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Églises creusées dans le roc de Lalibela

Éthiopie
Facteurs affectant le bien en 2009*
  • Activités de gestion
  • Cadre juridique
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Humidité relative
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Tremblement de terre
  • Autres menaces :

    Propriétés géologiques et architecturales des églises

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Inexistence de limites du bien et d’une zone tampon ;

b) Impact des quatre abris temporaires récemment construits ;

c) Absence d’un plan de gestion du bien ;

d) Réglementations urbaines et architecturales insuffisantes ;

e) Développement urbain autour du bien ;

f) Action des eaux pluviales et de l’humidité ;

g) Actions des séismes ;

h) Propriétés géologiques et architecturales des églises.

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2009

Montant total accordé au bien : 800 000 dollars EU pour le « Plan d’action pour la conservation de Lalibela » - Phase 1 et Phase 2 (Fonds en dépôt norvégien).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2009
Demandes approuvées : 3 (de 1980-2000)
Montant total approuvé : 93 300 dollars E.U.
2000 Exposition sur le patrimoine culturel éthiopien (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1996 Review of Lalibela's restoration programmes, in situ ... (Approuvé)   8 500 dollars E.U.
1980 Photogrammetry survey of the monuments of Lalibela and ... (Approuvé)   79 800 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2009**

2004, 2005, 2008 : missions de suivi du Centre du patrimoine mondial ; 2006, mission de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial / ICOMOS / ICCROM ; 2007, 2008 : mission de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ;

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2009

Les églises creusées dans le roc de Lalibela ont été l'objet d'un projet de protection très controversé consistant en la construction d'un abri extérieur au dessus des églises, ce qui était susceptible d'endommager encore plus les églises et leur environnement. Les plans des abris ont été considérablement modifiés conformément aux recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2006. Les abris demeurent cependant problématiques, en particulier en ce qui concerne leur impact sur le paysage et l'évacuation des eaux pluviales, en outre, leur efficacité requiert un suivi. Suite à l'achèvement du projet en Février 2008, l'État partie a prévu de mener chaque mois une mission de suivi et a demandé à la société en charge de la construction d'en assurer l'entretien et de lui remettre les plans de démontage des abris. Le but ultime de l'opération étant le retrait des abris, le démontage serait à envisager au cas où une conservation et une gestion durables de la protection des biens, sans recours à des moyens physiques externes, seraient trouvées.,.

Le bien doit faire face à d'autres menaces dont l'empiétement du territoire environnant par de nouvelles constructions privées et publiques, y compris des logements du village traditionnel mitoyen du bien et des infrastructures touristiques. Cette situation perdure en l'absence de tout contrôle de planification capable de protéger l'intégrité du bien.

Dans la Décision 32 COM 7B.47, l'État partie a été prié d'établir, avec l'aide du Centre du patrimoine mondial, un plan de gestion incluant le plan d'actions pour la conservation, les mesures en faveur du développement durable impliquant les populations locales et la mise en valeur touristique du bien, et, les dispositions règlementaires pour les limites du bien et de sa zone tampon. L'État partie a également été prié de faire un rapport sur les progrès accomplis dans la construction et le suivi des abris et de remettre des cartes identifiant précisément le bien et sa zone tampon, le tout pour un examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009. Une demande a également été formulée afin que soit développée une Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives.

Aucun rapport sur l'état de conservation pour l'année 2009 n'a été remis par l'État partie, il en a été de même en 2008.

Le Centre du patrimoine mondial a mis en œuvre la première phase du plan d'actions pour la conservation de Lalibela en collaboration avec l'Autorité éthiopienne pour la recherche et la conservation du patrimoine culturel (Ethiopian Authority for Research and Conservation of Cultural Heritage – ARCCH) et avec le World Monuments Fund (WMF). Le projet comprenait une étude architecturale du bien, une analyse des facteurs de dégradation physique et en particulier des problèmes liés aux structures, et une étude pilote de l'Église Gabriel-Rufael située au sein du bien. Par ailleurs, le Centre du patrimoine mondial a organisé un atelier de formation aux techniques du mortier de chaux destiné aux ouvriers locaux et a contribué au renforcement des capacités de gestion de l'administration locale.

Le Centre du patrimoine mondial et le World Monuments Fund ont également mis en place la deuxième phase du projet qui prévoit le renforcement de capacités de la gestion du site, un projet pilote et des travaux de conservation dans l'Église Gabriel-Rufael, ainsi qu'une formation professionnelle à destination des ouvriers locaux et des administrateurs. Le montant accordé par le WMF au bien se monte à 400 000 dollars EU.

En mars 2009, le Centre du patrimoine mondial a mené une mission à Lalibela afin d'évoquer avec la Banque Mondiale l'implantation d'un grand projet d'aménagement touristique. Au cours de cette mission, le représentant de la Banque Mondiale a accepté de se conformer aux conditions requises par la Convention du patrimoine mondial pour ce projet et a invité l'État partie à tenir le Centre du patrimoine mondial régulièrement informé et à le consulter tout au long de la mise en œuvre du projet.

Le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS demeurent préoccupés par l'absence de limites définies et de zone tampon pour le bien, par l'absence de contrôle en matière de planification destinée à protéger le bien et son environnement des impacts préjudiciables que représentent les nouveaux logements et l'aménagement touristique, par l'absence de plan de conservation et de gestion intégré, par l'absence de rapport de suivi sur les abris de protection, et enfin, par l'absence de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle pour le bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2009
33 COM 7B.43
Églises creusées dans le roc de Lalibela (Ethiopie) (C 18)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B.Add,

2. Rappelant les décisions 31 COM 7B.46 et 32 COM 7B.47, adoptées respectivement lors de ses 31e (Christchurch, 2007) et 32e (Québec, 2008) sessions,

3. Regrette vivement que l'État partie n'ait pas remis de rapport sur l'état de conservation du bien qui aurait permis une évaluation des progrès accomplis dans les travaux de restauration des églises, dans le suivi des abris de protection, dans l'identification des limites du bien et de sa zone tampon, dans la mise en place de dispositions légales et règlementaires, et dans le développement de la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle;

4. Encourage l'État partie à mettre en oeuvre le plan d'actions de conservation et à prendre toutes les mesures de précaution destinées à la protection du bien durant les études et la mise en place durable du projet d'aménagement touristique de la Banque Mondiale;

5. Réitère sa demande en ce qui concerne la conservation et le suivi de l'Église Aba Libanos dont l'abri repose sur un sol instable, l'identification des limites du bien et de sa zone tampon et les dispostions règlementaires destinées à la protection du bien et de sa zone tampon;

6. Réitère également sa demande auprès de l'État partie afin que soit établi un plan de gestion pour le bien, qui intégrera le plan d'actions de conservation, les mesures en faveur du développement durable impliquant les populations locales et celles en faveur de la mise en valeur touristique du bien;

7. Demande à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février2010, un rapport sur l'état de conservation du bien, accompagné de cartes identifiant précisément les limites du bien et de la zone tampon et de données sur la construction et le suivi des abris de protection, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010.

Projet de décision: 33 COM 7B.43

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B.Add,

2 Rappelant les Décisions 31 COM 7B.46 et 32 COM 7B.47, adoptées respectivement lors de ses 31e (Christchurch, 2007) et 32e (Québec, 2008) sessions,

3. Regrette vivement que l'État partie n'ait pas remis de rapport sur l'état de conservation du bien qui aurait permis une évaluation des progrès accomplis dans les travaux de restauration des églises, dans le suivi des abris de protection, dans l'identification des limites du bien et de sa zone tampon, dans la mise en place de dispositions légales et règlementaires, et dans le développement de la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle;

4. Encourage l'État partie à mettre en œuvre le plan d'actions de conservation et à prendre toutes les mesures de précaution destinées à la protection du bien durant les études et la mise en place du projet d'aménagement touristique de la Banque Mondiale;

5. Réitère sa demande en ce qui concerne la conservation et le suivi de l’Église Aba Libanos dont l’abri repose sur un sol instable, l'identification des limites du bien et de sa zone tampon et les dispostions règlementaires destinées à la protection du bien et de sa zone tampon;

6. Réitère également sa demande auprès de l'État partie afin que soit établi un plan de gestion pour le bien, qui intégrera le plan d'actions de conservation, les mesures en faveur du développement durable impliquant les populations locales et celles en faveur de la mise en valeur touristique du bien;

7. Demande à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2011, un rapport sur l'état de conservation du bien, accompagné de cartes identifiant précisément les limites du bien et de la zone tampon et de données sur la construction et le suivi des abris de protection, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session.

Année du rapport : 2009
Éthiopie
Date d'inscription : 1978
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 33COM (2009)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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