Au cours de la dernière décennie, plusieurs pays de la région du Sahel ont connu l'insécurité et des conflits générés par des groupes rebelles. Cela a affecté la vie des communautés, aggravant les difficultés économiques de la région et entraînant une augmentation considérable de la migration des jeunes hommes et femmes.
C'est le cas du Niger, touché par une rébellion touarègue entre 2007 et 2009, qui a contribué à l'émergence d'une crise migratoire. De plus, la ville d'Agadez, connue comme la "porte du désert" et dont le centre historique a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 2013, est désormais une plaque tournante des migrations humaines. De nombreux jeunes d’Afrique de l’Ouest passent aujourd'hui par cette ville pour tenter d'émigrer en Libye ou en Algérie, avec l'espoir de rejoindre l'Europe pour accéder à une vie meilleure.
Par ailleurs, le manque d'implication de la jeunesse africaine dans la sauvegarde du patrimoine est préjudiciable à la conservation des biens patrimoniaux de la région. Pourtant, les connaissances et les compétences régissant les cultures locales de construction d'Agadez sont toujours vivantes grâce à des organisations telles que les corporations de maçons, dont la pérennité est assurée grâce à leur lien avec le sultanat de la ville. Ils sont les principaux acteurs de l'entretien des maisons et des monuments de la ville, et sont au cœur de nombreux projets de réhabilitation.
En réponse à cette situation critique, l'UNESCO met en œuvre un projet visant à développer une mallette pédagogique sur les techniques de construction du patrimoine pour soutenir la création d'emplois et la réduction de l'émigration dans la région du Sahel, ainsi qu'à former les jeunes d'Agadez à ces techniques. Plus spécifiquement, il contribuera aux objectifs suivants :
Ce projet est rendu possible grâce au soutien financier du gouvernement des Pays-Bas par le biais de la coopération UNESCO/Fonds-en-dépôt néerlandais (NFiT).