L’accord entre la Lituanie et la Russie évite à l’isthme de Courlande d’être placé sur la Liste du patrimoine mondial en péril
En 2003, le Comité du patrimoine mondial a fait part de sa préoccupation quant à la pollution et aux dégâts potentiels pouvant être causés au fragile système écologique de l’isthme par un projet d’une compagnie russe visant à installer une plate-forme pétrolière dans la mer Baltique à 22 kilomètres du site du patrimoine mondial. Lors de sa 27e session, le Comité conseilla fermement que le projet ne commence pas avant la réalisation d’une étude d’impact russo-lituanienne et avant l’élaboration d’un plan d’action prévoyant des mesures de préservation/réduction capables d’assurer la conservation du site.
A sa 28e session en 2004, le Comité fixa au 1er février 2005 la date limite pour que les deux Etats parties présentent un accord écrit portant sur la réalisation d’une telle étude. En l’absence de cet accord, l’isthme de Courlande devait être automatiquement inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
En plus d’une table ronde organisée par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO en novembre 2003, la Lituanie et la Fédération de Russie ont tenu plusieurs rencontres bilatérales pour discuter de la façon de se conformer à la décision du Comité du patrimoine mondial. Le 28 janvier, ils ont annoncé leur accord sur une étude d’impact post-projet.
Le président du Comité du patrimoine mondial, M. Themba P. Wakashe, et le directeur du Centre du patrimoine mondial, M. Francesco Bandarin, ont accueilli chaleureusement l’accord et ont considéré que cela constitue un exemple de coopération transfrontalière dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial pour la sauvegarde du patrimoine mondial culturel et naturel. Le Comité du patrimoine mondial, dont la Lituanie et la Fédération de Russie sont actuellement membres, examinera l’accord et l’état de conservation du site lors de sa 29e session qui se tiendra à Durban (Afrique du Sud) en juillet 2005.