Greenpeace et le WWF présentent 125 000 signatures à l’UNESCO pour sauver le lac le plus ancien, le plus profond et le plus grand du monde
L'UNESCO a reçu une pétition signée par 125.000 personnes dans le monde opposées à la réouverture d'une usine de pâte à papier sur les rives du Lac Baïkal, un site du Patrimoine mondial situé dans la Fédération de Russie.
Cette pétition a été présentée par Greenpeace et le World Wide Fund for Nature (WWF) au Sous-Directeur général de l'UNESCO pour la culture, Francesco Bandarin. Celui-ci a accepté d'attirer l'attention du Comité du patrimoine mondial à cet égard lors de sa prochaine session prévue à Brasilia du 25 juillet au 3 août.
« Le Comité du patrimoine mondial évoquera la question du Baïkal lors de sa réunion de Brasilia et il formulera des recommandations et apportera son soutien à la Fédération de Russie pour que celle-ci définisse les solutions les plus appropriées », a déclaré Francesco Bandarin.
« Nous avons eu, par le passé, la preuve de l'engagement du gouvernement russe en faveur de la préservation de sites du Patrimoine mondial », a-t-il ajouté. « Nous sommes convaincus que les autorités comprendront que le lac Baïkal exige des décisions susceptibles d'assurer effectivement sa préservation ».
Le représentant de Greenpeace Russie, Ivan Blokov, a appelé l'UNESCO « à faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger le lac Baïkal des conséquences catastrophiques qui résulteraient inévitablement de la réouverture de l'usine de pâte à papier de Baïkalsk sur son rivage ». « Les 125.000 signatures de la pétition que nous avons présentées à l'UNESCO fournissent aujourd'hui un ample témoignage de la préoccupation des gens dans le monde au sujet de ce site unique », a-t-il déclaré.
Le Lac Baïkal est le plus profond, le plus ancien et le plus grand lac du monde ; il contient 20% des eaux douces non gelées de la planète. Son ancienneté (25 millions d'années) lui a permis de développer une diversité biologique extraordinairement riche, comme le phoque d'eau douce, ce qui lui vaut le surnom de « Galápagos de la Russie ». Il a été inscrit en 1996 sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.