Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

La sauvegarde du patrimoine transfrontalier pour la paix et le développement durable en Afrique

lundi 25 février 2019
access_time Lecture 3 min.
(12/02/2019) © UNESCO

La première réunion régionale sur la « Coopération transfrontalière pour une gestion efficace des sites du patrimoine mondial en Afrique » s’est tenue du 11 au 15 février 2019 dans la ville de Man (Côte d’Ivoire), située à une centaine de kilomètres de la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba, premier bien transfrontalier inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en Afrique.

Financée par le Fonds-en-dépôt néerlandais, cette activité avait pour principal objectif d’échanger les connaissances et les expériences sur la gestion des sites transfrontaliers et transnationaux en série du patrimoine mondial en Afrique, y compris l'utilisation des connaissances traditionnelles.

Pendant cet atelier, 29 documents de travail ont été présentés en présence d’une soixantaine d’experts, de gestionnaires de site, de partenaires techniques et financiers, d’universitaires, de représentants du secteur privé en provenance de 20 pays africains. Une quarantaine d’institutions impliquées dans la gestion du patrimoine africain a été représentée.

Les différentes sessions ont permis d’échanger sur les initiatives actuelles ou prévues au niveau des sites transfrontaliers inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, notamment le Parc Maloti-Drakensberg (Afrique du Sud, Lesotho), le Complexe W-Arly-Pendjari (Bénin, Burkina Faso, Niger), le Trinational de la Sangha (Cameroun, Congo, République centrafricaine), la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Guinée, Côte d’Ivoire) et les Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria (Zambie, Zimbabwe). De plus, les experts ont échangé sur les sites africains pouvant faire l’objet à terme d’une extension ou d’une proposition d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Aussi, le rôle de la Convention du patrimoine mondial dans la promotion de la coopération transfrontalière a été analysé et les priorités pour améliorer la gestion efficace des biens transfrontaliers en Afrique subsaharienne ont été définies.

Cette réunion, qui s’est achevée par une visite de terrain à la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba, a permis d’apprécier les efforts déployés par les deux États parties (Guinée et Côte d’Ivoire) dans la protection du bien, l’autonomisation des communautés locales et la promotion de la coopération transfrontalière. Elle a par ailleurs été l’occasion pour les participants d’échanger avec les communautés riveraines sur leur niveau d’implication dans la gestion du bien ainsi que les principaux défis auxquels elles sont confrontées.

À cette occasion, M. Edmond Moukala, chef de l’Unité Afrique du Centre du patrimoine mondial, a déclaré que :

« Pour l’UNESCO et ses partenaires, y compris toutes les parties prenantes, s’intéresser aux sites transfrontaliers africains consiste à promouvoir l’intégration régionale, la réduction de la pauvreté, le renforcement de la cohésion sociale, le développement durable, l’innovation et la promotion de la paix entre les peuples. »

Le Centre du patrimoine mondial envisage de capitaliser toutes ces bonnes pratiques dans une publication qui paraitra prochainement. Les recommandations seront également intégrées dans le prochain Plan d’actions du rapport périodique du troisième cycle pour la région Afrique. Cette activité a été organisée par l’Unité Afrique du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, en étroite collaboration avec le Bureau de l’UNESCO à Abidjan, l’État partie de Côte d’Ivoire représenté par l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), les organisations consultatives (UICN et ICOMOS) et le Fonds pour le patrimoine mondial africain (FPMA).

lundi 25 février 2019
access_time Lecture 3 min.
top