L’UNESCO condamne les attaques meurtrières au parc national du W au Bénin (Complexe W-Arly-Pendjari)
L’UNESCO adresse tout son soutien aux familles des victimes des deux attaques meurtrières perpétrées les mardi 8 et jeudi 10 février contre des équipes de gardes qui effectuaient une patrouille dans le parc national du W au Bénin, l’une des composantes du Complexe W-Arly-Pendjari (Bénin, Burkina Faso et Niger) inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.
« Ces attaques meurtrières survenues dans un site du patrimoine mondial, quelques semaines après le passage d’une mission technique d’évaluation, nous remplissent d’une profonde tristesse » - a dit Lazare Eloundou Assomo, Directeur du patrimoine mondial de l’UNESCO. « Nous condamnons ces crimes odieux et adressons aux familles des victimes ainsi qu’à leurs collègues, notre compassion et notre soutien », a-t-il rajouté.
Les attaques armées contre le personnel chargé de la gestion et la protection du site se sont amplifiées ces dernières années dans le Complexe W-Arly-Pendjari. Malgré tout, les gardes continuent à assurer leur mission, en protégeant les communautés locales et en sécurisant tous les espaces dédiés à la conservation d’une biodiversité exceptionnelle.
L’UNESCO est extrêmement inquiète des risques que cette crise sécuritaire fait courir aux équipes du parc et aux populations, ainsi que de l’impact qu’elle peut avoir sur la préservation de ce site du patrimoine mondial. L'UNESCO continuera à appuyer les efforts du Bénin, du Burkina Faso et du Niger pour mobiliser des fonds afin de renforcer la protection des personnes et la conservation du bien.
Le Complexe W-Arly-Pendjari (Bénin, Burkina Faso, Niger), fut inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 2017. Ce bien représente le plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savanes d’Afrique de l’Ouest, et abrite l'une des plus importantes populations d'éléphants d'Afrique de l'Ouest ainsi que d’autres espèces animales qui ont disparu ou sont extrêmement menacées dans la majeure partie de la région.