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Sept nouveaux sites culturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

samedi 6 juillet 2019 à 18:00
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Un tipi appartenant aux Pieds-Noirs est érigé pour célébrer la Journée nationale des Autochtones (le 21 juin) à Writing on Stone / Áísínai'pi, site du patrimoine mondial (Canada). © Alberta Parks | John Novotny Copyright

Le Comité du patrimoine mondial, actuellement réuni à Bakou, a inscrit au cours de sa session de l’après-midi sept nouveaux sites culturels en Allemagne, Canada, Myanmar, Pologne, République de Corée et Tchéquie sur la Liste du patrimoine mondial. Les inscriptions se poursuivent le 7 juillet.

Les nouveaux sites sont (par ordre d’inscription) :

Bagan (Myanmar) – Niché sur une courbe du fleuve Irrawady, dans la plaine centrale du Myanmar, Bagan est un paysage sacré qui présente un éventail exceptionnel d’art et d’architecture bouddhiques. Composé de huit éléments, le site compte de très nombreux temples, stupas, monastères et lieux de pèlerinage ainsi que des vestiges archéologiques, des fresques et des sculptures. Il témoigne de façon spectaculaire de la civilisation de Bagan (XIe-XIIIe siècle), quand le site était la capitale d’un empire régional. Cet ensemble d’architecture monumentale reflète l’intensité de la ferveur religieuse d’un empire bouddhique ancien.

Seowon, académies néo-confucéennes coréennes (République de Corée) – Ce site comprend neuf seowon représentant un type d’académie néo-confucéenne de la dynastie Joseon (XVe-XIXe siècle de notre ère) se trouvant au centre et au sud du pays. L’enseignement, la vénération des érudits et l’interaction avec l’environnement étaient les fonctions essentielles des seowon, qui se reflètent dans leur conception. Situés près de montagnes et de sources d’eau, ils participaient de la culture de l’esprit et du corps. Les édifices en forme de pavillons devaient faciliter les liens avec le paysage.  Les seowon illustrent un processus historique dans lequel le néoconfucianisme venu de Chine fut adapté aux conditions coréennes.

Writing on stones/Áísínai’pi (Canada) – Le site se trouve au nord des Grandes Plaines semi-arides de l’Amérique du Nord, à la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. La vallée de la Milk River domine la topographie de ce paysage culturel caractérisé par une concentration de cheminées des fées ou hoodoos, des colonnes sculptées par l’érosion en des formes spectaculaires. Le peuple Blackfoot (Siksikáítsitapi) a laissé des gravures et des peintures sur les parois de grès de la Milk River, témoignages des esprits. Les vestiges archéologiques datent de 1800 avant notre ère jusqu’au début de la période post-contact. Ce paysage est considéré comme sacré pour le peuple Blackfoot et leurs traditions séculaires se perpétuent par des cérémonies et un respect des lieux.

Région minière Erzgebirge/Krušnohoří (Tchéquie/Allemagne) – Cette région minière est située dans le sud-est de l'Allemagne (Saxe) et le nord-ouest de la Tchéquie. Erzgebirge/Krušnohoří (monts Métallifères) contient une variété de métaux qui donnèrent lieu à une extraction minière dès le Moyen-Age. La région devint la plus importante source de minerai d'argent en Europe de 1460 à 1560 et fut à l'origine d'innovations technologiques. L'étain fut historiquement le deuxième métal à avoir été extrait et traité sur ce site. A la fin du XIXe siècle, la région devint un important producteur mondial d'uranium. Mines, systèmes pionniers de gestion de l'eau, sites de traitement des minerais et de fonderie innovants, villes minières : le paysage culturel des monts Métallifères a été profondément façonné par 800 ans d'exploitation minière presque continue, du XIIe au XXe siècle.

Paysage d’élevage et de dressage des chevaux d’attelage cérémoniels à Kladruby nad Labem (Tchéquie) – Niché dans la plaine de l’Elbe, dans la zone de Střední Polabí, le site est constitué de terrains plats sablonneux et comprend des champs, des pâtures clôturées, une zone forestière ainsi que des bâtiments, tous conçus avec l’objectif principal de servir à l’élevage et au dressage des chevaux kladruber, un type de cheval de trait utilisé lors des cérémonies de la cour impériale des Habsbourg. Un haras impérial fut établi en 1579 et il assure cette fonction depuis lors. Il s’agit d’une des institutions d’élevage des chevaux les plus importantes d’Europe, développée à une époque où les chevaux occupaient des fonctions capitales dans les transports, l’agriculture, le soutien militaire et la représentation de l’aristocratie.  Ce paysage d’élevage représente un exemple unique du développement de la culture équestre

Système de gestion de l’eau d’Augsbourg (Allemagne) – Le système de gestion de l’eau de la ville d’Augsbourg a évolué au cours de phases successives depuis le XIVe siècle jusqu’à nos jours. Il comprend notamment un réseau de canaux, des châteaux d’eau datant du XVe au XVIIe siècle qui ont abrité des machines de pompage, une salle des bouchers refroidie par eau, un système de trois fontaines monumentales et des centrales hydroélectriques qui continuent de fournir une énergie durable. Les innovations technologiques engendrées par ce système de gestion de l’eau ont contribué à faire d’Augsbourg une ville pionnière en matière d’ingénierie hydraulique.

Région minière préhistorique de silex rayé de Krzemionki (Pologne) – Situé dans la région des montagnes de Świętokrzyskie, Krzemionki est un ensemble de quatre sites miniers datant du Néolithique et de l’Age de bronze (environ 3900 à 1600 ans avant notre ère) dédiés à l’extraction et à la transformation de silex rayé, qui a principalement servi au façonnage de haches. Avec ses structures minières souterraines, ses ateliers de taille du silex et ses quelque 4000 puits et fosses, le site présente l’un des système d’extraction et de traitement du silex souterrain préhistorique le plus complet répertorié à ce jour. Ce site illustre les modes de vie et de travail des communautés préhistoriques sédentarisées et témoigne d’une tradition culturelle qui a disparu. Il s’agit d’une preuve exceptionnelle que la période préhistorique, avec l’extraction du silex pour produire des outils, a été une étape charnière dans l’histoire de l’humanité.

La 43e session du Comité du patrimoine mondial se poursuit jusqu’au 10 juillet.


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