Emergency conservation of Patakro Bonsam Asante traditional building

Objectifs

Le bâtiment traditionnel Patakro Asante a été touché par une tempête de pluie en mai 2022. Les éléments structurels tels que les toits, les murs et les bas-reliefs ont été endommagés. Cette tempête s'est avérée être la plus destructrice parmi la série d'événements similaires survenus sur le site au cours des dernières décennies.

Les objectifs du projet étaient les suivants
a) restaurer l'intégrité structurelle du bâtiment traditionnel Patakro Bonsam Asante.
b) réparer les motifs et reliefs traditionnels endommagés.
c) Améliorer la sécurité des objets sur le site.
d) améliorer la participation des acteurs locaux à la préservation du site grâce à une formation pratique.

Résultats

Le Conseil de Division de la zone traditionnelle d'Akrokerri a apporté un soutien local aux travaux en cours dans le bâtiment traditionnel de Patakro Asante. Au total, 29 personnes ont été formées : 6 membres du personnel du Ghana Museums and Monuments Board, 11 artisans pour la réparation et la reconstruction des murs, 2 artisans pour la conservation des bas-reliefs, 3 artisans pour la réparation des toits, 7 personnes pour la préparation du mortier de boue pour les réparations.

• Remplacement du toit endommagé. Une étude approfondie a été menée par l'équipe du projet afin de comprendre les causes profondes du détachement récurrent des tôles du toit en raison des tempêtes de vent. Les conclusions ont permis de déterminer qu'il était nécessaire d'installer une planche de rive au niveau des avant-toits pour servir de brise-vent et préserver ainsi l'intégrité des tôles de la toiture. Les avant-toits ont également été prolongés de manière à protéger de la pluie les murs en terre et les motifs muraux, tout en préservant l'intégrité structurelle globale du toit et en respectant son style architectural d'origine.

• Reconstruction des murs effondrés. Une étude approfondie des méthodes de construction Asante a été entreprise en documentant les travaux dans certains villages où la construction locale était encore active. Les deux principales méthodes de construction identifiées sont le wattle and daub appelé localement "Ntadan" ou "Nnuadan" et la technique de la boue monolithique (cob technique) connue localement sous le nom de "Atta- Atakpamé". La technique du "Ntadan" produit des murs très solides mais peut être sujette aux attaques des termites si les essences de bois ne sont pas choisies avec soin. Les murs Atta- Atakpamé peuvent durer des décennies en raison de leur épaisseur relative, mais ils ne peuvent pas résister aux forces créées par les mouvements du sol. Le choix final a été d'utiliser la technique wattle and daub pour la réparation des murs effondrés et Atta Kwame pour la reconstruction des ruines. Bien que la construction en briques de terre ait été utilisée sur le site auparavant, il a été décidé de l'éviter car elle est très fragile et n'est pas une technique de construction traditionnelle typique des Asante.

• Travaux de consolidation. Pour ce faire, il était crucial de rediriger les eaux de surface loin des fondations des bâtiments. Cela a été réalisé en incorporant de la latérite et en compactant le sol le long des sections érodées et exposées des fondations. Cette approche, bien qu'elle ne soit pas une solution permanente, a démontré son efficacité dans l'atténuation des problèmes d'érosion, comme en témoigne son application réussie à Besease en 2004 et à Edwenase en 2020.

• Réparation des bas-reliefs. Toutes les parties molles ou décollées des zones concernées ont été enlevées et les surfaces ont été arrosées avant d'être remplies avec l'argile traitée qui avait été extraite de la source d'origine. On a découvert à cette occasion que cette source de dépôt de matériaux essentiels perdait sa fonction et cesserait d'exister si elle n'était pas protégée des pressions du développement. Le renforcement des capacités organisé par CRAterre en 2003 sur la renaissance de la technique du bas-relief dans la décoration Asante a permis de les conserver jusqu'à aujourd'hui. Cependant, le dernier bénéficiaire de ce programme de formation est décédé en 2021. La recherche d'une personne qualifiée a été très difficile et assez coûteuse. Il serait très utile d'organiser un programme de formation assorti d'une stratégie solide pour assurer la pérennité des réparations des bas-reliefs.

• Les portes en bois ont également été réparées et les sols ont été réaménagés.