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Étude de cas : Tongariro

En 1993, Tongariro a été le premier bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial selon les critères révisés décrivant les paysages culturels. Les montagnes situées au cœur du parc ont une importance culturelle et religieuse pour le peuple maori et symbolisent les liens spirituels entre cette communauté et son environnement. Le parc comprend des volcans en activité et d’autres éteints, une grande diversité d’écosystèmes et des paysages spectaculaires.

Sensibiliser

Depuis l’inscription, Paul Green, gestionnaire du site du patrimoine mondial, a pris des mesures importantes pour mieux faire connaître le site. Le double statut de patrimoine mondial du site a été célébré lors d’une manifestation prestigieuse à laquelle ont assisté le Gouverneur général et Premier Ministre de Nouvelle-Zélande, le Directeur du Centre du patrimoine mondial, et des organisations non gouvernementales nationales (ONG).

La valeur universelle exceptionnelle de ce site du patrimoine mondial est transmise au public par la signalétique et par des publications et des services d’interprétation dans les centres d’accueil des visiteurs, ainsi que par des présentations audiovisuelles et des communiqués de presse.

« Le statut de patrimoine mondial du Parc de Tongariro a eu un retentissement particulier auprès des propriétaires autochtones maoris du site et il est possible que cela contribue à l’avenir à l’établissement d’une liste indicative des sites de Nouvelle-Zélande. » Paul Green

Rehausser la protection

Lors de la révision du plan de gestion du parc, le statut de patrimoine mondial a joué un rôle en aidant à accorder la priorité à la protection des valeurs naturelles et culturelles. Le nouveau plan de gestion du parc met en avant les valeurs de patrimoine mondial et la nécessité de faire en sorte que les politiques de gestion n’affectent pas ces valeurs.

Les gestionnaires de Tongariro s’efforcent toujours de veiller à ce que l’organisation, les publications et les services d’interprétation prennent pleinement en compte le statut de patrimoine mondial du site. Par exemple, s’agissant du niveau et de l’impact des loisirs, le statut de patrimoine mondial a contribué à mettre en lumière le fait que de nouveaux développements, tels que l’extension du domaine skiable ou la construction de nouveaux hébergements, seraient inappropriés.

Augmenter les financements

L’inscription au patrimoine mondial n’a pas entraîné une augmentation significative des ressources allouées à la gestion du Parc national de Tongariro, ce qui reflète,  selon Paul, le point de vue selon lequel tous les parcs nationaux de Nouvelle-Zélande ont des financements suffisants. Contrairement à d’autres sites du patrimoine mondial concernés par ce projet, qui bénéficient d’un investissement important, y compris financier, de la part des ONG, en Nouvelle Zélande c’est à titre bénévole que celles-ci participent à la gestion ou que leurs membres apportent leur aide.

Améliorer la gestion

Les gestionnaires de Tongariro ont reçu des visiteurs de différents pays et monté un programme d’échanges avec le Mont Fuji et plusieurs sites culturels australiens. Les gestionnaires de Tongariro ont également participé à un certain nombre de conférences internationales où ils ont fait des présentations.

« Il est toujours utile de partager avec d’autres ses expériences de gestion, mais Tongariro est peut-être encore plus précieux pour les autres gestionnaires, car c’est un site établi de longue date et qui a une longue histoire de gestion professionnelle. » Paul Green

C’est ainsi que Tongariro reçoit régulièrement la visite de gestionnaires de sites du patrimoine mondial d’autres pays, et l’équipe de gestion apporte régulièrement ses conseils à d’autres gestionnaires de sites du patrimoine mondial par le biais de différents réseaux. Tongariro a notamment accueilli en 2000 un atelier de gestionnaires de sites du patrimoine mondial du Pacifique sud.

Tirer profit du tourisme

Les touristes qui visitent Tongariro sont informés par un site web, des publications et des informations diffusées par les médias. Le statut de patrimoine mondial est mis en valeur pour souligner la responsabilité de protéger le site comme une « icône » mondiale pour les générations à venir.

Les touristes qui se rendent au centre pour les visiteurs de Whakapapa sont sensibles aux problèmes de gestion qu’affronte Tongariro, ainsi qu’au rôle de la communauté pour assister les gestionnaires. Il s’agit souvent d’une assistance bénévole de la part d’individus engagés, originaires du lieu ou venus d’autres pays, ou bien de groupes de conservation.

Paul estime que le nombre croissant de visiteurs à Tongariro l’été va également accroître l’importance du statut de patrimoine mondial du site. De son point de vue, l’impact du patrimoine mondial peut être qualifié d’avantage moyen, mais ajoute-t-il :

« Je suis convaincu qu’il est en passe de devenir un avantage important, compte tenu des pressions qui s’exercent continuellement sur le site en vue d’accroître son utilisation et son développement. » Paul Green

Projets à venir

Le site du patrimoine mondial du Parc national de Tongariro souhaiterait obtenir des ressources supplémentaires pour protéger ses valeurs de patrimoine mondial et fournir aux visiteurs des équipements et services de haute qualité, notamment dans le domaine de l’interprétation.

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