Le Bureau a rappelé que le Comité, à sa dernière session, avait conclu que la réduction de la surface de ce site, proposée par le gouvernement de la Guinée afin d'en exclure les zones où le projet d'exploitation minière aurait lieu, ferait peser une grave menace sur l'intégrité du site. Compte-tenu du fait que le site faisait également l'objet de plusieurs autres menaces, le Comité, à sa dernière session, a recommandé que les gouvernements de Côte d'Ivoire et de Guinée proposent que ce site soit inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Le Bureau a noté avec satisfaction que des experts de Côte d'Ivoire et de Guinée s'étaient réunis au Mont Nimba avec des représentants du PATJD et de l'UNESCO du 29 juin au 3 juillet 1992, et avaient repris à leur compte les conclusions du Comité, sur la base de visites sur le terrain et de consultations ; ces experts avaient demandé aux gouvernements de Côte d'Ivoire et de Guinée de proposer d'urgence l'inscription de ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a été préoccupé d'apprendre que le site continuait à itre soumis à la pression de groupes d'intérêt désireux de profiter des avantages économiques liés à l'exploitation du minerai de fer du site. Le Bureau a cependant noté que jusqu'à présent aucune activité minière n'avait été entreprise et que les donneurs bi et multilatéraux n'avaient pas encore financé le projet.
Le Bureau a demandé au Centre du patrimoine mondial de prendre contact avec les autorités de Côte d'Ivoire et de Guinée pour leur demander à nouveau que le site soit inscrit sur la Liste du patrimoine mondial tel péril. En outre, le Bureau a recommandé que le Centre du patrimoine mondial coopère avec les deux États parties concernés et avec des organismes de financement comme la Banque mondiale et le PNUD pour élaborer un projet de développement rural intégré, destiné à apporter des bénéfices sociaux-économiques aux populations qui vivent aux abords immédiats de ce site du patrimoine mondial.