, Campeche (Mexique)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC-14/38.COM/8B, WHC-14/38.COM/INF.8B1 et WHC-14/38.COM/INF.8B2,
  2. Approuve l’extension et la nouvelle proposition d’inscription sur de nouveaux critères de l’Ancienne cité maya de Calakmul, Campeche, pour inclure les forêts tropicales protégées de Calakmul et devenir l’Ancienne cité maya et forêts tropicales protégées de Calakmul, Campeche, Mexique, sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (i), (ii), (iii), (iv), (ix) et (x);
  3. Prend note de la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle provisoire suivante :

    Brève synthèse

    « Ancienne cité maya et forêts tropicales protégées de Calakmul, Campeche, Mexique » est une nouvelle proposition d’inscription et d’extension du bien du patrimoine mondial culturel existant de 3 000 ha, « l’Ancienne cité maya de Calakmul, Campeche ». Le bien est situé dans le secteur centre/sud de la péninsule du Yucatan, dans le sud du Mexique. La superficie totale du bien étendu est de 331 397 ha, entourée d’une zone tampon de 391 788 ha, couvrant à la fois l’ensemble de la réserve de biosphère de Calakmul.

    Ce bien, certes aujourd’hui complètement inhabité et couvert par la forêt tropicale, est au cœur du domaine où, du milieu du Ier millénaire avant notre ère jusqu’à environ 1000 ap. J.-C., l’une des plus splendides civilisations de l’histoire humaine atteint son apogée, mais où elle connut aussi le déclin le plus spectaculaire qui s’est traduit par un abandon presque complet d’établissements jadis florissants. Étant donc resté quasiment inhabité, il représente un témoignage exceptionnel sur une civilisation d’une grande longévité, offrant des possibilités uniques pour la recherche archéologique et la présentation de ses résultats.

    En étant au cœur de la deuxième plus vaste région de forêts tropicales en Amérique, seulement dépassé par la jungle de l’Amazonie en Amérique du Sud, le site représente un cas d’adaptation singulier à un milieu naturel et de gestion d’un environnement qui, de prime abord, semble peu propice au développement d’une civilisation urbaine. La colonisation du territoire, la croissance démographique et l’évolution de sociétés complexes, organisées de manière étatique, sont retracées dans une grande variété de vestiges matériels. En dehors de Calakmul, le plus vaste site archéologique où les Kaan, l’une des plus puissantes dynasties mayas, eurent leur siège durant la dernière période classique, les vestiges de dizaines d’autres anciens établissements ont été trouvés dans la région, y compris plusieurs grands centres urbains avec d’immenses complexes architecturaux et des monuments sculptés. Avec les traces d’établissements, les chaussées inter et intra-sites (sacbés), les structures défensives, les carrières, les systèmes de gestion de l’eau (réservoirs et aguadas ou étangs artificiellement modifiés), les terrasses agricoles et d’autres modifications des sols liées à des stratégies de subsistance font aussi partie de l’ancien paysage culturel extrêmement riche et exceptionnellement bien conservé.

    Durant les fouilles menées jusqu’à présent à Calakmul et Uxul, des frises en stuc spectaculaires et des peintures murales ont été découvertes dans plusieurs énormes temples- pyramides et palais, ainsi que des tombes de rois et d’autres membres de la noblesse, contenant une riche variété d’ornements corporels et d’autres objets d’accompagnement : masques de jade élaborés, parures d’oreilles et récipients en céramique polychrome raffinés. Les inscriptions hiéroglyphiques sur les stèles, les autels et éléments de construction révèlent des faits importants sur l’organisation territoriale et l’histoire politique, et quelques traces épigraphiques sont absolument uniques, livrant des informations qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde maya.

    Les restes d’inscriptions, les caractéristiques de l’architecture et les tracés urbains, les styles de poterie, les ensembles d’instruments et les objets funéraires –informations recueillies sur un certain nombre de sites visités dans la région, ainsi qu’à travers les fouilles réalisées dans certains d’entre eux– révèlent l’existence de vastes réseaux commerciaux et l’échange d’idées avec les régions voisines, mais ils reflètent aussi des créations locales originales et ingénieuses. Une version du style du Petén prévaut dans les édifices monumentaux, tandis qu’un style architectural particulier s’est développé dans le nord-est de la zone pendant la dernière période classique (c. 600-900 ap. J.-C.), caractérisé par d’élégantes tours et une décoration de façades dans une mosaïque de pierre complexe, y compris les entrées zoomorphes. L’attrait d’une grande portée de ce style magnifique et complètement singulier du Rio Bec se manifeste à travers l’adoption de ses éléments caractéristiques après 800 ap. J.-C., dans des sites aussi éloignés qu’El Tigre au sud-ouest, dans le bassin de la rivière Candelaria, et Kohunlich à l’est, dans l’État du Quintana Roo. Le fait de savoir dans quelle mesure l’évolution de ces diverses expressions architecturales reflète la géographie politique en perpétuelle évolution, y compris le rôle de la dynastie Kaan et ses alliances et conflits avec les puissances voisines, est évidemment une question de très haute importance qui ne peut être résolue qu’en menant des recherches plus poussées.

    Enfin, du fait du patrimoine archéologique riche et exceptionnellement bien conservé, le potentiel de la région à clarifier les processus encore mal compris qui ont entraîné l’effondrement de la civilisation maya de la période classique aux IXe et Xe siècles ne saurait être surestimé.

    Pour la composante naturelle, les forêts adultes de Calakmul, dans leur structure actuelle et leur composition floristique, sont une preuve extraordinaire de la longue interaction entre l’homme et la nature. Résultant essentiellement des anciennes pratiques agricoles et forestières mayas, elles combinent des processus complexes de sélection humaine et de régénération de systèmes naturels. Les pratiques traditionnelles de gestion des communautés autochtones qui habitent encore dans la région, à l’extérieur du bien, attestent des anciennes pratiques mayas.

    Ces forêts tropicales humides et subhumides se développent dans une province géologique soumise à des conditions saisonnièrement sèches et sur des sols karstiques. Étant donné les conditions environnementales particulières, telles que la disponibilité réduite en eau et l’humidité, la fréquence des incendies et des ouragans, et les sols karstiques, ici la flore et la faune des écosystèmes de zones humides ont développé des adaptations à ces conditions saisonnières sèches. Pour ces facteurs, les forêts tropicales de Calakmul pourraient être considérées comme l’un des écosystèmes les plus résistants du continent et ces éléments pourraient être intéressants pour la conservation de la biodiversité dans un contexte de changement climatique. Toutefois, le site est un important bassin versant, ce qui est un facteur primordial car il représente un habitat essentiel pour un certain nombre d’espèces endémiques et menacées.

    C’est aussi un endroit où abondent la faune et la flore sauvages. L’ancienne cité maya et forêts tropicales protégées de Calakmul, Campeche, abrite une riche biodiversité qui était très appréciée des Mayas et qu’ils représentaient dans leurs peintures, poteries, sculptures, rituels, aliments et dans les arts en général. Plusieurs espèces sont considérées comme menacées et en danger. Le bien présente la plus grande diversité de mammifères de la région maya. Il abrite deux des trois espèces de primates, deux des quatre édentés et cinq des six espèces de chats sauvages (félins) qui vivent au Mexique.  

    L’emplacement du bien accroît aussi son importance en tant que centre de la connectivité de la Selva Maya, avec des corridors qui assurent une continuité écologique aux forêts de la région (Mexique, Guatemala et Belize) et permettent la conservation de la biodiversité et le développement de processus évolutionnaires dynamiques et écologiques des espèces. Ils contribuent aussi à maintenir les populations d’espèces qui nécessitent de grands espaces, comme les animaux avec des migrations locales (papillons, perroquets, oiseaux aquatiques, chauves-souris) et de gros prédateurs avec une grande capacité de déplacement, comme le jaguar, le puma et plusieurs oiseaux de proie.

    Critère (i) : De manière générale, le site est unique dans la mesure où il conserve des vestiges largement intacts du développement relativement rapide d’une splendide civilisation urbaine dans un milieu hostile de forêt tropicale. L’information disponible pour la recherche est vitale pour comprendre les multiples aspects de la culture maya et son évolution dans les basses terres au centre de la péninsule du Yucatan. Les sites archéologiques de la zone (13 grands centres urbains et une quarantaine de centres secondaires et de sites mineurs enregistrés jusqu’ici) constituent le témoignage d’au moins 1 500 ans (de c. 500 av. J.-C. à 1000 ap. J.-C.) d’une croissance démographique intensive et d’une évolution de la complexité sociale, conditionnées par l’adaptation réussie au milieu naturel inhospitalier et accompagnées de réalisations technologiques et d’un développement culturel général qui se reflète dans la splendeur de l’architecture, l’écriture hiéroglyphique, les monuments sculptés et les beaux-arts à travers d’autres pièces uniques. 

    Critère (ii) : Appartenant à la période préclassique et classique de la civilisation maya, les aspects culturels du bien présentent un mélange de développements autochtones et d’échanges d’idées avec les régions voisines. La combinaison créative de différentes traditions a donné des styles d’architecture spécifiques, des pièces uniques de beaux-arts et d’ingénieuses modifications du paysage naturel. Calakmul, le plus vaste site de la région, compte 120 stèles commémoratives avec des bas-reliefs, ainsi que des inscriptions hiéroglyphiques avec d’importantes informations sur l’histoire politique régionale et l’organisation territoriale, mais un certain nombre de monuments de ce type ont aussi été découverts dans d’autres grands centres et centres moyens, comme La Muñeca, Uxul, Oxpemul, Balakbal, Champerico, Altamira et Cheyokolnah. La date correspondant à 396 ap. J.-C., documentée sur trois stèles de Candzibaantún, est la plus ancienne jamais relevée sur les monuments mayas du Mexique, tandis qu’Altar 3 d’Altar de los Reyes, avec ses 13 glyphes emblématiques (noms de dynasties), met non seulement en lumière d’importants aspects de la géographie politique maya de la période classique, mais est aussi absolument unique : aucun autre monument avec autant de glyphes emblématiques n’est connu dans l’ensemble de la région maya. Des fouilles réalisées à Calakmul ont mis au jour des façades en stuc illustrant d’importants concepts religieux (Structure II), d’extraordinaires représentations murales qui mettent en lumière la vie quotidienne peu connue et rarement dépeinte (acropole de Chiik Nahb), ainsi que des tombes royales avec de riches accoutrements, y compris des masques de jade, des poteries polychromes et d’autres objets d’une valeur artistique exceptionnelle. Comme l’ont révélé des études poussées dans toute la région, l’emplacement de centres importants, régulièrement dans le voisinage immédiat de zones humides avec des crues saisonnières, obéissent au potentiel agricole de ces dernières, tandis que les orientations astronomiques d’importants bâtiments civils et cérémoniels, en enregistrant des moments importants de l’année en termes d’agriculture, reflètent à la fois les utilisations pratiques des connaissances en astronomie qui permettaient de planifier efficacement les activités de subsistance et leur intégration dans la religion, la vision de l’univers et l’idéologie politique. Dans plusieurs grands sites il y a également des terrains de jeu de balle rituel, des murs de défense et des carrières, ainsi que des réservoirs d’eau et d’autres modifications des terres liées à l’agriculture intensive et à l’approvisionnement en eau douce, qui indiquent des modes d’adaptation hautement sophistiqués au milieu karstique de la péninsule du Yucatan. En outre, les chaussées (sacbés) reliant différents établissements représentent une autre prouesse technique attestant de l’importance des routes de communication et des réseaux commerciaux.

    Critère (iii) : Le bien a été témoin d’un développement sans précédent d’une civilisation extraordinaire qui s’est éteinte de manière abrupte à la fin de la période classique. Considérant qu’après le déclin spectaculaire de la population manifesté par l’abandon de presque tous les établissements aux IXe et Xe siècles ap. J.-C., la région est restée depuis lors pratiquement inhabitée et a subi peu d’interventions récentes (limitées à l’exploitation du bois et du chiclé au XXe siècle), elle représente un témoignage exceptionnel sur une civilisation d’une grande longévité en offrant une possibilité unique de comprendre à la fois les fondements de son efflorescence et les causes de son effondrement.

    Critère (iv) : Les sites archéologiques que présente le bien contiennent des exemples inédits de l’architecture monumentale maya, appartenant avant tout à la tradition du Petén dans la zone centrale et au style du Rio Bec confiné à sa lisière du nord-est. Le premier est illustré par des palais et d’énormes temples-pyramides de sites comme Calakmul, Yaxnohcah et Balakbal, qui reflètent la croissance de la complexité sociale pendant la période préclassique et le début de la période classique, tandis que le second représente un développement en nature unique de la dernière période classique, caractérisé par de faux temples-pyramides, normalement sous la forme d’élégantes tours jumelles et d’impressionnantes décorations de façades de mosaïque de pierre. Comme les données épigraphiques montrent que la géographie politique de la période classique de la zone a été bouleversée par les Kaan, l’une des plus puissantes dynasties royales qui, dans la dernière période classique, déplaça sa capitale de Dzibanché à Calakmul, les mesures de protection mises en œuvre sur le site devraient faciliter les futures recherches qui sont censées clarifier si, ou dans quelle mesure, la domination politique de la dynastie Kaan et ses alliances et rivalités avec les régimes voisins se reflètent dans les trajectoires divergentes du développement culturel.

    Critère (ix) : Les forêts tropicales adultes de Calakmul livrent un témoignage extraordinaire sur la longue interaction entre l’homme et la nature, dans la mesure où elles présentent une composition floristique et une structure résultant essentiellement des pratiques agricoles et forestières millénaires des Mayas, qui entremêlent des processus de sélection humaine et la régénération de systèmes naturels, les deux étant considérés comme des pratiques de gestion traditionnelles chez les communautés autochtones qui vivent encore dans la zone tampon et alentour. Ces processus ont abouti à une mosaïque complexe de communautés de forêts tropicales qui permet des réseaux écologiques et trophiques complexes. C’est aussi une zone importante pour la recharge en eau de toute la péninsule du Yucatan, facteur primordial du développement de la culture maya dans l’Ancienne cité de Calakmul et ses environs.

    Critère (x) : La végétation de la forêt pluviale tropicale du bien et la région de Calakmul, développée dans des conditions saisonnièrement sèches, contient une riche biodiversité et des habitats essentiels pour un certain nombre d’espèces et de populations endémiques et menacées. Les espèces sont adaptées à des conditions géomorphologiques et environnementales particulières, comme la réduction de la disponibilité en eau et l’humidité, la fréquence des feux de forêt et des ouragans, et des sols karstiques, conditions qui imposent de fortes limitations sur la croissance de plantes caractéristiques des forêts tropicales humides. La résilience de ces forêts pluviales tropicales qui en résulte est un argument unique et pertinent pour en proposer l’inscription. Le site contient la plus grande abondance de faune sauvage et la plus grande diversité de mammifères de la région maya ; il abrite deux des trois espèces de primates, deux des quatre espèces d’édentés et cinq des six espèces de félins (chats) existant au Mexique.

    Intégrité

    Le bien est situé au cœur de la deuxième plus vaste étendue de forêt tropicale d’Amérique, l’une des mieux conservées de la région et au centre de la connectivité dans la Selva Maya. Ces écosystèmes sont le fruit de l’évolution et de l’adaptation dans des influences environnementales dominantes qui, à leur tour, ont été fortement modifiées par les pratiques de gestion des Mayas qui ont occupé la région de façon continue pendant plus de 1 500 ans.

    Les divers éléments et attributs écologiques qu’elles contiennent font de ces forêts tropicales des exemples clairs de conservation de la biodiversité, en termes d’espèces, de structures et de fonctions écologiques. Le rétablissement de quelques-unes des espèces a été favorisée par la présence de dépressions pour la collecte de l’eau, les « aguadas » et les « chultunes », sortes de réservoirs qu’utilisaient les Mayas et qui sont aujourd’hui d’une importance vitale pour la survie de ces espèces tropicales.

    Le bien a une intégrité écologique et culturelle exceptionnelle, même s’il n’y a eu aucune intervention humaine significative depuis que la réserve de biosphère de Calakmul a été classée en aire naturelle protégée en 1989, il reste le milieu où s’est développée l’une des grandes cultures anciennes du monde, les Mayas, dont l’héritage est présent non seulement dans les cités mais encore dans les pratiques agroforestières qui ont fait les belles forêts tropicales de Calakmul.

    Authenticité

    Le domaine a été occupé de façon continue pendant plus de 1 500 ans. Il constitue un exemple unique de formation et de développement d’un groupe culturel pour lequel Calakmul peut être considéré comme l’axe d’orientation et le centre stratégique à l’égard de tous les sites environnants avec des preuves archéologiques qui, à un certain moment de l’histoire, ont coexisté avec l’ancienne cité maya et ses environs. Calakmul a encouragé des processus symboliques qui se sont directement reflétés dans les styles architecturaux, les relations sociales, familiales, politiques et religieuses, et le partage d’expériences, les idées et les croyances. Les périodes chronologiques représentées par les sites archéologiques inclus dans le bien démontrent la relation espace-temps de ces derniers en comparaison avec Calakmul.

    Calakmul et les 37 autres sites archéologiques à l’intérieur du bien faisaient partie d’un système d’établissement qui dépendait de l’écosystème environnant pour le soutien de ses activités agricoles et forestières. Des traces en subsistent sous la forme de champs surélevés, de canaux et de réservoirs.

    Eléménts requis en matière de protection et de gestion

    La protection du bien est garantie du fait de son emplacement dans la réserve de biosphère de Calakmul, créée en 1989 en tant qu’aire naturelle protégée. La gestion de l’ensemble du bien et sa zone tampon relève du Gouvernement fédéral, par l’intermédiaire de la Commission nationale des aires naturelles protégées (Comisión Nacional de Áreas Naturales Protegidas / CONANP), pour le patrimoine naturel, en coordination avec l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (Instituto Nacional de Antropología e Historia / INAH), chargé du patrimoine culturel.

    Les instruments juridiques nécessaires à la gestion du bien, là où coïncident au même endroit des éléments culturels et naturels, sont en place. Près de 90 % de la surface terrestre du bien sont la propriété du gouvernement fédéral et tous les monuments archéologiques qu’il renferme sont déjà protégés sur le plan juridique.

  4. Félicite l’État partie pour l’engagement actif des communautés locales et autochtones, des organismes universitaires et de recherche, des ONG et des autorités à tous les niveaux du gouvernement, dans la protection et la gestion de l’aire protégée de la Réserve de biosphère de Calakmul et des monuments archéologiques ;
  5. Reconnaît l’important travail du Conseil consultatif qui coordonne les activités de protection et de gestion des autorités chargées de la culture et de la nature (Instituto Nacional de Antropología e Historia-INAH et Comisión Nacional de Áreas Naturales Protegidas-CONANP), et de tous les autres partenaires concernés, et encourage l’État partie à renforcer ce mécanisme de coordination pour la gouvernance de ce bien mixte ;
  6. Demande à l’État partie de s’appuyer sur la coordination en place pour la protection et la gestion du patrimoine archéologique et naturel en vue d’établir un plan intégré de protection et de gestion du bien en tant que site mixte, et d’assurer les ressources financières appropriées pour le fonctionnement effectif de ce plan intégré ;
  7. Demande également à l’État partie de soumettre, d’ici le 1er décembre 2015, ce plan de gestion conjoint, et de rendre compte de l’avancement réalisé dans le renforcement du Conseil consultatif en tant que mécanisme de coordination pour la protection et la gestion du bien mixte ;
  8. Demande en outre à l’État partie d’envisager à l’avenir une révision des limites du bien pour inclure les sites supplémentaires identifiés au sein et autour du bien qui se rapportent à Calakmul, et de garantir que la zone tampon soit établie d’une manière visant à protéger le bien ;
  9. Encourage l’État partie à poursuivre son soutien technique et financier aux études naturelles et culturelles qui vont continuer à révéler de nouveaux sites et à actualiser les informations sur la culture maya, ainsi que sur l’environnement des forêts tropicales où s’est développée cette culture ;
  10. Demande par ailleurs à l’État partie de renforcer le système de suivi des valeurs culturelles et naturelles, et de soumettre un rapport sur l’avancement réalisé, d’ici le 1er décembre 2015, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Code de la Décision
38 COM 8B.16
Thèmes
Inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial
États Parties 1
Année
2014
Documents
WHC-14/38.COM/16
Rapport des décisions adoptées par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 38e session (Doha, 2014)
Contexte de la Décision
WHC-14/38.COM/8B
WHC-14/38.COM/INF.8B1
WHC-14/38.COM/INF.8B2
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