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Jour de la Terre 2018 : En finir avec la pollution par le plastique

© NOAA
jeudi 19 avril 2018
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Les déchets et la pollution constituent un problème sur de nombreux sites du patrimoine mondial. L'augmentation du tourisme signifie que plus de gens laissent des déchets sur les sites les plus emblématiques du monde, nous devons donc apprendre à visiter des sites sans laisser de trace.

La pollution marine est également un problème sur de nombreux sites du patrimoine mondial, où les déchets - notamment les plastiques - sont rejetés sur les plages. Les oiseaux, les tortues et les mammifères marins s'empêtrent dans les déchets marins ou les prennent pour de la nourriture, ce qui entraîne des taux de mortalité élevés. Les déchets plastiques augmentent même les dégâts chez les coraux, une étude de 2018 ayant montré que la probabilité d’infection augmentait par vingt une fois qu'un corail était pris dans du plastique.

Nous devons cesser d'utiliser autant de plastique, et jeter correctement les déchets sur les sites, en utilisant des poubelles ou en emportant les déchets avec nous pour les jeter ultérieurement dans des poubelles. Les courants océaniques constituent une partie du problème pour les sites marins, car ils déposent les déchets sur certaines plages, il est donc important de réduire la quantité globale de déchets.

Plusieurs sites du patrimoine mondial ont créé des programmes de nettoyage et de sensibilisation, qui servent de modèle pour les zones protégées du monde entier.

Papahānaumokuākea, Hawaii (USA) est un groupe d'atolls éloigné où presque aucune activité humaine n'est autorisée, et pourtant l'une des plus grandes menaces pour le site vient de l'extérieur de ses limites : la pollution marine. Bien qu'aucune pêche commerciale ou récréative ne soit permise dans les eaux de Papahānaumokuākea, les filets et engins de pêche abandonnés, les plastiques et autres débris océaniques sont rassemblés par les courants océaniques et se déversent sur ses récifs et plages. On estime que 52 tonnes d'engins de pêche abandonnés se déposent chaque année sur le site du patrimoine mondial et, depuis le début d'une mission annuelle d'enlèvement en 1996 par la NOAA, près de 1000 tonnes de débris marins ont été ramassées.

Dans le parc de la zone humide d'iSimangaliso (Afrique du Sud), des programmes de nettoyage et de sensibilisation sont régulièrement mis en place pour protéger les plages le long de ses 220 km de littoral. Un programme de travaux publics, «Travailler pour la côte», nettoie régulièrement les déchets de la côte, entretient les installations destinées aux visiteurs et élimine la végétation exotique envahissante.

Cependant, nous avons encore un long chemin à parcourir. Henderson Island (Royaume-Uni) est aux prises avec le problème des débris marins et, en 2017, des scientifiques ont découvert que l'île Henderson présentait la plus forte densité de débris enregistrée dans le monde. Il a été estimé que 37,7 millions de débris, pesant un total de 17,6 tonnes, sont présents sur Henderson, avec jusqu'à 26,8 nouveaux morceaux par mètre accumulés quotidiennement.

Nous devons agir. Le nettoyage n'est qu'un début : nous devons aussi utiliser moins de plastique et ne pas déverser nos déchets dans nos océans. Gardons nos plages propres, jetons les déchets plastiques correctement ou ne les utilisons pas du tout. L'avenir de nos océans en dépend.


Mechtild Rössler
Directrice
Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO

jeudi 19 avril 2018
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