La Directrice générale de l’UNESCO déplore les incendies du Parc national du Mont Kenya
Depuis plus d’une semaine, des feux d’une très forte violence ravagent le Parc national du Mont Kenya. Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1997, il fait partie de la Réserve de biosphère du Mont Kenya depuis 1978.
Selon les Services des Parcs nationaux du Kenya (Kenya Wildlife Service, KWS), ces feux ont déjà détruit plus de 80 000 hectares de forêt et de lande, qui représentent presque la moitié de la superficie du site du patrimoine mondial. Ils n’ont cependant causé aucune perte en vie humaine.
Grâce au travail concerté de centaines de pompiers, militaires et civils, les incendies ont pu être maîtrisés. Les pluies de ces derniers jours ont aussi contribué à leur extinction totale. Toutefois, les procédures protocolaires du KWS exigent une période d’observation de deux jours afin de déclarer la maîtrise complète des incendies.
« L’UNESCO se tient à la disposition des autorités kenyanes pour apporter toute son expertise technique afin de renforcer les capacités du pays à la réduction des risques de catastrophes et à une plus grande résilience des communautés humaines et des écosystèmes au changement climatique, notamment à travers son Programme sur l’Homme et la Biosphère et la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial au Kenya », a souligné Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Est situé à Nairobi est en étroite communication avec les autorités kenyanes. Il est disposé à organiser rapidement un cours de formation sur la préparation aux catastrophes et aux risques à l’attention des gestionnaires des sites naturels au Kenya. L’UNESCO est également en mesure d’organiser une mission d’évaluation afin de définir avec les autorités kenyanes les mesures d’atténuation des impacts de ces incendies.
Culminant à 5199 m, le Mont Kenya est un ancien volcan éteint et le deuxième plus haut sommet d’Afrique situé sur l’équateur à environ 180 kilomètres au nord de Nairobi. Avec ses sommets accidentés, couronnés de glaciers, et ses pentes moyennes boisées, il constitue l’un des paysages les plus impressionnants d’Afrique de l’Est. L'évolution et l'écologie de sa flore afro-alpine fournissent par ailleurs un remarquable exemple de processus écologiques.