Interview
Francisco Lopez Morales est originaire du Mexique. Diplômé en architecture de l’Université nationale autonome de Mexico, il détient également un doctorat en études urbaines et aménagement de l’Université de Grenoble.
Il a débuté sa carrière à l’INAH (Institut national d’anthropologie et d’histoire) au Mexique en 1993, en tant que chargé à la Direction des inventaires et catalogues du Patrimoine historique. Depuis 2001, il est directeur de l’unité patrimoine mondial de la même institution. Également professeur et auteur, il a publié plusieurs ouvrages sur les paysages culturels, l’architecture vernaculaire et le patrimoine mexicain, notamment Arquitectura vernacula en México (Trillas, 1987) et Colonial Treasures of Mexico: the 7 Cities of Gold (Lunwerg, 2008).
Membre de l’ICOMOS depuis plus de vingt ans, Francisco Lopez Morales a été secrétaire d’ICOMOS Mexique de 1991 à 1997. Au niveau international, il a été Secrétaire général de la 15e Assemblée générale de l’ICOMOS à Xi’an en 2005, puis vice-président du Comité exécutif de 2008 à 2011. Son implication dans le patrimoine mondial a débuté en 1995 lorsqu’il a été nommé conseiller de Teresa Franco, présidente de la session du Comité de 1996 à Merida. Il a également été rapporteur pour la session du Comité à Helsinki en 2001. En 2003, il a supervisé une étude sur la représentativité de la Liste du patrimoine mondial en Amérique latine, aux États-Unis et au Canada, dont les résultats sont parus dans la collection Monuments and Sites de l’ICOMOS en 2004.
Les extraits audio sont issus d’une entrevue menée avec Francisco Lopez Morales par Christina Cameron le 3 août 2010. Il y fournit d’intéressantes réflexions en ce qui concerne la longueur et la représentativité de la Liste du patrimoine mondial ainsi que sur les décisions et cas déterminants pour la mise en œuvre de la Convention. Par ailleurs, il soulève d’importants enjeux liés au travail des organes consultatifs, et notamment au travail de l’ICOMOS pour les biens culturels.
Sous la direction de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine bâti à l'Université de Montréal, une équipe internationale de chercheurs mène des entretiens avec des pionniers du patrimoine mondial afin de recueillir les moments importants de l'histoire de la Convention de l'UNESCO.
Lancé en 2006, cette initiative fait partie du projet Histoire de l'UNESCO qui a célébré le 60e anniversaire de la création de l'UNESCO. Le projet d'archives orales enregistre le témoignage précieux des personnes étroitement liées à la création et à la mise en œuvre de la Convention. Leurs souvenirs et leurs perspectives ont considérablement enrichi le livre par Christina Cameron et Mechtild Rössler, La convention du patrimoine mondial : la vision des pionniers (les Presses de l’Université de Montréal, 2017).