La Directrice générale au Congrès mondial sur les parcs : « Les zones protégées sont essentielles à la sauvegarde de l’environnement mondial »
Sydney, le 13 novembre – Lors de la séance d’ouverture du Congrès mondial sur les parcs à Sydney (Australie) aujourd’hui, Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, a lancé à la communauté internationale un appel à « restaurer, revitaliser et sauvegarder une des ressources les plus précieuses de la planète : les zones protégées ».
Ce Congrès est organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), un des organes consultatifs du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il a lieu tous les dix ans et est considéré comme le rassemblement mondial le plus influent de spécialistes de la gestion des zones protégées.
L’édition de cette année (12-19 novembre) était axée sur le thème « Des parcs, la planète et nous : des solutions sources d’inspiration » et a insisté sur les connaissances et le rôle fondamentaux des populations autochtones dans la gestion de ces sites.
Le premier orateur à prendre la parole lors de la séance d’ouverture a été M. Patrick Dodson, représentant des populations autochtones d’Australie, qui a rappelé aux participants la « nécessité de comprendre les liens entre les choses ». Se sont ensuite exprimés MM. Tommy Remengesau et Anote Tong, Présidents des républiques insulaires du Pacifique des Palaos et de Kiribati, M. Henry Puna, Premier Ministre des Îles Cook, Mme Julie Bishop, Ministre australienne des affaires étrangères, M. Achim Steiner, Sous-Secrétaire général des Nations Unies et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), et Mme Sally Jewell, Secrétaire aux affaires intérieures des États-Unis.
Prenant à son tour la parole, la Directrice générale a rappelé que « les zones protégées constitu[ai]ent un moyen important de préserver l’environnement mondial de certaines des pires menaces auxquelles nous sommes confrontés » et qu’elles offraient une contribution essentielle à la réduction de la pauvreté et au développement inclusif.
Mme Bokova a souligné le rôle joué par les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO et le Réseau mondial des réserves de biosphère dans la conservation des zones protégées. « Au total, on dénombre près de 2 000 sites protégés de l’UNESCO dans le monde », a-t-elle indiqué.
« Ils sont disséminés sur tous les continents, dans presque chaque pays, couvrant des millions de kilomètres carrés d’écosystèmes uniques ».
La Directrice générale a également souligné que la conservation sur le long terme exigeait que les jeunes s’engagent et, à cette fin, a dit toute l’importance que l’Organisation attachait à l’Éducation en vue du développement durable.
En marge du Congrès, la Directrice générale a rencontré M. Greg Hunt, Ministre de l’environnement, et Mme Julie Bishop, Ministre des affaires étrangères, de l’Australie. Tous deux ont insisté sur le fait que leur gouvernement était pleinement déterminé à répondre aux préoccupations du Comité du patrimoine mondial concernant la conservation de la Grande Barrière de corail et ont décrit les mesures prises à cet égard en vue de faire de la gestion de la Grande Barrière un modèle de bonne pratique, comme elle l’a été pendant des décennies. La Directrice générale a jugé ces mesures encourageantes et a recommandé que le gouvernement national continue d’exercer son leadership avec fermeté, dialogue avec toutes les parties prenantes et mette l’accent sur la prévention, plutôt que la compensation, des dommages, afin que le site conserve sa valeur universelle exceptionnelle.