Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.71, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Félicite l’État partie pour ses efforts pour prévenir et supprimer l’extraction illégale de bois, et l’élaboration d’un plan d’action pour le bien, se félicite de la coopération internationale avec le Cambodge, la Chine, la République démocratique populaire lao et le Viet Nam pour contrôler l’abattage et le commerce illégaux de palissandre du Siam, et encourage l’État partie à poursuivre ces efforts ;
- Note les efforts de l’État partie pour résoudre le problème de l’empiètement et de la construction de centres de villégiature illégaux dans le bien, ainsi que les progrès réalisés pour expulser le bétail illégal ;
- Estime qu’il faut plus de temps pour montrer si les efforts de l’État partie permettent ou non d’atteindre le résultat souhaité dans l’élimination du braconnage de bois de rose et demande à l’État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial des statistiques comparables sur le braconnage du bois de rose dès que les chiffres de l’exercice 2014-2015 seront disponibles, mais aussi de fournir des informations sur tout braconnage d’autres espèces sauvages, qui se font souvent en association avec des coupes de bois illégales ;
- Prie instamment l’État partie d’augmenter davantage les ressources allouées aux gardiens du parc dans le bien, afin de s’assurer qu’ils disposent de patrouilles et d’équipements suffisants, ainsi que de capacités renforcées pour mener des opérations de répression contre des bandes de braconniers lourdement armés, et prie aussi instamment l’État partie de veiller à faire appliquer les peines maximales de manière cohérente afin de décourager le braconnage ;
- Note avec préoccupation que les empiètements et la construction de centres de villégiature illégaux semblent se poursuivre malgré les efforts de l’État partie, et que les pratiques d’empiètement se révèlent plus répandues dans d’autres parties du bien que ce qui avait été signalé auparavant ;
- Considère également que, s’ils persistent, le braconnage d’essences précieuses et les empiètements représenteraient à l’évidence un péril prouvé pour la valeur universelle exceptionnelle du bien, conformément au paragraphe 180 des Orientations;
- Note également la mise en œuvre actuelle du plan d’atténuation de l’impact environnemental du barrage de Huay Samong, et se félicite également de la non-approbation d’une étude de faisabilité du projet de barrage de Huay Saton à l’intérieur du bien ;
- Se félicite en outre de la confirmation par l’État partie du maintien la fermeture de la route 3462 et lui demande également d’apporter un complément d’information sur le projet d’aménagement de l’autoroute 348, en indiquant si la construction de corridors fauniques est envisagée ou non, et de joindre un exemplaire de l’évaluation d’impact environnemental (EIE) accompagné d’une évaluation des impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément à la Note de conseil de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale ;
- Demande également à l’État partie d’assurer la mise en œuvre effective et le contrôle rigoureux des mesures d’atténuation de l’impact afin de réduire les impacts sur la VUE causés par à l’élargissement de l’autoroute 304 et à la construction de corridors fauniques, et prie aussi instamment l’État partie de reconsidérer le projet de construction de centres de villégiature à proximité des corridors, compte tenu de la menace représentée par une présence humaine accrue qui serait contreproductive pour l’efficacité des corridors ;
- Recommande que l’État partie collabore avec le Centre du patrimoine mondial pour s’assurer que toutes les activités touristiques du bien soient conformes aux objectifs de gestion d’un tourisme durable et encourage également l’État partie à développer une stratégie de tourisme durable pour le bien en utilisant des nouveaux outils de capacité développés mis en œuvre à travers le Programme de tourisme durable du patrimoine mondial visant à promouvoir la conservation et le développement de la communauté locale ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016, afin de considérer, dans le cas de la confirmation d’un péril potentiel ou prouvé pour la valeur universelle exceptionnelle, l’inscription éventuelle du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.