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Guide de bonnes pratiques en matière de paysage - zones résidentielles 1950-75, Pays Basque (Espagne) 

Le "Guide des bonnes pratiques en matière de paysage - zones résidentielles 1950-75" a pour objectif d'aider les administrations publiques et les équipes techniques à améliorer la qualité de vie dans les zones résidentielles construites entre 1950 et 1975. Il utilise le diagnostic paysager et l'approche HUL pour identifier les défis actuels et offrir des exemples de régénération, de restauration et de réhabilitation urbaine nécessaires à ces zones résidentielles.

A propos du Pays Basque

Le Pays Basque est une communauté autonome située dans le nord de l'Espagne. Il compte trois provinces, Álava, Biscaye et Gipuzkoa, ainsi que trois capitales de province, Vitoria-Gasteiz, Bilbao et Donostia-San Sebastian. Cette communauté autonome compte une population totale de 2 186 517 habitants (EUSTAT, 2022). Il s'agit donc d'un territoire avec une densité de population très élevée, 302,21 hab./km2, surtout dans les capitales et les zones qui ont connu le boom migratoire de l'industrialisation durant la seconde moitié du XXe siècle (EUSTAT (Office Basque des Statistiques), Données de population (2022)).

Le choix des zones d'étude au cours du travail de recherche a abouti au Guide. En outre, les pressions exercées par les mouvements migratoires dans différentes parties du territoire basque au début de la seconde moitié du XXe siècle ont été principalement prises en compte. Il s'est avéré que bon nombre des grandes municipalités de plus de dix mille habitants, des capitales, des districts régionaux et des chefs-lieux de province ont absorbé la majeure partie des flux migratoires. Ainsi, une expansion urbaine significative est principalement due à l'industrialisation. Ces territoires ont répondu à la demande générale de logements et ont élaboré un schéma directeur d'urbanisme et des modèles de construction reproduits sur l'ensemble du territoire.  

L'objectif, d'après le choix des zones d'étude, est d'établir différents modèles de diagnostic qui peuvent être représentatifs lors de la restauration du paysage dans des développements urbains présentant des caractéristiques similaires. De ce fait, l'attention a tout particulièrement été portée sur les cas suivants en raison de leur typologie datant de la période comprise entre les années 50 et 80 du siècle dernier : 

Renteria

Une ville industrielle de près de 40 000 habitants - 39 520 (EUSTAT, 2022) - avec un développement urbain principalement irrégulier en raison de la topographie (flanc de colline). Elle sert d'exemple pour analyser les actions et la planification du développement urbain qui ont eu lieu dans la plupart des villes industrielles de Gipuzkoa qui, historiquement, jouissaient d’un urbanisme relativement équilibré. Au sein de la municipalité, nous pouvons trouver divers exemples deprojets résidentiels, à partir des premiers quartiers ouvriers de l'après-guerre jusqu'aux polygones des zones périphériques voisines, dont la croissance s'est faite sur des terrains accidentés, détériorant la qualité de l'espace urbain.

Plan de délimitation des périmètres d'étude dans la municipalité d'Errenteria. Étude de cas : Alaberga, Galtzaraborda, Kaputxinoak, Beraun, Pontika. Source : Guide de bonnes pratiques en matière d'aménagement du paysage : Guide des bonnes pratiques en matière de paysage et de zones résidentielles 1950-75 (Traduit de l'espagnol) @ López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia Arroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María.Based on MTN-25, sheet 64-II. 

Vitoria-Gasteiz

Chef-lieu de la province d'Alava et de la communauté autonome, elle compte une population de 242 836 habitants et constitue un exemple de développement urbain sur un terrain plat (un relief de plaine).

Elle témoigne de l'évolution spécifique d'un espace urbain dans lequel l’évolution de sa planification territoriale a toujours été mise en avant. L'insertion du modèle d'expansion et des nouveaux développements dans le tissu urbain, générant un modèle résidentiel périphérique dans l'ensemble de l'État, est abordée.

Plan de délimitation des périmètres d'étude dans la municipalité de Vitoria-Gasteiz. Étude de cas : Coronación, Zaramaga, El Pilar et Aranbizkarra. Source : Guide de bonnes pratiques en matière d'aménagement du paysage : Guide des bonnes pratiques en matière de paysage et de zones résidentielles 1950-75 (Traduit de l'espagnol) © López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia Arroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María. Based on MTN-25, sheets 112-III and 112-IV.

Bilbao

Elle se distingue comme un chef-lieu de département qui a accueilli une grande partie du phénomène d'industrialisation de l'époque et comme un exemple clair de développement sur une topographie irrégulière (colline accidentée). C'est aujourd'hui la ville la plus peuplée de la communauté autonome, avec une population de 340 355 habitants.

Les développements résidentiels périphériques de Bilbao, à la différence de Vitoria-Gasteiz, ont été développés dans une zone rurale éloignée du centre urbain, dont la colline accidentée a été l'un des facteurs clés qui ont déterminé à la fois la disposition des blocs d'habitation et la manière résiduelle d'adapter l'espace urbain et les routes de transit.

Plan de délimitation des périmètres d'étude dans la municipalité de Bilbao. Étude de cas : Otxarkoaga et Txurdinaga. Source : Guide des bonnes pratiques en matière de paysage et de zones résidentielles 1950-75 (Traduit de l'espagnol)
© López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia A. rroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María. Based on MTN-25, sheets 61-II and 61-IV.

Guide de bonnes pratiques en matière de paysage - zones résidentielles 1950-75

© López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia Arroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María.

Scénario d'avant-projet et défis à relever

Dans la ville actuelle, la configuration urbaine est basée sur une pluralité de réseaux articulés par des espaces multi-relationnels qui définissent la sphère urbaine contemporaine comme un exemple clair de système complexe. Toute intervention dans l'une de ses parties nécessite une approche globale et transversale qui couvre toutes les échelles territoriales. En même temps, il est essentiel de toujours maintenir l'axe de l'intervention centré sur l'échelle humaine, étant donné qu'elle cherche en fin de compte à assurer et à améliorer la qualité de vie de ses habitants.

C'est pourquoi, face aux besoins de rénovation des développements urbains résidentiels contemporains, le diagnostic des interventions nécessite de repenser les approches traditionnelles et de développer de nouvelles stratégies méthodologiques qui englobent de manière exhaustive les processus d'obsolescence qui les affectent.

La Convention européenne du paysage de Florence (Conseil de l'Europe, 2000) a été la clé d'un consensus international sur l'importance du paysage en tant que facteur ayant un impact direct sur la qualité de vie de la population. La société exige une plus grande attention aux nouvelles valeurs qui donnent de la visibilité et soulignent le sens de l'identité latente dans le "PAYSAGE ORDINAIRE". Ce paysage se nourrit d'éléments et de bâtiments quotidiens, sans valeur unique et singulière, qui composent un paysage éloigné des principes esthétiques traditionnels, et qui est caractéristique des développements urbains résidentiels de la ville contemporaine.

Objectifs du projet

Promouvoir une amélioration du paysage des développements résidentiels de la seconde moitié du 20ème siècle, en stoppant leur dégradation et en les adaptant aux normes actuelles de confort et de qualité de vie, Les objectifs suivants sont promus par le projet :

I. Proposer des lignes directrices pour ordonner et intégrer les valeurs du paysage

Les lignes directrices et les critères nécessaires à la régénération et à la revitalisation du paysage dans les développements résidentiels de la seconde moitié du XXe siècle doivent aborder de multiples domaines et échelles d'inclusion. Ce guide a pour but d'offrir une référence qui, de manière ordonnée, peut servir de modèle face à la dispersion de la casuistique à laquelle il faut faire face dans le cadre d'une intervention globale.

II. Offrir des propositions d'intégration qui privilégient la continuité fonctionnelle et écologique du paysage

Les propositions d'amélioration de l'écosystème se concentrent sur la délimitation et l'organisation des bâtiments et des éléments urbains étudiés avec la transversalité offerte par le concept de paysage, dans sa perception non seulement visuelle mais aussi fonctionnelle. Il s'agit d'atteindre un équilibre entre le maintien de la qualité environnementale et les aspects fonctionnels internes des complexes résidentiels et des municipalités dans lesquelles ils sont situés.

III. Promouvoir la compréhension de formes de conception proches de l'équilibre durable et naturel du système

Les propositions de confinement et d'intervention économiques, proches de l'équilibre durable et naturel du système, n'impliquent pas de coûts importants en termes d'entretien ou d'impact sur le paysage. Pour ce faire, la compréhension des formes de conception durable qui doivent être mises en œuvre dans la régénération, la revitalisation, la restauration, la réhabilitation et/ou l'expansion du lieu est fournie.

IV.Actualiser les normes de vie et de confort pour améliorer les conditions et la qualité de vie des personnes

L'amélioration de la qualité de vie, de la santé et du bien-être des personnes est un moyen de garantir la prévalence des quartiers, de réfléchir et de rechercher des solutions stratégiques qui récupèrent la valeur de l'environnement. À cette fin, des lignes directrices d'intervention sont proposées dans les ensembles résidentiels consolidés par le biais de propositions sur l'espace public et les bâtiments afin de mettre à jour et d'améliorer les installations, les services et les conditions concernant l'habitabilité, la sécurité, l'accessibilité et l'efficacité énergétique, entre autres.

V. Promouvoir des stratégies de gouvernance qui servent de référence

Les propositions d'implication des agents sociaux locaux fonctionnent en passant d'un diagnostic général à la définition de politiques d'application spécifiques. La promotion participative de l'amélioration du paysage est formulée pour transcender ce que l'on " sait faire " au niveau technique à ce que l'on " doit faire " à l'échelle humaine en renforçant le droit de la population dans son ensemble, également diversifié et unique pour chaque lieu, à jouir quotidiennement d'un paysage de qualité et à en garantir l'utilisation sociale.

Façade singulière de bâtiments dans le quartier d'Alaberga (Errenteria) © López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia Arroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María.
Bâtiments en brique du quartier de Zaramaga (Vitoria-Gasteiz) © López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia Arroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María.
Blocs et tours en hauteur dans le quartier d'Otxarkoaga (Bilbao) © López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia Arroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María.

Phases du projet - Méthodologie :

Afin d'obtenir une connaissance plus précise permettant d'analyser la situation actuelle et de déterminer les possibilités d'amélioration des lotissements résidentiels créés au cours de la seconde moitié du XXe siècle, nous avons défini une série d'indicateurs et de critères objectifs permettant d'établir un diagnostic adéquat du paysage, en proposant des propositions d'amélioration globales à développer dans chaque cas.

La méthodologie a été basée sur l'échelle de l'unité de construction tout en maintenant l'importance de la localisation du quartier et l'interrelation entre l'espace public et la fourniture d'équipements, éléments de base pour le développement de la vie quotidienne. Pour ce faire, les normes de bien-être et de qualité de vie qui prévalent actuellement ont été prises en compte, et non celles qui prévalaient au cours des décennies de leur développement respectif.

La séquence de l'étude a été articulée en trois phases d'analyse dotées de la flexibilité nécessaire pour obtenir les informations requises lors de la réalisation d'une amélioration globale du paysage :

1. Indicateurs permettant de déterminer le type de développement résidentiel auquel appartient chaque quartier. En ce qui concerne la caractérisation des ensembles résidentiels analysés, comme le montre le tableau 1a, nous utilisons des indicateurs descriptifs regroupés en trois domaines thématiques (1-développement et localisation, 2-relief et environnement, et 3-singularités), qui ont servi à piloter les différentes caractéristiques et à déterminer les typologies de développement résidentiel auxquelles elles appartiennent. Les trois domaines thématiques sont décomposés en catégories et en indicateurs (tableau 1b) qui mesureront des paramètres de portée transversale. Tout diagnostic paysager implique une approche globale et systémique du concept de paysage lui-même. Par conséquent, les catégories proposées dans ce guide doivent être comprises comme perméables les unes aux autres.

Domaine thématique Synthèse
Développement et localisation*
  • Son but est d'analyser l'évolution des différents complexes résidentiels en fonction de la croissance de la localité dans laquelle ils sont situés. L'objectif est de vérifier comment les projets, à l'origine détachés ou non du cadre urbain environnant, ont été reconnus, se plaçant parfois comme des zones de grande centralité ou s'ils continuent à former des implantations isolées (comme des satellites) par rapport au reste de la structure urbaine.
Relief et environnement
  • Le relief géomorphologique a déterminé, dans tous les cas, le développement des quartiers. L'objectif est d'évaluer l'impact de ce facteur sur la conception du tissu urbain et ses implications pour la création d'un paysage urbain unique dans chaque cas, la détermination d'un réseau de routes et la création d'espaces libres permettant le développement de la vie quotidienne.
Singularités
  • L'objectif est de mettre en évidence les éléments les plus perceptifs et qualitatifs représentant une singularité essentielle et identifiable dans chaque paysage urbain résidentiel. Dans de nombreux cas, il s'agit d'éléments qui constituent le paysage ordinaire des autres ensembles résidentiels. La mise en valeur de ces ensembles résidentiels permet d'enrayer les différents processus d'obsolescence.

Tableau 1a. Zones thématiques dont les caractéristiques et les éléments sont pris en compte lors de la caractérisation des complexes résidentiels. Source : Guide des bonnes pratiques en matière de paysage et de zones résidentielles 1950-75 (Traduit de l'espagnol) © López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia Arroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María.

Catégories Indicateurs
Développement et localisation Distribution des développements résidentiels sur le territoire de la Communauté autonome du Pays basque.
  • Emplacement du développement résidentiel, dans une ville industrielle, dans un chef-lieu de département et/ou une capitale provinciale.
Développement urbain de l'immobilier résidentiel dans la commune.
  • Développement urbain de l'immobilier résidentiel dans la commune.
  • Influence des axes urbains préexistants sur le développement des bâtiments et des espaces ouverts.
Génération à laquelle appartiennent les développements résidentiels
  • Période de développement, c'est-à-dire 1ère génération dans la période d'après-guerre (1950-1960) ou 2ème génération (1960-1980).
Relief et environnement Le relief géomorphologique est un élément clé et déterminant dans la conception du tissu urbain.
  • Tracé des courbes de niveau et des reliefs sur lesquels l'immeuble d'habitation est situé (colline, plaine ou vallée).
L'environnement est compris comme des espaces publics et des espaces de transition public-privé qui comprennent des zones communautaires interstitielles entre les bâtiments.
  • La configuration des espaces ouverts (type d'espaces, dimensions, relations avec les bâtiments et les routes, superficie allouée aux espaces verts et répartition (homogénéité ou zonage), existence de mobilier public et d'éclairage, etc.).
Structure routière, dont le réseau génère un tracé particulier dans chaque cas.
  • Conditions générales des rues (type de rue, rapport entre la hauteur et la largeur de la rue).
  • Distribution et morphologie des aires de stationnement (dimensions, matérialité de la surface et/ou de la toiture).
Singularités Éléments caractéristiques et uniques du lieu. Des éléments plus perceptifs et qualitatifs représentent la singularité essentielle et identifiable de chaque lieu.
  • Éléments caractéristiques et uniques du lieu. Des éléments plus perceptifs et qualitatifs représentent la singularité essentielle et identifiable de chaque lieu.
  • Image urbaine (éléments ou bâtiments à caractère unique, points ou références visuelles, volumes et proportions des bâtiments, préservation de l'esthétique et de la composition d'origine des bâtiments, intégration des revêtements, harmonie des matériaux ou des couleurs, etc.)
  • Patrimoine culturel (valeurs culturelles matérielles ou immatérielles, répertoriées ou non. Il s'agit d'éléments architecturaux caractéristiques d'une époque, de singularités typologiques, d'innovations dans les techniques de construction, d'espaces ou d'éléments ayant une signification sociale particulière et/ou une affluence de visiteurs, de dates importantes, etc.)
  • Infrastructure verte urbaine (végétation ou éléments singuliers, zones ayant une importance particulière en raison de leur taille ou de leur emplacement, caractéristiques particulières de l'écosystème du lieu, composants végétaux dans les bâtiments, cours d'eau (creusés ou non), zones de laminage de l'eau, etc.)
  • Conditions de vie et de confort (état de conservation des bâtiments, solutions uniques d'accessibilité, qualité du programme des besoins en logement, exigences en matière d'éclairage et de ventilation, structures faisant l'objet de rénovations énergétiques, projets de régénération, de revitalisation ou de réhabilitation réalisés ou en cours, intégration des TIC, fourniture d'équipements et de services urbains généraux).
  • Caractéristiques de la population (revenu par habitant, données démographiques ventilées par sexe et par âge, présence de migrants de différentes origines, répartition par âge de la population, environnement utilisé en fonction des groupes sociaux et de la diversité des âges, besoins différenciés, etc.)

Tableau 1b. Catégories et indicateurs mesurant les paramètres transversaux du paysage pour caractériser les lotissements. Source : Guide des bonnes pratiques en matière de paysage dans les zones résidentielles 1950-75 (traduit de l'espagnol) © López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia Arroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María.


2. Critères d'évaluation des problèmes prédominants basés sur les normes actuelles de bien-être et de qualité de vie. Ces critères tiennent compte de l'hétérogénéité des facteurs qui affectent l'obsolescence actuelle des quartiers construits à l'époque du développement de l'Espagne - en réponse à une forte demande de logements - mais qui doivent aujourd'hui être examinés sous des angles différents. Chaque critère d'évaluation se décompose en éléments sous la forme d'une liste de contrôle (présenté dans le tableau 2, l'exemple des critères visuels et perceptuels - il existe également des critères de confort et d'efficacité énergétique, d'accessibilité universelle, de qualité fonctionnelle et d'inclusion sociale, de mobilité durable et saine, et de connectivité socio-écologique) dont l'identification est nécessaire pour déterminer les principaux problèmes.

Critères visuels et perceptuels
Critères A identifier Champ de l'évaluation
Unité de bâtiment Quartier
La scène urbaine du quartier est-elle en accord avec le paysage idiosyncrasique du lieu ?

Les bâtiments génèrent un impact visuel élevé en raison de l'importance des volumes construits.

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Les bâtiments qui ne sont pas cohérents dans les proportions des ouvertures de leurs façades et dans la composition de leurs massifs.

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Les bâtiments qui ne respectent pas l'harmonie chromatique et/ou matérielle des éléments de façade et des couches de finition (clôtures, menuiseries et volets, etc.).

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Interventions sur la façade qui modifient le volume original du bâtiment (fermeture des balcons, ascenseurs extérieurs, rampes d'accès, treillis, etc.) et/ou l'interprétation de l'ensemble du bâtiment.

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Éléments de nature diverse qui modifient plus ou moins l'aspect extérieur du bâtiment (auvents, cordes à linge extérieures, jardinières, publicités, enseignes, chaudières sur les balcons ou les terrasses, antennes paraboliques, treillis en mauvais état, etc.)

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Les installations sont visibles depuis la façade (électricité et téléphonie, gaz, compteurs, conduits de cuisine et de chaudière, tuyaux d'évacuation des eaux de pluie, etc.)

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Occupation illégale ou éléments non conformes (fermeture des balcons, terrasses dans les greniers, etc.)

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Les rez-de-chaussée de bâtiments désaffectés ou en mauvais état (utilisation partielle, absence d'utilisation ou inexistence de locaux).

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Les projets de rez-de-chaussée dont l'intégration compositionnelle n'est pas harmonisée en raison de la palette de couleurs et/ou des matériaux utilisés.

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Zones où la prédominance du stationnement de véhicules privés (en rangées ou en poches de stationnement) génère un impact visuel significatif sur la surface.

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Zones où l'infrastructure grise génère une toile de fond pittoresque à fort impact visuel.

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Zones à forte pollution sonore et/ou olfactive.

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Zones où les éléments du mobilier ou des installations publiques ont un impact important, telles que les installations de collecte des déchets.

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Éléments de mobilier public en mauvais état ou détériorés.

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Les éléments de mobilier urbain dont l'usage est obsolète ou erroné (pergolas solitaires, etc.).

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Éléments ayant une signification sociale particulière en mauvais état ou détériorés.

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Tableau 2. Critères d'évaluation des problèmes prédominants dans les développements résidentiels de la seconde moitié du XXe siècle dans la Communauté Autonome Basque (CAB) : Critères visuels et perceptifs. Source : Guide des bonnes pratiques en matière de paysage et de zones résidentielles 1950-75 (traduit de l'espagnol). © López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia Arroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María.


3. Propositions globales d'amélioration pour atteindre les objectifs de qualité dans l'aménagement paysager. Des objectifs de qualité paysagère ont été définis (présentés dans le tableau 3, l'exemple des objectifs de gestion et d'intervention - il y a aussi des objectifs de protection -), divisés en différents horizons et, par conséquent, en d'autres agents qui devraient agir. L'échelle principale abordée est l'échelle locale, au niveau du quartier par le biais de la planification et de la réglementation urbaine, en encourageant des interventions spécifiques de régénération, de réhabilitation et d'intégration. Cependant, la stratégie générale doit être abordée à l'échelle territoriale pour permettre l'intégration et le renforcement de ces objectifs.

Objectifs de gestion et d'intervention
Objectifs Eléments à prendre en considération

Propositions d'amélioration globales

Réglementer le développement du parc immobilier Bâtiment existant
  • Réglementation par les "Ordenanzas de Edificación y Urbanización" (loi 2/2006) de l'adaptation paysagère des modifications de façades et de toitures de différents types qui peuvent être entreprises à des fins telles que la suppression des barrières architecturales qui rendent l'accès aux bâtiments difficile pour les personnes présentant une diversité fonctionnelle, le remplacement des matériaux nocifs par des éco-matériaux dans l'enveloppe, de nouvelles clôtures, l'insertion d'éléments d'isolation, l'installation d'antennes, le fonctionnement passif ou l'utilisation de l'énergie, ou des toits paysagers, entre autres.

Réglementer l'adéquation et l'harmonisation des actions

Nouvelle construction

  • Pour corroborer l'adéquation des nouveaux bâtiments dont l'impact possible sur les singularités préexistantes doit être évité dans la mesure du possible. À cette fin, il est proposé de les réglementer (en termes de volume, de forme, de matériaux, de couleurs et de textures) par le biais d'un règlement d'urbanisme, qui tiendra compte de l'ajustement topographique afin d'éviter de nouvelles positions de repère. Usages et activités

Usages et activités

  • Réglementation, par le biais du règlement d'urbanisme, de l'intégration des interventions de conception au rez-de-chaussée (signalisation, utilisations et éléments transitoires) afin de garantir l'amélioration et l'entretien du paysage urbain.

Réglementer le développement urbain et l'aménagement du territoire

Mobilier urbain, luminaires, signalisation et publicité

  • Réglementation par le biais de règles d'urbanisme du mobilier urbain, de l'éclairage, de la signalisation et de la publicité (et de tout autre élément de nature similaire) suivant l'idiosyncrasie du paysage du lieu et adapté à la fois visuellement et fonctionnellement aux besoins de tous les utilisateurs de l'espace public.

Infrastructure et éléments fonctionnels 

  • La conception de nouvelles infrastructures et d'éléments fonctionnels (ascenseurs, rampes/escaliers mécaniques, conteneurs ou zones de recyclage, etc.) qui doivent être installés dans l'espace urbain pour développer ce dernier est régie par des règles d'urbanisme.

Vides urbains

  • Promouvoir des mesures d'intégration paysagère qui génèrent des interventions spécifiques pour la régénération urbaine, la couture et l'intégration paysagère dans les espaces vides ou désaffectés, les ouvertures de façade ou les zones résiduelles afin de renforcer l'interaction entre les quartiers.

Equipements

  • La promotion du conditionnement couvre les installations aériennes ou de câblage et de réseau existantes sur la façade.

Routes publiques

  • Encourager les actions d'intégration paysagère afin d'inverser le développement excessif et la forte densité et la répartition en surface des véhicules pour parvenir à un meilleur équilibre entre les chaussées rigides et le couvert végétal.
  • Promouvoir des mesures de contrôle du trafic routier afin d'humaniser les quartiers résidentiels, en visant à réduire la capacité de trafic en faveur d'une plus grande piétonnisation.
  • Promouvoir des actions de conditionnement pour corriger les discontinuités des itinéraires piétonniers et cyclables (pavage, entourage des arbres, éléments qui empiètent sur le chemin, dénivelés, etc.) afin d'assurer la continuité entre les équipements, les services de base, les points d'interconnexion des transports publics et les principaux lieux d'usage collectif.
  • Promouvoir la consolidation d'un réseau d'itinéraires et de nœuds écologiques afin d'assurer la fonctionnalité de l'infrastructure verte urbaine à l'échelle du quartier.

Tableau 3. Objectifs de qualité paysagère à atteindre dans les développements résidentiels de la seconde moitié du XXe siècle dans la Communauté autonome basque : Objectifs de planification et d'intervention. Source : Guide de bonnes pratiques en matière de paysage et de zones résidentielles 1950-75 (traduit de l'espagnol). © López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia Arroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María.

Équipe de recherche

L'ouvrage a été élaboré par une équipe pluridisciplinaire composée d'environnementalistes, d'historiens et d'architectes. Il convient de noter que l'élaboration de chapitres individuels a été évitée, de sorte que dans chaque section, différentes personnes ont contribué à enrichir le travail des autres. Il en résulte que les contributions individuelles ne sont pas différenciées en termes de contenu écrit et graphique, mais que c'est le contenu créé en équipe qui est proposé. Pour ce faire, il a été essentiel que l'ensemble de l'équipe pluridisciplinaire effectue un travail de terrain et puisse ainsi développer à la fois la partie descriptive des cas, la méthodologie du diagnostic paysager et les propositions d'amélioration.

La coordination assurée par une seule personne, en l'occurrence Aida Lopez Urbaneja, spécialiste de l'aménagement et de la gestion du paysage, a été essentielle. Les différentes contributions ont été rassemblées par la coordinatrice, qui a veillé à ce que l'ensemble du travail publié ait un sens et une traçabilité, même si différents spécialistes y ont contribué.

Certaines questions ont été essentiellement développées par des spécialistes, comme dans le cas d'Arturo Azpeitia Santander - spécialiste du patrimoine ; Maider Maraña Saavedra - responsable de l'analyse des données sociales dans les quartiers ; Laura Lalana Encinas, qui a effectué l'analyse des données géospatiales ; Zuriñe Zelaia Arroyabe - expert en réhabilitation de bâtiments ; et la coordinatrice Aida Lopez Urbaneja - spécialiste de l'infrastructure verte, de la perspective de genre et des questions sociales.

Outre l'équipe de recherche de la Chaire UNESCO sur les paysages culturels et le patrimoine - chargée de l'élaboration du travail publié -, il convient de souligner la direction technique sous la responsabilité du Département de l'aménagement du territoire, du logement et des transports du gouvernement basque, en particulier des architectes Victoria Azpiroz Zabala et Jesús María Erquicia Olaciregui, qui ont révisé le travail et proposé la section des conclusions spécifiques.

Contexte collaboratif

L'un des objectifs fixés par la Chaire UNESCO sur les paysages culturels et le patrimoine de l'UPV/EHU dans son accord fondateur est de soutenir le département de l'aménagement du territoire, du logement et des transports du gouvernement basque. Cette collaboration entre les entités (gouvernement et université) a pour but de développer de nouveaux outils qui établissent des critères d'amélioration et de régénération du paysage pour des zones particulières.

Les deux entités, dans leur harmonie contributive, se soutiennent mutuellement pour continuer à promouvoir les politiques de planification et de gestion du paysage. De nouvelles formes de co-apprentissage et de co-production entre différents types d'acteurs (dans ce cas, le public), qui fournissent un cadre de collaboration pour un dialogue constructif et efficace entre la science, la gestion et la société, ce qui contribue principalement à soutenir les processus de régénération urbaine et à atteindre les objectifs de développement durable. (
UN, 2015). 

Conclusion

Le contenu du guide (caractérisation du paysage urbain résidentiel, méthodologie de diagnostic, exemples de cas pratiques et propositions d'amélioration) est destiné à servir de référence dans le cadre de l'amélioration du paysage sur la base des normes actuelles de qualité et de bien-être. La recommandation est que ces sections puissent être adaptées à d'autres réalités dans d'autres pays s'il s'agit de quartiers résidentiels de la seconde moitié du 20e siècle.

Résultats

Il est encore tôt pour connaître le résultat de l'application pratique du guide depuis sa publication il y a quelques mois. Ce qui est important, c'est que l'équipe de recherche est en train de mener (après la publication) une approche participative auprès des différents agents d'intérêt pour leur offrir le document et leur fournir les connaissances techniques et la perception nécessaires pour comprendre les besoins requis par les quartiers résidentiels. Il s'agit d'un moment important puisque des mesures financières sont actuellement en vigueur pour aider les communautés à développer les améliorations établies dans le guide. À cet effet, une présentation publique a déjà eu lieu, à laquelle ont participé des municipalités et des sociétés de réhabilitation urbaine. De même, des promenades techniques et des discussions seront prochainement organisées dans les zones d'intérêt avec les communautés, les techniciens municipaux et les politiciens.


Sources:

  1. Guía de buenas prácticas en materia de paisaje. Desarrollos residenciales 1950-1975”, the publication is part of "Heritage, Territory and Landscape." collection edited by the University of the Basque Country; López Urbaneja, Aida; Azpeitia Santander, Arturo; Lalana Encinas, Laura; Maraña Saavedra, Maider; Zelaia Arroyabe, Zuriñe; Azpiroz Zabala, Victoria; Erquicia Olaciregui, Jesús María, 2021 (Ed. 2022).  
  2. EUSTAT (Basque Statistics Office). (2022). Population data (2022). 
    https://en.eustat.eus/estadisticas/tema_159/opt_0/tipo_1/temas.html
  3. Council of Europe. (2000). The European Landscape Convention (Florence, 2000)
    https://www.coe.int/en/web/landscape/the-european-landscape-convention
  4. UN. (2015) THE 17 GOALS | Sustainable Development.
    https://sdgs.un.org/goals

Contribution aux objectifs de développement durable

Comment ce cas d’étude contribue-t-il aux objectifs du développement durable, à lutter contre le changement climatique et à la conservation du patrimoine?

© Thierry llansades, CC-BY-NC-ND 2.0, via Wikimedia

Contribution au développement durable

L'initiative vise à contribuer au développement durable en abordant les objectifs de développement durable suivants:

Objectif 11. Rendre les villes et les établissements humains inclusifs, sûrs, résilients et durables.

  • Objectif 11.2 : l'initiative vise à renforcer l'urbanisation inclusive et durable en s'inspirant des milieux de vie traditionnels et en les documentant.

  • Objectif 11.3 : L'initiative vise à renforcer l'urbanisation inclusive et durable et la capacité de planification et de gestion participative, intégrée et durable des établissements humains en valorisant les processus participatifs de diagnostic mais aussi la mise en œuvre d'initiatives qui améliorent les quartiers étudiés.

  • Objectif 11.7 : L'initiative vise à fournir un accès universel à des espaces verts et publics sûrs, inclusifs et accessibles en proposant des mesures d'accessibilité universelle tenant compte des différents groupes qui habitent les quartiers, en travaillant à l'échelle humaine.


Contribution à la mise en œuvre de la recommandation de 2011 sur les paysages urbains historiques


Le projet vise à contribuer à la mise en œuvre de l'approche des paysages urbains historiques par les moyens suivants :

  • Création d'un outil permettant d'identifier les défis auxquels sont confrontés l'architecture et les quartiers de la seconde moitié du XXe siècle au Pays basque.
  • Analyser les caractéristiques physiques et sociales de la zone résidentielle, y compris son agencement, les matériaux de construction et la structure sociale.
  • Proposer des exemples d'intégration de zones résidentielles dans un contexte urbain plus large qui renforce leur importance historique, culturelle, sociale et environnementale afin de répondre aux besoins des communautés locales.
  • Garantir des lignes directrices pour le cadre de suivi, de gestion et d'évaluation afin d'améliorer la qualité de vie dans les zones résidentielles.
  • Fournir des connaissances techniques aux différents types de parties prenantes et à la communauté de la réhabilitation urbaine sur les actions multidisciplinaires impliquées dans la régénération, la restauration et la réhabilitation urbaine qui améliorent l'habitabilité et la durabilité des zones résidentielles.
  • Établir un partenariat entre la municipalité et l'université pour promouvoir des politiques de planification et de gestion en matière de paysage.
  • Faciliter un cadre de collaboration entre la science, la gestion et la société qui pourrait contribuer à impliquer une communauté locale dans les processus de préservation et de régénération urbaine.

Historic Urban Landscape Tools

Civic engagement tools  Knowledge and Planning tools Participation


Note : les impacts potentiels décrits des projets sont uniquement indicatifs et basés sur les informations soumises et disponibles. L'UNESCO n'approuve pas les initiatives spécifiques et ne ratifie pas leur impact positif.

En savoir plus

Discover more about the case study and the stakeholders involved. 

© Maria Giovanna Colli, CC-BY-2.0, via Flicker

Pour plus d'informations

Contact

Aida López Urbaneja, coordinatrice de la chaire UNESCO sur les paysages culturels et le patrimoine de l'université du Pays basque (Espagne).


Crédits
© UNESCO, 2023. Équipe du projet: Jyoti Hosagrahar, Alba Zamarbide, Carlota Marijuán Rodríguez, Altynay Dyussekova, et Mirna Ashraf Ali en collaboration avec Aida López Urbaneja.


Remarque : Les cas présentés sur cette plateforme concernent les pratiques de protection du patrimoine dans les sites du patrimoine mondial et au-delà. Les éléments présentés sur ce site n'impliquent aucun type de reconnaissance ou d'inclusion dans la liste du patrimoine mondial ou dans l'un de ses programmes thématiques. Les pratiques partagées ne sont en aucun cas évaluées par le Centre du patrimoine mondial, ni présentées ici comme des pratiques modèles, et ne représentent pas non plus des solutions complètes aux problèmes de gestion du patrimoine. Les impacts potentiels décrits de l'initiative sont uniquement indicatifs et basés sur les informations soumises et disponibles. Le Centre du patrimoine mondial n'effectue pas de vérification indépendante des projets et de leurs impacts.

Objectifs stratégiques
Communautés
Conservation
Développement des capacités
États parties 1
Zone géographique
Europe et Amérique du Nord
Objectifs de développement durable 1
Décisions / Résolutions (4)
Code : 44COM 7.2

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7,
  2. Rappelant les décisions 40 COM 7, 41 COM 7, 42 COM 7, 43 COM 7.2 et 43 COM 7.3, adoptées respectivement à ses 40e (Istanbul/UNESCO, 2016), 41e (Cracovie, 2017), 42e(Manama, 2018) et 43e (Bakou, 2019) sessions,

Situations d’urgence résultant de conflits

  1. Déplore les pertes en vies humaines et la dégradation des conditions humanitaires résultant des situations de conflit qui prévalent dans plusieurs pays, et continue d’exprimer sa plus vive préoccupation quant aux dommages dévastateurs subis et aux menaces persistantes auxquelles le patrimoine culturel et naturel est confronté dans les régions en proie à des conflits armés ;
  2. Prie à nouveau instamment toutes les parties associées aux conflits de s’abstenir de toute action qui causerait des dommages supplémentaires au patrimoine culturel et naturel, y compris son utilisation à des fins militaires, et prie aussi instamment les États parties de satisfaire les obligations qui leur incombent en vertu du droit international en prenant toutes les mesures possibles pour protéger ce patrimoine, en particulier la sauvegarde des biens du patrimoine mondial et des sites figurant sur les Listes indicatives ;
  3. Réitère sa plus vive préoccupation face aux menaces persistantes du braconnage d'espèces sauvages et du commerce illégal de produits dérivés du bois et d'espèces sauvages, liés aux impacts des conflits armés et du crime organisé, qui érodent la biodiversité et la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de nombreux biens du patrimoine mondial à travers le monde, et prie également instamment les États parties de prendre les mesures nécessaires pour réduire ce problème, notamment en mettant en œuvre la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) ;
  4. Réitère également sa plus vive préoccupation face à l'augmentation du commerce illégal d'objets culturels découlant des conflits armés, et exhorte tous les États parties à coopérer dans la lutte contre ces menaces et pour la protection du patrimoine culturel en général, notamment à travers la ratification de la Convention de 1970 et de la Convention de 1954 et ses deux Protocoles, ainsi que la mise en œuvre des résolutions 2199 (2015), 2253 (2015) et 2347 (2017) du Conseil de sécurité des Nations Unies ;
  5. Renouvelle son appel à la communauté internationale de continuer à soutenir la sauvegarde du patrimoine culturel et naturel des pays touchés par des conflits, par le biais de fonds réservés à cet effet ou de contributions au Fonds d'urgence de l'UNESCO pour le patrimoine ;

Relèvement et Reconstruction

  1. Se félicite de la poursuite de la réflexion sur le relèvement et la reconstruction ainsi que de la large diffusion de la Recommandation de Varsovie en plusieurs langues comme base pour de nouvelles réflexions et se félicite également de la page web dédiée établie par le Centre du patrimoine mondial ;
  2. Exprime sa gratitude aux autorités polonaises pour l'organisation du séminaire en ligne « La ville invincible : la société dans le contexte du relèvement du patrimoine culturel » en octobre 2020 et au Centre régional arabe pour le patrimoine mondial (ARC-WH) pour la « Conférence sur la reconstruction du patrimoine - ses aspects économiques, sociaux et psychologiques dans le processus de relèvement post-traumatique » (Bahreïn, mars 2021) ;
  3. Prend note des différentes ressources déjà publiées et en cours de publication ;
  4. Notant combien est précieuse toute documentation précise préexistante en vue de la restauration du patrimoine bâti et autre qui a été détruit, encourage vivement les États parties et toutes les autres parties prenantes de la Convention à favoriser la documentation des structures du patrimoine, y compris grâce à des technologies numériques de pointe, afin de créer des bases de données documentaires pour référence future ;

Cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020

  1. Prend note avec une vive inquiétude des résultats du Rapport d'évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) qui montrent que la nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l'histoire humaine et qu'aucun progrès significatif n'a été réalisé à l'égard de la plupart des 20 Objectifs d'Aichi pour la biodiversité, et encourage les parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) à adopter un ambitieux Cadre mondial de la biodiversité (CMB) pour l’après 2020 qui puisse apporter le changement évolutif nécessaire pour mettre un terme à la perte de biodiversité ;
  2. Considère que le CMB pour l’après 2020 doit fournir un cadre commun pour toutes les conventions relatives à la biodiversité et s'appuyer sur les points forts de chaque convention, et encourage vivement les parties à la CDB à prendre en compte les recommandations de la réunion d'experts « Tirer profit du patrimoine mondial pour un avenir meilleur en insérant le patrimoine mondial dans le Cadre mondial pour la biodiversité pour l’après 2020 » dans le CMB pour l’après 2020 afin de reconnaître et de mieux intégrer le rôle de la Convention du patrimoine mondial dans la conservation de la biodiversité mondiale ;
  3. Demande au Centre du patrimoine mondial et à l'UICN de continuer à s'impliquer dans le processus préparatoire du CMB pour l’après 2020, afin d'améliorer la prise en compte de la Convention du patrimoine mondial ;
  4. Demande également aux États parties de s'assurer qu'il existe un contact efficace entre les points focaux nationaux respectifs pour la CDB et la Convention du patrimoine mondial, afin de s'assurer que les considérations relatives à la Convention sont intégrées dans le CMB et que les contributions des biens naturels et culturels du patrimoine mondial, des sites figurant sur les Listes indicatives nationales et des autres sites désignés au niveau international sont pleinement intégrées et soutenues par les Stratégies et plans d'action nationaux sur la diversité biologique (SPANDB) ;
  5. Demande en outre au Centre du patrimoine mondial et à l'UICN de faire rapport à la 46esession concernant les politiques et actions recommandées pour soutenir la prise en compte du CMB pour l’après 2020 adopté dans les processus de la Convention du patrimoine mondial ;
  6. Demande par ailleurs au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives d'examiner en quoi la pertinence de ces propositions pour les paysages mixtes et culturels et autres biens culturels pertinents du patrimoine mondial, notamment les biens culturels qui se situent dans des zones clés pour la biodiversité, pourrait contribuer au programme de travail conjoint prévu sur les liens entre la diversité biologique et la diversité culturelle, de manière à assurer une meilleure intégration de la nature et de la culture dans le CMB pour l’après 2020 et à aider à concrétiser sa vision d'une vie en harmonie avec la nature d'ici 2050, et de présenter un rapport sur l'état d'avancement de ce programme lors de sa 46e session ;
  7. Prend note de la nécessité de fournir un financement supplémentaire pour soutenir la réalisation des objectifs de biodiversité sur les biens du patrimoine mondial, afin de prendre en compte leur contribution au CMB, et invite la Conférence des Parties de la CDB, conformément à sa décision XIII/21, à prendre en compte ces besoins en ressources dans la formulation d'une orientation stratégique pour la huitième reconstitution de la Caisse du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et d'autres mécanismes de financement internationaux de façon à soutenir le CMB, en tenant compte de tous les éléments fournis dans la section II.C du document WHC/21/44.COM/7 ;

Zones tampons

  1. Notant qu'un certain nombre de biens du patrimoine mondial, et en particulier les biens qui figurent sur la Liste du patrimoine mondial en péril, n'ont pas de zones tampons officielles, réaffirme l'importance croissante de zones tampons efficaces pour favoriser la protection et la gestion de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et renforcer la résistance des biens face aux menaces extérieures ;
  2. Rappelant la décision 32 COM 7.1 et l'atelier d'experts de 2008 sur le patrimoine mondial et les zones tampons, avec ses recommandations spécifiques pour améliorer les Orientations, renforcer les capacités et affiner les Orientations concernant les zones tampons ;
  3. Prie instamment les États parties, avec le soutien du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, de :
    1. Intégrer dans les nouvelles propositions d'inscription et, le cas échéant, dans les biens existants, des zones tampons bien conçues, fondées sur une compréhension globale des facteurs naturels et anthropiques affectant le bien et soutenues par des mécanismes juridiques, politiques, de sensibilisation et d'incitation pertinents renforcés, afin de garantir une meilleure protection des biens du patrimoine mondial,
    2. Pour les projets potentiels dans les zones tampons, mettre l'accent sur l'évaluation environnementale stratégique et les études d'impact afin d'éviter les impacts négatifs sur la VUE des aménagements et des activités menés dans ces zones,
    3. Développer des régimes de protection et de gestion des zones tampons qui optimisent l'obtention et le partage d'avantages pour les communautés de manière à porter les aspirations de la politique de 2015 pour l'intégration d'une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial,
    4. Veiller à ce que les zones tampons soient rattachées à des régimes de protection et de gestion appropriés, conformes à la VUE du bien, qui établissent un lien avec un cadre plus large en termes culturels, environnementaux et paysagers ;
  4. Encourage les États parties, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, par le biais d'un accompagnement extrabudgétaire, à revoir et à actualiser les recommandations issues de l'atelier d'experts de 2008 afin de renforcer les capacités par l'élaboration de lignes directrices relatives aux meilleures pratiques à suivre pour concevoir, établir, protéger et gérer les zones tampons du patrimoine mondial ;

Principe de « zones interdites »

  1. Accueille avec satisfaction les efforts continus déployés par le Centre du patrimoine mondial, l'UICN et d'autres partenaires pour étendre le principe de « zones interdites » à d'autres sociétés minières, au secteur des banques et des assurances, à l'industrie hydroélectrique et à d'autres entreprises concernées, félicite ENGIE et bp d'avoir adhéré à ce principe, et prend note de l'engagement initial d'Eni, notant la nécessité de le renforcer afin de répondre aux demandes formulées dans les décisions précédentes du Comité ;
  2. Réitère sa demande auprès de toutes les entreprises des secteurs privé et public concernées à intégrer dans leurs politiques de développement durable des dispositions visant à garantir qu'elles ne financent pas ou ne mettent pas en œuvre des projets qui pourraient avoir un impact négatif sur des biens du patrimoine mondial et que les sociétés dans lesquelles elles investissent souscrivent au principe de « zones interdites », et invite ces entreprises à présenter les politiques qu’elles ont adoptées au Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO ;
  3. Accueille également avec satisfaction la Déclaration d'engagement à protéger la valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial de l'industrie mondiale des assurances, élaborée avec les Principes pour une assurance responsable (PSI) de l'Initiative Finance du PNUE, félicite également les 17 grandes compagnies d'assurance et autres institutions de soutien du secteur des assurances qui ont adhéré à cette Déclaration et invite d'autres compagnies d'assurance à faire de même ;
  4. Se félicite en outre des orientations fournies par la Société financière internationale (IFC) de la Banque mondiale concernant la norme de performance 6 relative à la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles vivantes, selon laquelle les projets d'investissement dans les biens naturels et mixtes du patrimoine mondial ne seront pas acceptables pour un financement, à l'exception peut-être de projets spécifiquement conçus pour contribuer à la conservation de la zone ;
  5. Approuve avec satisfaction le soutien financier du gouvernement flamand (Belgique) pour ce travail et réitère sa demande au Centre du patrimoine mondial, en coopération avec les Organisations consultatives, de poursuivre le dialogue fructueux entamé avec les industries extractives et le secteur hydroélectrique et d'autres secteurs, le secteur des banques, des assurances et des investissements, conformément à sa décision 40 COM 7;

Incendies : impacts et gestion

  1. Prenant acte des importants dommages causés par des incendies à des biens du patrimoine mondial naturel et culturel depuis 2019 et de la menace grandissante que les feux de forêt et de brousse font peser sur certains biens naturels et leurs valeurs culturelles, notamment en conséquence des impacts du changement climatique,
  2. Demande aux États parties de mettre en œuvre des stratégies de gestion des incendies liées à des pratiques exemplaires pour assurer la protection et la gestion de la valeur universelle exceptionnelle (VUE), et notamment, le cas échéant, de :
    1. Préparer des évaluations de la vulnérabilité et des risques d'incendie au niveau des sites ainsi que des plans d'atténuation, de préparation aux risques, d'intervention et de relèvement en cas d'impacts potentiels majeurs sur les valeurs du patrimoine,
    2. Intégrer des recherches sur les incendies, un suivi de l'impact, une intervention d'urgence et des mesures d'atténuation et de préparation dans les décisions de gestion,
    3. Travailler avec les parties prenantes pour sensibiliser les communautés au risque d'incendie et renforcer la capacité d'intervention et de relèvement suite à des incendies,
    4. Envisager des approches et des stratégies sur mesure qui tiennent compte des différentes particularités et circonstances des feux d'origine naturelle et anthropique,
    5. Explorer les possibilités d'application des nouvelles technologies aux stratégies de gestion des incendies, et notamment au suivi et aux systèmes de lutte contre l'incendie, qui n'auront pas d'impact négatif sur la VUE des biens,
    6. Prendre des mesures fortes pour faire face au changement climatique d'origine anthropique, conformément aux engagements de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ;

Pressions urbaines sur les biens du patrimoine mondial culturel

  1. Note que les pressions exercées sur les zones urbaines historiques dues à des contrôles de développement inappropriés ou incohérents, au développement rapide, incontrôlé et mal planifié, et notamment à de grands projets de développement, à des ajouts qui sont incompatibles dans leur volume, au tourisme de masse et à l'impact cumulé des changements graduels, se sont poursuivies avec la même intensité dans de nombreux biens du patrimoine mondial ainsi que leur zone tampon et leur cadre, et considère que celles-ci présentent des menaces majeures potentielles et réelles pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens, y compris leur intégrité et leur authenticité, et qu'elles augmentent leur vulnérabilité aux catastrophes, y compris celles résultant du changement climatique ;
  2. Note également les pressions incessantes exercées par l'urbanisation et le développement urbain au cours des dernières années, le rôle fondamental des communautés locales et, par conséquent, la nécessité de contribuer à offrir des moyens de subsistance durables, compatibles et inclusifs aux communautés locales et d'intégrer la mobilisation des parties prenantes dans les systèmes et processus de gestion, en vue de trouver des solutions pour protéger le patrimoine dans le cadre d'un développement urbain durable afin de contrer et de gérer les impacts de cette menace permanente ;
  3. Note avec satisfaction les résultats de la rencontre internationale sur les contextes urbains historiques qui a eu lieu à Fukuoka, au Japon, en janvier 2020 (« Résultats de la rencontre de Fukuoka »), et du Laboratoire des villes du patrimoine mondial en juin 2020 qui ont proposé plusieurs recommandations utiles ;
  4. Appelle les États parties à mettre en œuvre la Recommandation de l'UNESCO concernant le paysage urbain historique (PUH) des biens du patrimoine mondial ayant des caractéristiques urbaines adoptée en 2011, en particulier en suivant la méthodologie et les recommandations de la rencontre organisée à Fukoaka et du Laboratoire des villes du patrimoine mondial et à profiter de l'occasion du 10e anniversaire de la Recommandation PUH en 2021 pour intégrer la conservation et la gestion dans le Programme 2030 et le Nouveau Programme pour les villes ;
  5. Souligne l'importance de réaliser des évaluations d'impact sur le patrimoine pour évaluer et donc éviter ou gérer les menaces potentielles qui pèsent sur la VUE des biens en raison de nouveaux projets de développement urbain ;
  6. Souligne également la nécessité de renforcer la résilience et la restauration des biens du patrimoine mondial dans les zones urbaines vulnérables aux impacts liés au changement climatique, conformément à la Recommandation PUH et aux résultats du Laboratoire des villes du patrimoine mondial, tout en améliorant la qualité de vie des biens et de leur environnement pour leurs habitants ;

Évaluations d'impact sur le patrimoine / Évaluations d'impact environnemental

  1. Se félicite des nouvelles orientations et du Guide d'évaluation d'impact dans le contexte du patrimoine mondial par l'intermédiaire d'une collaboration entre les Organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial, et remercie l'État partie de la Norvège de soutenir ce travail par le biais du Programme de Leadership ICCROM-UICN pour le patrimoine mondial ;
  2. Demande aux États parties de procéder à une évaluation ultérieure de l'impact sur l'environnement et sur le patrimoine, conformément aux nouvelles orientations ;
  3. En appelle aux États parties et aux organisations pour fournir un financement et un soutien supplémentaires pour consigner les orientations sur l'évaluation environnementale stratégique et soutenir d'autres activités de renforcement des capacités sur les évaluations d'impact ;

Conservation du tissu physique, des compétences et des technologies traditionnelles et contemporaines

  1. Reconnaît que la réparation après des catastrophes ainsi que le maintien dans la durée de l'intégrité et de l'authenticité du tissu physique qui contribue à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens du patrimoine mondial culturels et mixtes exigent des compétences et des savoir-faire spécifiques et spécialisés, des connaissances et des systèmes souvent fondés sur des technologies propres à une culture développées depuis de nombreuses générations ;
  2. Note que les difficultés liées au maintien et à la restauration du tissu physique des biens du patrimoine mondial culturels et mixtes découlent souvent de l'absence de connaissances et compétences appropriées parmi les artisans et d'un manque de matériaux appropriés développés et utilisés de manière traditionnelle ;
  3. Encourage les États parties et toutes les autres parties prenantes de la Convention à :
    1. Promouvoir les programmes de recherche existants (et en concevoir de nouveaux) sur les méthodes, les technologies et les matériaux traditionnels, encourager (et, si nécessaire, soutenir) la transmission intergénérationnelle des compétences traditionnelles et contemporaines en matière de restauration et de préservation, et intégrer ces compétences dans les systèmes de gestion de façon à assurer la viabilité des professions permettant de préserver les attributs physiques d'origine anthropique qui contribuent à la VUE des biens du patrimoine mondial culturels et mixtes,
    2. Favoriser le développement d'approches techniques innovantes adaptées permettant la conservation physique durable du tissu important lorsque les pratiques traditionnelles ne permettent pas de s'adapter à l'évolution de la situation,
    3. Aider à la diffusion mondiale des connaissances, compétences et méthodes traditionnelles en matière de restauration et de préservation du tissu physique par le biais d'échanges, de publications, de médias numériques et autres pour favoriser la préservation et la restauration du tissu physique des biens du patrimoine mondial culturels et mixtes ;

Observation de la Terre pour la conservation du patrimoine mondial

  1. Rappelant que les technologies relatives aux satellites d'observation de la Terre, les données spatiales et les outils d'analyse se sont considérablement améliorés au cours de la dernière décennie et qu'ils offrent des moyens supplémentaires puissants aux décideurs et aux parties prenantes de la Convention pour trouver des solutions globales aux défis mondiaux actuels auxquels sont confrontés les biens du patrimoine mondial,
  2. Prend note avec satisfaction que le Centre du patrimoine mondial, en collaboration avec le secrétariat du Groupe de travail sur l'observation de la Terre et le bureau grec de ce Groupe, a récemment lancé l’Observatoire du climat du patrimoine urbain (UHCO), sous forme d’activité communautaire du Groupe utilisant des outils d’observation de la Terre pour comprendre et décrire les impacts du changement climatique sur les villes du patrimoine mondial, et invite les États parties à contribuer à l'UHCO en fournissant des données, des compétences, des réseaux et des ressources financières ;
  3. Demande aux États parties, au Centre du patrimoine mondial, aux Organisations consultatives, aux Centres de catégorie 2 de l'UNESCO et aux autres institutions concernées de continuer à explorer les partenariats de collaboration qui appliquent les avancées technologiques innovantes en matière de détection à distance à l'amélioration du suivi et de la protection des biens du patrimoine mondial ;
  4. Encourage de nouveau les États parties à investir dans les capacités institutionnelles et individuelles nécessaires à la pleine exploitation des technologies d'observation de la Terre afin de détecter rapidement les activités potentiellement préjudiciables à la valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial, de mieux comprendre les tendances et de réagir de manière appropriée.

En savoir plus sur la décision
Code : 39COM 10B.3

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/10B,
  2. Rappelant la décision 35 COM 10C.3 adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),
  3. Prend note des progrès accomplis dans le suivi du second cycle de rapports périodiques dans les États arabes et les encourage à poursuivre leurs efforts dans la mise en œuvre des recommandations ;
  4. Note avec inquiétude la baisse du nombre de points focaux et encourage fortement les États parties concernés à désigner un point focal pour le patrimoine culturel et un autre pour le patrimoine naturel ;
  5. Encourage en outre les États parties à suivre la recommandation du Président de la 35e session du Comité du patrimoine mondial (Paris, UNESCO, 2011), contenue dans sa lettre adressée à tous les pays arabes sur l'établissement des entités nationales pour le patrimoine mondial ;
  6. Encourage également les États parties à poursuivre la mise en œuvre de la Recommandation concernant le paysage urbain historique afin de renforcer la conservation des sites du patrimoine urbain inscrits sur la Liste du patrimoine mondial ;
  7. Note avec satisfaction l'engagement et l'importante contribution financière du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial (ARC-WH), basé à Bahreïn, et invite les États arabes à renforcer leur coopération avec l'ARC-WH ;
  8. Rappelle en outre aux États parties qui ne l'ont pas déjà fait de soumettre leurs Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle d'ici le 1er février 2016 au plus tard, ainsi que les clarifications des limites d'ici le 1er décembre 2015 au plus tard.

En savoir plus sur la décision
Code : 38COM 5E

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/5E,
  2. Rappelant les décisions 32 COM 10, 32 COM 10A, 34 COM 5F.1, 36 COM 5D et 36 COM 5E adoptées respectivement à ses 32e (Québec, 2008), 34e (Brasilia, 2010), et 36e (Saint-Pétersbourg, 2012) sessions,
  3. Accueille favorablement le rapport d’avancement sur la mise en œuvre des Programmes thématiques et de l’Initiative et remercie tous les États parties, les bailleurs de fonds et les autres organisations de leur contribution à la réalisation des objectifs des Programmes thématiques et de l’Initiative ;
  4. Prend acte des résultats obtenus par le Programme Forêt, regrette qu’aucun financement extrabudgétaire n’ait pu être assuré et demande au Centre du patrimoine mondial d’envisager d’autres options avant de mettre un terme au Programme  ;
  5. Note  l’importance du programme des villes du patrimoine mondial et souligne la pertinence et la recommandation sur les paysages urbains historiques afin de fournir un cadre exhaustif pour la planification urbaine des villes, la conservation et le développement durable ;
  6. Prend note que le suivi du Programme HEADS se poursuivra dans le cadre de projets extrabudgétaires, par un financement extrabudgétaire accordé par la Fondation Carlos Slim et obtenu par le Bureau de l’UNESCO à Mexico, et en coordination avec le Centre de catégorie 2 sur l’Art rupestre (Espagne), et demande que les résultats des projets fassent l’objet d’un rapport au Comité du patrimoine mondial ;
  7. Prend également note des résultats obtenus par le Programme pour l’architecture de terre et de l’absence de ressources extrabudgétaires ; prend par ailleurs note de la poursuite du programme, sous réserve de l’obtention de financements extrabudgétaires, avec l’aide des Organisations consultatives et de partenaires extérieurs ; et encourage les parties prenantes à garantir la poursuite du Programme et à maintenir leur soutien à la recherche et aux autres activités visant à aider les États parties dans l’identification et la protection des sites concernés ;
  8. Note les résultats obtenus dans la mise en œuvre de l’Initiative Astronomie et patrimoine mondial et de l’absence de financement extrabudgétaire ; note également que le Centre du patrimoine mondial poursuivra la coordination de base avec ses partenaires stratégiques, diffusera les résultats obtenus par les Organisations consultatives et les autres partenaires et dispensera des conseils aux États parties qui en feront la demande ; et encourage également les parties prenantes à garantir la poursuite de l’Initiative et à maintenir leur soutien à la recherche et aux autres activités visant à aider les États parties dans l’identification et la protection des sites concernés ;
  9. Accueille favorablement les progrès accomplis concernant la mise en œuvre du Programme sur le patrimoine mondial et le tourisme durable et la confirmation du financement extrabudgétaire, et encourage les États parties à participer au Programme par le biais d’activités nationales ;
  10. Reconnaît les résultats du Programme du patrimoine mondial pour les petits États insulaires en développement (PEID), qui a été bénéfique à toutes les régions et poursuit la réalisation de ses objectifs ; 
  11. Demande également au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives, et avec l’aide des États parties intéressés, de poursuivre les efforts entrepris dans la mise en œuvre des activités prévues pour les Programmes thématiques restants en 2014 et 2015 ;
  12. Encourage par ailleurs les États parties, les organisations internationales et les bailleurs de fonds à apporter leur contribution aux Programmes thématiques et Initiatives et demande par ailleurs au Centre du patrimoine mondial de soumettre un rapport, actualisé basé sur les résultats, sur les Programmes thématiques et Initiatives pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.

En savoir plus sur la décision
Code : 37COM 12.II

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/12,

2.  Rappelant les décisions 36 COM 13.I et 36 COM 13.II adoptées à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012) et 35 COM 12B adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3.  Notant les décisions 7.COM 3 et 7.COM 6 adoptées par le Comité pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé à sa septième réunion en décembre 2012 et accueillant favorablement les réflexions sur l'interaction entre la Convention du patrimoine mondial et le Deuxième protocole (1999) à la Convention de La Haye de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé ;

4.  Demande au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives de développer, en coopération avec le Secrétariat de la Convention de La Haye (1954), une révision de l’Annexe 5 des Orientations (format pour la proposition d’inscription de biens sur la Liste du patrimoine mondial) afin de permettre aux parties au Deuxième protocole (1999) de demander, si elles le souhaitent, l’inscription d’un bien proposé pour inscription sur la Liste des biens culturels sous protection renforcée ;

5.  Prend note des recommandations de la Réunion internationale d’experts sur l’architecture de terre et demande également au Centre du patrimoine mondial de préparer, dans le cadre du Programme du patrimoine mondial pour l’architecture de terre (WHEAP), un projet de texte et de définir le meilleur support pour cette proposition (p. ex. : Manuels de référence, pages Web ou Orientations );

6.  Note les résultats de la Réunion internationale d'experts sur l’intégrité visuelle (Inde, 2013) faisant suite à la Réunion internationale d'experts sur l’intégrité pour le patrimoine culturel (EAU, 2012) et considère qu’un examen approfondi des révisions proposées pourrait être présenté à la 38e session du Comité du patrimoine mondial après la réunion d’experts sur la Recommandation de l’UNESCO sur le paysage urbain historique et le patrimoine mondial (Brésil, septembre 2013), réunion qui devrait mener une réflexion sur l’identification du patrimoine urbain entrant dans les catégories de la Convention et proposer les révisions appropriées des Orientations , en même temps que les révisions proposées de la section visée à l’Annexe 3 afin de refléter les directives données pour l’inscription, l’évaluation et la gestion du patrimoine urbain pour examen par le Comité lors de l’établissement du prochain cycle de révision des Orientations ;

7.  Note également les résultats de la Réunion internationale d’experts sur la Convention du patrimoine mondial et les peuples autochtones (Danemark, 2012) et décide de réexaminer les recommandations de cette réunion à la suite des résultats des futurs débats du Conseil exécutif concernant la politique de l’UNESCO sur les peuples autochtones avant de poursuivre;

8.  Approuve les révisions des paragraphes 127, 128, 132, 150, 161, 162 et 240 des Orientations , comme suit :

   Paragraphe 150 des Orientations

Les lettres des États parties concernés, transmises en utilisant le formulaire approprié disponible à l’annexe 12, décrivant les erreurs factuelles qu’ils auraient pu identifier dans l’évaluation de leur proposition d’inscription faite par les Organisations consultatives, devraient doivent être reçues par le/la Président(e) le Centre du patrimoine mondial au moins pas plus tard que 14 jours avant l’ouverture de la session du Comité avec copie aux Organisations consultatives concernées. Si le/la Président(e), en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, est convaincu(e) que la lettre ne traite que des erreurs factuelles et ne contient pas de plaidoyer . la Les lettre s sera seront distribuée dans les langues de travail aux  membres du Comité  et pourra être lue par le/la Président(e) à l'issue au moment de la présentation de l'évaluation concernée rendues disponibles comme annexe aux documents du point correspondant de l’ordre du jour, et ce pas plus tard que le premier jour de la session du Comité . Si une lettre de notification contient à la fois des erreurs factuelles et un plaidoyer, seules les parties traitant des erreurs factuelles doivent être distribuées Le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives pourront ajouter leurs commentaires aux lettres dans la section correspondante du formulaire, avant que celles-ci ne soient rendues disponibles .

   Paragraphe 16 1 des Orientations

Le calendrier normal et la définition du caractère complet pour la soumission et le traitement des propositions d’inscription ne s’appliquent pas dans le cas de biens qui de l’avis des Organisations consultatives compétentes répondraient,  incontestablement [texte original en gras] aux critères d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial et qui seraient en péril , du fait d’avoir qui ont subi des dommages ou  d’être sont confrontés à des dangers sérieux et précis dus à des phénomènes naturels ou à des activités humaines, qui seraient confrontés à une situation d’urgence pour laquelle une décision immédiate du Comité est nécessaire pour assurer leur sauvegarde et qui seraient, selon le rapport des Organisations consultatives compétentes, susceptibles de justifier incontestablement une valeur universelle exceptionnelle.

De telles propositions d’inscription sont traitées en urgence et leur examen est inscrit à l’ordre du jour de la prochaine session du Comité. Ces biens peuvent être inscrit e s simultanément et sur la Liste du patrimoine mondial. Ils devront, dans ce cas, être inscrits simultanément et sur la Liste du patrimoine mondial en péril (voir paragraphes 177-191).

   Paragraphe 162 des Orientations

La procédure pour les propositions d’inscription à traiter en urgence est la suivante :

a)    Un État partie présente une proposition d’inscription avec la demande de la traiter en urgence. L’État partie doit avoir déjà inclus, ou inclure immédiatement, le bien sur sa Liste indicative.

b)    La proposition d’inscription doit:

i)       décrire le bien et identifier précisément sa ses limites le bien ;

ii)       justifier sa valeur universelle exceptionnelle selon les critères ;

iii)      justifier son intégrité et/ou authenticité ;

iv)     décrire son système de protection et de gestion ;

v)      décrire la nature de l’urgence, y compris la nature et l’étendue des dommages ou du danger spécifique et montrer que l’action immédiate du Comité est nécessaire au maintien de l’existence pour assurer la sauvegarde du bien.

c)    Le Secrétariat transmet immédiatement la proposition d’inscription aux Organisations consultatives compétentes, en demandant une évaluation de des qualités du bien susceptibles de justifier savaleur universelle exceptionnelle, et   de la nature du danger et de l’urgence d’une décision du Comité. , du dommage et/ou du danger . Une visite sur le terrain peut être nécessaire, si les Organisations consultatives compétentes la jugent appropriée et si le calendrier le permet ;

d)     Si les Organisations consultatives compétentes déterminent que le bien répond incontestablement aux critères d’inscription et que les exigences (voir a) ci-dessus) sont satisfaites, l’examen de la proposition d’inscription sera ajouté à l’ordre du jour de la prochaine session du Comité.

e d )  Lors de l’examen de la proposition d’inscription, le Comité prendra aussi en considération:

i)   l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;

ii) i)       l’allocation de l’assistance internationale pour compléter la proposition  d’inscription; et

iii) ii) des missions de suivi , si nécessaire, par le Secrétariat et les Organisations consultatives compétentes dès que possible après l’inscription pour  répondre aux recommandations du Comité .

Paragraphe 240 des Orientations

Une répartition équitable devra être maintenue entre les ressources allouées aux activités en faveur du patrimoine culturel et naturel et entre l’assistance conservation et gestion et l’assistance préparatoire. Cette répartition est revue puis soumise à la décision du Comité de façon régulière et pendant la seconde année de chaque  biennium exercice biennal , à la décision du/de la Président(e) ou du Comité du patrimoine mondial.

 

Paragraphe 128 des Orientations

Les propositions d’inscription peuvent être soumises à tout moment de l'année [original en gras] , mais seules celles qui sont « complètes » (voir le paragraphe 132) et reçues par le Secrétariat au plus tard le 1er février 3 [original en gras] [ 3 Ou si la date tombe pendant un week-end, avant 17h00 GMT le vendredi précédent.] sont considérées pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial par le Comité du patrimoine mondial pendant l'année suivante. Seules les propositions d’inscription dont les biens figurent sur la Liste indicative des États parties seront examinées par le Comité (voir le s paragraphe s 63 et 65 ).

Paragraphe 132 des Orientations

Pour qu'une proposition d’inscription soit considérée comme "complète", les conditions suivantes (voir le format de l’annexe 5)  doivent être réunies :

1. Identification du bien

Les limites du bien proposé doivent être clairement définies et différencier sans ambiguïté le bien proposé pour inscription et toute zone tampon (lorsqu’il y en a) (voir les paragraphes 103-107). Les cartes doivent être suffisamment détaillées (voir notes explicatives à la section 1.e dans l’Annexe 5) pour montrer précisément quelle aire terrestre et/ou marine est proposée pour inscription. Des cartes topographiques publiées officiellement et actualisées présentant la situation actuelle du bien de l’État partie et annotées pour montrer les limites du bien et de toute zone tampon (s’il y en a une) doivent être fournies, si elles existent, en version imprimée . Une proposition d’inscription est considérée comme « incomplète » si elle ne comprend pas de limites clairement définies. […]

10. Nombre requis de copies imprimées (y compris les cartes annexées)

- Propositions d’inscription de biens culturels (à l’exclusion des paysages culturels) : 2 exemplaires identiques

- Propositions d’inscription de biens naturels et paysages culturels : 3 exemplaires identiques

- Propositions d’inscription de biens mixtes : 4 exemplaires identiques

Note explicative de l’Annexe 5

1.e   Cartes et plans indiquant les limites du bien proposé pour inscription et celles de la zone tampon [original en gras]

Annexer à la proposition d’inscription et énumérer ci-dessous avec échelles et dates :

(i)    Un Des exemplaire s origina l aux d’une des carte s topographique s montrant le bien proposé pour inscription, à la plus grande échelle possible présentant la totalité du bien. Les limites du bien proposé et de la zone tampon doivent être clairement indiquées. Sur cette carte, ou sur une autre carte jointe, doivent également figurer un enregistrement des Les limites des zones de protection juridique spéciale dont bénéficie le bien devront être enregistrées sur des cartes qui devront être incluses sous la section de protection et de gestion du texte de la proposition d’inscription . Plusieurs cartes peuvent être nécessaires pour les propositions d’inscription en série (voir Tableau .1.d). Les cartes fournies doivent être d’une échelle à la plus grande échelle disponible et la mieux adaptée pour permettre l’identification des éléments topographiques tels que les établissements humains adjacents, les bâtiments, les routes, etc., afin de permettre d’autoriser une évaluation claire de l’impact de tout développement proposé au sein de la zone, à proximité, ou à sa limite. Le choix de l’échelle appropriée est essentiel pour clairement montrer les limites du bien proposé et doit être en rapport avec la catégorie du bien qui est proposé pour inscription: les biens culturels devraient être accompagnés de cartes cadastrales, tandis que les biens naturels ou les paysages culturels devraient être accompagnés de cartes topographiques (normalement à l’échelle de 1:25 000 à 1:50 000).

La plus grande rigueur est requise concernant l’épaisseur des lignes de délimitation sur les cartes, des lignes de délimitation épaisses pouvant rendre la limite effective du bien ambiguë.

Les cartes peuvent être obtenues aux adresses indiquées à l’adresse internet suivante: https://whc.unesco.org/en/mapagencies .

S ’il n’existe pas de cartes topographiques à l’échelle appropriée, il est possible de soumettre d’autres cartes . Toutes les cartes doivent pouvoir être géoréférencées, et comporter un minimum de trois points sur des [original barré] les côtés opposés des cartes avec des ensembles complets de coordonnées. Les cartes, non coupées, doivent indiquer l’échelle, l’orientation, la projection, le datum, le nom du bien et la date. Si possible, les cartes doivent être envoyées roulées et non pliées.

L’information géographique numérisée est encouragée dans la mesure du possible, adaptée pour incorporation dans un SIG (Système d’information géographique), toutefois ceci ne doit pas se substituer à la soumission de cartes imprimées . Dans ce cas, la délimitation des limites (bien proposé pour inscription et zone tampon) doit être présentée sous forme de vecteurs, préparée à la plus grande échelle possible. L’État partie est invité à contacter le Secrétariat pour plus d’informations sur cette option. […]

Paragraphe 127 des Orientations

Les États parties peuvent soumettre sur une base volontaire les projets de propositions d’inscription au Secrétariat pour commentaires et étude à tout moment de l’année. Toutefois, les États parties sont vivement encouragés à présenter au Secrétariat, avant le 30 septembre [original en gras] de chaque l’année précédente (voir le paragraphe 168), les projets de proposition d’inscription qu’ils souhaitent soumettre à la date limite du 1 er février . Cette soumission d’un projet de proposition d’inscription devra inclure des cartes montrant les limites du bien proposé. Les projets de propositions d’inscription pourront être soumis soit sous forme électronique soit en version imprimée (seulement en 1 copie sans annexe excepté pour les cartes). Dans les deux cas ils devront être accompagnés par une lettre de couverture.

9.   Décide de ne pas approuver les changements proposés pour les paragraphes 61, 141 and 168;

10.   Demande en outre au Centre du patrimoine mondial de procéder aux corrections d’incohérence linguistique entre les versions anglaise et française des Orientations .

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