Au XIXe siècle, les richesses du Chili ont attiré la convoitise des puissances européennes puis américaines, provoquant la formation d’ensembles industriels importants parmi lesquels des entreprises d’exploitation intensive du salpêtre. La production et l’exploitation des produits miniers ont été le point de départ du développement économique et social du Chili, d’un fort développement urbain des régions minières, d’une architecture spécifique et d’une vie culturelle internationale intense motivée par la présence de compagnies étrangères. A partir de 1920, la fabrication de produits de synthèse par les industries allemandes a entraîné le déclin des mines. Les sites miniers, abandonnés, sont qualifiés de « villes fantômes ». En effet, les bâtiments d’exploitation, les nombreuses habitations comme soudainement désertées par leurs occupants et le vaste panorama désertique dans lequel s’inscrit l’architecture font de ces lieux des témoins particulièrement saisissants d’une époque révolue.
A la demande des autorités chiliennes, avec l'appui de la Convention France-UNESCO, une aide a été apportée pour la préparation d’un dossier d’inscription et la mise en place d’un plan de gestion pour les Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura. Le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 2005.