Interview
tephen Morris est chef du Bureau des affaires internationales au National Park Service (NPS) des États-Unis depuis 2004. Il détient un baccalauréat en arts libéraux de l’Oberlin College et une maîtrise en planification urbaine avec spécialisation en préservation historique de l’Université George Washington.
Il a occupé différents postes au sein du NPS dans les 30 dernières années, ayant débuté sa carrière comme spécialiste en préservation historique au Registre national des lieux historiques. Il a également été chef de programme pour le programme d’assistance « Rivers, Trails and Conservation » du NPS avant de devenir responsable du programme du patrimoine mondial en 2002. En 2011, il a été rédacteur invité pour le 28e volume du George Wright Forum, au sein duquel on peut lire son article « Linking NPS to the World: The Role of the National Park Service Office of International Affairs ,» co-écrit avec Jonathan Putnam.
En tant que coordinateur du programme patrimoine mondial du Bureau des affaires internationales, il apporte une expertise technique à la délégation américaine à la Convention du patrimoine mondial. À ce titre, il a siégé sur le Comité du patrimoine mondial de 2005 à 2009 et a assisté à presque toutes les réunions du Comité de 2003 jusqu’à nos jours. Son bureau coordonne également les propositions d’inscription des sites américains sur la Liste du patrimoine mondial et fournit des conseils à l’égard de la politique officielle des États-Unis pour le patrimoine mondial.
Les extraits audio suivants sont issus d’une entrevue menée avec Stephen Morris par Christina Cameron le 24 avril 2019 à Springfield, Virginie. Stephen Morris applaudit la prise de conscience vis-à-vis des lieux menacés que suscite la popularité de la Convention, mais déplore le manque de financement pour la conservation des sites du patrimoine mondial. Il s’inquiète également des répercussions de la croissance exponentielle des inscriptions sur la crédibilité de la Liste du patrimoine mondial et sur le travail des organes consultatifs et du Centre du patrimoine mondial.
Sous la direction de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine bâti à l'Université de Montréal, une équipe internationale de chercheurs mène des entretiens avec des pionniers du patrimoine mondial afin de recueillir les moments importants de l'histoire de la Convention de l'UNESCO.
Lancé en 2006, cette initiative fait partie du projet Histoire de l'UNESCO qui a célébré le 60e anniversaire de la création de l'UNESCO. Le projet d'archives orales enregistre le témoignage précieux des personnes étroitement liées à la création et à la mise en œuvre de la Convention. Leurs souvenirs et leurs perspectives ont considérablement enrichi le livre par Christina Cameron et Mechtild Rössler, La convention du patrimoine mondial : la vision des pionniers (les Presses de l’Université de Montréal, 2017).