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Le Comité du patrimoine mondial approuve trois extensions de sites en Autriche, en Roumanie et en Espagne

dimanche 1 août 2010
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Le Comité du patrimoine mondial, dont la 34e session se tient actuellement à Brasilia, a approuvé aujourd'hui l'extension de trois sites culturels en Autriche, en Roumanie et en Espagne.

Les extensions concernent les sites suivants (par ordre d'inscription) :

Ville de Graz - Centre historique et château  d'Eggenberg (Autriche) (extension de « Ville de Graz-Centre historique »)

Graz est un modèle exemplaire de patrimoine vivant d'un ensemble urbain d'Europe centrale marqué par la présence séculaire des Habsbourg. Le site a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1999. L'extension concerne le château d'Eggenberg, situé à quelque trois km à l'ouest du centre historique de Graz. Edifié peu après 1625, sur le site d'un ancien château, pour servir de résidence au duc Hans Ulrich von Eggenberg (1568-1634), l'une des figures politiques les plus marquantes de l'Autriche au 17e siècle.  Le château d'Eggenberg est un bâtiment exceptionnellement bien préservé qui témoigne, dans son architecture et sa décoration extérieure, des influences de la Renaissance italienne finissante et de l'époque baroque.

Eglise de la Résurrection du monastère de Suceviţa (Roumanie) (extension de « Eglises de Moldavie »)

Avec leurs murs extérieurs ornés de fresques des 15e et 16e siècles, directement inspirées de l'art byzantin, ces sept églises du nord de la Moldavie sont uniques en Europe. Ces fresques constituent une couverture systématique de toutes les façades et leur composition exceptionnelle, l'élégance des personnages et l'harmonie des coloris s'intègrent parfaitement dans le paysage environnant. Le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1993. L'église du monastère de Suceviţa vient compléter cet ensemble. Ses murs intérieurs et extérieurs sont entièrement décorés de peintures murales de la fin du 16e siècle. Elle est située dans l'enclos d'un monastère fortifié et est la seule à montrer une représentation de l'Echelle de saint Jean Climaque.

Ensemble d'art rupestre paléolithique de Siega Verde (Espagne) (extension de « Sites d'art rupestre préhistorique de la vallée de Côa », Portugal)

Les sites d'art rupestre préhistorique de la vallée de Côa, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en 1998,  présentent une concentration de gravures rupestres du paléolithique supérieur (de 22 000 à 10 000 ans av. J.-C.), unique dans le monde à une telle échelle, et qui constitue l'exemple le plus remarquable des premières manifestations de la création artistique humaine. La zone archéologique de Siega Verde, dans la région de Castille-et-León, complète ce site. Elle comprend 645 gravures réalisées sur un escarpement creusé par l'érosion fluviale. Ces gravures sont essentiellement figuratives, représentant des animaux, mais des figures géométriques et schématiques ont également été identifiées. Les sites d'art rupestre préhistorique de la vallée de Côa et de Siega Verde représentent l'ensemble d'art rupestre paléolithique en plein air le plus remarquable de la péninsule Ibérique.

Ces sites s'ajoutent aux 17 autres biens culturels et mixtes inscrits ou ayant fait l'objet d'une extension pendant cette session du Comité. Ces sites se trouvent au Sri Lanka, aux Etats-Unis, en Tanzanie, en Arabie saoudite, en Australie, en Inde, en République islamique d'Iran (2), dans les Iles Marshall, en République de Corée, au Vite Nam, en Chine, au Tadjikistan, en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Norvège.

La 34e session du Comité du patrimoine mondial se tient sous la présidence du ministre de la Culture du Brésil, João Luiz Silva Ferreira. Ouverte le 25 juillet, elle se poursuit jusqu'au 3 août. Au total, 39 sites sont candidats à l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial.

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