L’UNESCO condamne la nouvelle attaque armée au Parc national des Virunga, en République démocratique du Congo

Une nouvelle attaque armée a été perpétrée ce mardi 28 juillet 2020, contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), à l'intérieur du Parc national des Virunga, bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le bilan provisoire de cette attaque fait état de sept militaires tués dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.

Ces faits ne sont pas sans rappeler les évènements tragiques du 24 juin 2020, durant lesquels 5 gardes avaient été grièvement blessés, et ceux du 24 avril dernier où quatre civils et treize membres du personnel du Parc national des Virunga ont été assassinés par des groupes armées. À la suite de ces différentes attaques, l’UNESCO avait exprimé ses condoléances aux familles des victimes, sa peine et sa vive préoccupation.

L’UNESCO s’inquiète et déplore à nouveau la dégradation de la situation sécuritaire au Parc national des Virunga et réaffirme son engagement avec l’appui de ses partenaires à soutenir les efforts de la République démocratique du Congo dans le renforcement de la protection de ses sites naturels.

Jusqu'en 2019, plus de 1,8 MUSD a été accordé par le Centre du patrimoine mondial au site avec des fonds de la Fondation des Nations unies et des gouvernements italien, belge et espagnol, ainsi que du Fonds d'intervention d'urgence (RRF). Les fonds ont été utilisées pour accroître la protection des gardes et du personnel, renforcer les infrastructures et soutenir les communautés touchées, entre autres.  Un nouveau projet sur le "Renforcement de la résilience des communautés du patrimoine mondial du parc national des Virunga par la régénération des activités génératrices de revenus" va bientôt démarrer grâce au soutien financier de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH).

Le Parc national des Virunga est le premier parc national à avoir été créé en Afrique. Il est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial depuis 1979 en raison de son exceptionnelle biodiversité, avec de nombreuses espèces endémiques et rares, tel que le gorille de montagne. Les attaques armées contre le personnel de l’ICCN et des FARDC, en service dans les parcs se sont multipliées au cours des dernières années.