Le troisième cycle de soumission de Rapports périodiques démarre en Afrique
Dans le cadre du troisième cycle de l’exercice de soumission de Rapports périodiques en Afrique, plus de 80 participants venus de 46 États parties africains cumulant 96 biens du patrimoine mondial (53 culturels, 38 naturels et 5 mixtes) se réunissent à Grand Bassam, Côte d’Ivoire, du 11 au 14 septembre 2019, afin de se pencher sur ces processus statutaires de la Convention du patrimoine mondial.
Cette réunion régionale, organisée par le Centre du patrimoine mondial en coopération avec les bureaux UNESCO de la région Afrique et en étroite collaboration avec le Fonds pour le patrimoine mondial africain (AWHF) et les organisations consultatives, vise à initier les points focaux nationaux de la région Afrique aux processus statutaires de la Convention du patrimoine mondial que sont les Rapports périodiques. L’objectif pour les points focaux est aussi d’acquérir les outils nécessaires pour soutenir les gestionnaires de sites dans la soumission de leur rapport.
Durant les 4 jours de réunion, les participants, pour la plupart points focaux nationaux, se verront présenter les résultats du plan d’action élaboré à l’issue du deuxième cycle, le processus de soumission des Rapports périodiques et une introduction au questionnaire révisé. Les représentants des organisations consultatives, l’UICN et l’ICOMOS, présenteront les aspects spécifiques de la valeur universelle exceptionnelle des sites et leurs attributs. Cet exercice devrait favoriser l’engagement de discussions fructueuses et le partage d’expérience entre les points focaux de la région, et permettra la promotion d’une coopération régionale.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le chef de l’unité Afrique Edmond Moukala a souligné l’importance cruciale de cet évènement pour le futur de la Convention du patrimoine mondial en Afrique, faisant ainsi écho à l’espoir exprimé par la Directrice générale de l’UNESCO de soutenir, protéger et promouvoir le patrimoine africain au nom de cette cause à partager qu’est notre Histoire commune.
Les principaux résultats attendus de cette réunion incluent notamment un rapprochement des points focaux de la région en vue d’une coopération future pour la soumission des Rapports périodiques, ainsi que l’établissement de l’AWHF comme le partenaire régional clé en ce qui concerne la soumission de Rapports périodiques dans la région Afrique.
Le processus de soumission de Rapports périodiques est un des mécanismes de suivi de la conservation essentiels de la Convention du patrimoine mondial. Tous les six ans, les États parties sont invités à soumettre au Comité du patrimoine mondial un Rapport périodique sur la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial sur leur territoire.
L’exercice va s’étaler sur environ 10 mois, entre septembre 2019 et juillet 2020. Durant cette période, les participants vont rassembler les informations nécessaires et compléter et soumettre leur questionnaire.
D’autres réunions ayant pour thème le processus de soumission de Rapports périodiques pour les gestionnaires de sites de la région sont prévues pour l’hiver 2020.
Décisions (1)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/10C,
- Rappelant la décision 44 COM 10B, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou / réunion en ligne, 2021),
- Se félicite des progrès accomplis dans le suivi de la mise en œuvre du Plan d’action du troisième cycle de soumission des Rapports périodiques pour la région Afrique (2021-2027) ;
- Exprime son appréciation au Fonds pour le patrimoine mondial africain pour le suivi de la mise en œuvre du Plan d’action pour l’Afrique (2021-2027) ;
- Note avec satisfaction la contribution financière des gouvernements de la Chine, de la France, du Japon, des Pays-Bas, de la Norvège, de la Suisse et du Sultanat d’Oman aux activités menées dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action 2021-2027 pour la région Afrique ;
- Appelle les États parties à apporter leur soutien financier et technique dans la mise en œuvre du Plan d’action 2021-2027 régional pour la région Afrique à travers des activités de suivi avec le Centre du patrimoine mondial, les Organisations consultatives, l’École du patrimoine mondial Africain et le Fonds pour le patrimoine mondial africain ;
- Prend note avec satisfaction de la création du Réseau des gestionnaires de sites africains, travaillé à l’élaboration d’un réseau d’universités africaines et de cinq centres d’excellence dans chacune des cinq sous-régions pour autonomiser les experts locaux et mieux institutionnaliser le développement des capacités dans la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial en Afrique et notamment en synergie avec les Conventions relatives à la culture de l’UNESCO ;
- Demande au Centre du patrimoine mondial, en collaboration avec les Organisations consultatives, le Fonds du patrimoine mondial africain, et avec l'appui des États parties, de poursuivre ses efforts en vue de coordonner et mettre en œuvre le programme régional de renforcement des capacités conformément au Plan d'action 2021 – 2027 ;
- Approuve avec satisfaction le fait que la Stratégie pour le patrimoine mondial en Afrique ait été élaborée sur la base d’un processus de consultation inclusif autour des sept États arabes situés sur le continent africain et qu’elle soit alignée sur les Plans d’action régionaux pour l’Afrique et les États arabes ;
- Approuve également avec satisfaction que les conclusions de la Conférence de l’UNESCO sur les politiques culturelles et le développement durable – MONDIACULT 2022 (Ville de Mexico, 2022), et les réflexions obtenues lors de la conférence internationale « Les 50 prochaines années - Le futur du patrimoine mondial dans un contexte difficile, Améliorer la résilience et la durabilité » (Delphes, 2022), ainsi que l’Appel à l’action de Yaoundé adopté lors des célébrations sous-régionales du 50e Anniversaire de la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO en Afrique centrale (Yaoundé, 2022), aient été prises en compte dans la mise en œuvre des activités menées par la suite ;
- Rappelle en outre aux États parties de la région Afrique qui ne l’ont pas déjà fait de soumettre leurs Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle d’ici le 1er février 2024 au plus tard, ainsi que les clarifications des limites d’ici le 1er décembre 2023 au plus tard ;
- Réitère sa demande au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO de suivre la mise en œuvre du Plan d’action régional, en collaboration avec le Fonds du patrimoine mondial africain, en vue de préparer un rapport d’évaluation à mi-cycle qui sera présenté au Comité du patrimoine mondial lors de la 46e