Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
- Rappelant la décision 41 COM 7B.16, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Accueille avec satisfaction les efforts actuellement déployés par l’État partie afin de juguler les menaces pesant sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, notamment l’exploitation forestière illégale, et demande à l’État partie de veiller à ce que ces efforts soient soutenus, y compris en accordant les ressources nécessaires aux agences prenant part à ces efforts ;
- Note qu’aucune information actualisée n’a été communiquée par l’État partie en ce qui concerne le projet d’exploitation minière Proyecto Angangueo dans la zone tampon et que, malgré l’assurance que le projet demeure interdit, la poursuite des discussions sur la réouverture de la mine contribue à une certaine incertitude, et demande donc également à l’État partie de communiquer des informations complètes, actualisées et explicites sur la situation actuelle en ce qui concerne les concessions minières sur le territoire du bien et de sa zone tampon ;
- Prie instamment l’État partie de mettre en œuvre la recommandation de la mission de 2018 de garantir, conformément à la position établie du Comité, qu’aucune activité d’exploitation minière n’est autorisée sur le territoire du bien et d’élaborer des réglementations strictes pour toute activité d’exploitation minière dans la zone tampon du bien afin d’éviter les impacts négatifs sur la VUE du bien, passant par la révision du programme de gestion du bien et d’autres instruments législatifs pertinents ;
- Accueille également avec satisfaction la coopération trinationale en cours entre les États parties du Canada, du Mexique et des États-Unis d’Amérique, tout en soulignant que la conservation à long terme de la VUE du bien dépendra de la capacité à juguler les menaces existant tout au long de la voie de migration du papillon monarque, et demande en outre aux trois États parties d’accélérer les actions visant à réduire au minimum les menaces pesant sur la voie de migration du papillon monarque ;
- Note également que plusieurs colonies continuent d’être observées à l’extérieur du bien et, compte tenu de leur vulnérabilité à d’autres facteurs, y compris le changement climatique, encourage l’État partie à envisager l’élaboration d’une proposition d’extension du bien destinée à garantir que la majorité des zones occupées par les colonies d’hivernage sont correctement protégées et à accroitre le potentiel d’adaptation du bien aux conditions climatiques changeantes et aux changements connexes dans la répartition des colonies d’hivernage ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.