Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,
- Rappelant la décision 36 COM 7B.4, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
- Accueille favorablement les progrès accomplis pour impliquer les collectivités locales dans la gestion, les activités de protection contre les incendies, l’utilisation durable des ressources, le partage des bénéfices et la reconnaissance des valeurs culturelles du bien ainsi que l’élaboration d’une stratégie de financement durable pour le bien ;
- Accueille également favorablement la collaboration transfrontalière en cours avec les autorités de gestion en charge du bien du patrimoine mondial limitrophe des Virunga (République démocratique du Congo) et encourage également les États parties à poursuivre leurs efforts en vue de l’élaboration d’un protocole formel pour renforcer davantage cette collaboration ;
- Reconnaît la réalisation d’un plan de suivi écologique pour le bien, les mesures prises pour renforcer l’efficacité de la gestion et le travail effectué pour suivre les effets du changement climatique sur le recul de la neige, la fonte des glaciers et la dynamique des espèces, et réitère sa recommandation à l’État partie de travailler avec le groupe d’experts Montagnes de la Commission mondiale sur les zones protégées pour sauvegarder la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien dans le long terme ;
- Exprime sa plus vive inquiétude à propos de la décision de l’État partie d’accorder un contrat de concession de 25 ans pour rouvrir la mine de cuivre de Kilembe autour et potentiellement au sein du bien et prie instamment l’État partie de veiller à ce qu’aucune exploration ni exploitation minérales ne soient autorisées au sein du bien, conformément à la position arrêtée du Comité selon laquelle l’exploitation minière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial ;
- Demande à l’État partie de soumettre de toute urgence au Centre du patrimoine mondial les détails de la concession accordée à Tibet Hima Ltd et rappelle qu’avant toute reprise de l’activité minière à l’extérieur du bien, une étude d’impact environnemental détaillée doit être réalisée pour évaluer les impacts potentiels sur la VUE du bien conformément à la Note consultative de l’UICN pour les évaluations d’impact environnemental appliquées au patrimoine mondial ;
- Demande également à l’État partie de remettre trois exemplaires imprimés et une version électronique du plan de gestion révisé, incluant le plan de financement durable, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2015, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.