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Une montagne sacrée du Kirghizstan, le système hydraulique de Shushtar en Iran et les tombes royales de la dynastie Joseon sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

vendredi 26 juin 2009
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 La Montagne sacrée de Sulamain-Too est le premier site du Kirghizstan à être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ont également été inscrits aujourd’hui le système hydraulique historique de Shushtar : ponts, barrages, canaux, constructions et moulins, du passé au présent (Iran) et les Tombes royales de la dynastie Joseon (République de Corée).

La Montagne sacrée de Sulamain-Too domine le paysage de la vallée du Fergana et forme l’arrière-plan de la ville d’Osh, au croisement d’importantes routes de la soie d’Asie centrale. Pendant plus d’un millénaire et demi, Sulaiman-Too a été un phare pour les voyageurs, une montagne sacrée révérée par tous. Ses cinq pics et ses flancs abritent de nombreux anciens lieux de culte et des grottes ornées de pétroglyphes, ainsi que deux mosquées plus tardives (XVIème siècle) et largement reconstruites. Sur le site, on a recensé 101 emplacements comportant des pétroglyphes représentant humains, animaux ou formes géométriques. On y trouve aussi de nombreux sites rituels dont 17 sont encore utilisés. Dispersés autour des pics, ils sont reliés par des sentiers et sont associés à des croyances : cures soignant la stérilité, les migraines, le mal de dos et accroissant la longévité. Ce lieu de vénération mélange croyances préislamiques et islamiques. Le site est considéré comme un parfait exemple de montagne sacrée d’Asie centrale, adorée à travers plusieurs millénaires.

Le système hydraulique historique de Shushtar a été inscrit en tant que chef d’œuvre du génie créateur humain. Il aurait été entrepris dès Darius le Grand, au Vème siècle av. J.-C. Il s’agit de deux grands canaux de dérivation des eaux de la rivière Kârun. L’un d’entre eux, le canal Gargar, fournit encore de l’eau à la ville de Shustar par une série de tunnels et fait fonctionner tout un ensemble de moulins. Après une falaise spectaculaire, l’eau tombe en cascades dans le bassin aval, avant d’entrer dans la plaine au sud de la ville, où elle a permis le développement de vergers et de terres agricoles sur une surface de 40 000 ha. dénommée Mianaâb (Le paradis). Le bien comprend des lieux remarquables, dont le château Salâsel, centre de contrôle de tout le système hydraulique, la tour Kolâh-Farangi qui mesure le niveau de l’eau, des barrages, ponts, bassins et moulins. Il témoigne du savoir-faire des Elamites et Mésopotamiens, ainsi que de l’expertise plus récente des Nabatéens et de l’influence du génie civil romain.

Les Tombes royales de la dynastie Joseon est un ensemble de 40 tombes, réparti sur 18 sites différents. Les tombes royales ont été construites sur plus de cinq siècles, de 1408 à 1966. Elles visaient à honorer la mémoire des ancêtres, saluer leurs réussites, asseoir l’autorité royale, protéger les esprits ancestraux du mal et offrir une protection contre le vandalisme. Des endroits particulièrement beaux ont été choisis pour les tombes. Protégées sur l’arrière (elles sont au milieu d’un versant), elles sont orientées vers le sud, face à un cours d’eau et, idéalement, face aux chaînes de montagnes au loin. Outre la zone funéraire, les tombes royales comportent une zone de cérémonie et une zone d’entrée. En plus des monticules funéraires, les édifices associés font partie intégrante des tombes royales : le sanctuaire en bois en forme de T, l’abri des stèles, la cuisine royale, la maison des gardiens, la porte à pointe rouge et la maison du gardien des tombes. L’extérieur des tombes est orné d’objets en pierre, notamment des représentations humaines ou animales. L’inscription des tombes royales de la dynastie Joseon complète deux séries de tombes royales déjà inscrites sur la Liste du patrimoine : Les zones historiques de Gyeongju (République de Corée) et l’Ensemble des tombes de Koguryo (République populaire démocratique de Corée).

Le Comité du patrimoine mondial, réuni jusqu’au 30 juin à Séville pour sa 33ème session et présidé par María Jesús San Segundo, Ambassadrice, Déléguée permanente de l’Espagne auprès de l’UNESCO, va poursuivre l’inscription de sites et examiner l’état de conservation de biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.

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