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Églises creusées dans le roc de Lalibela

Éthiopie
Facteurs affectant le bien en 2012*
  • Activités de gestion
  • Cadre juridique
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Humidité relative
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Tremblement de terre
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Inexistence de limites clairement définies du bien et d’une zone tampon ;

b) Impact des quatre abris temporaires construits en 2008;

c) Absence d’un plan de gestion du bien ;

d) Réglementations urbaines et architecturales insuffisantes ;

e) Développement urbain et empiètement autour du bien ;

f) Action des eaux pluviales et de l’humidité ;

g) Actions des séismes ;

h) Propriétés géologiques et architecturales du bien.

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2012

Montant total accordé au bien : 800 000 dollars EU pour le « Plan d’action pour la conservation de Lalibela » - Phase 1 et Phase 2 (Fonds en dépôt norvégien).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Demandes approuvées : 3 (de 1980-2000)
Montant total approuvé : 93 300 dollars E.U.
2000 Exposition sur le patrimoine culturel éthiopien (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1996 Review of Lalibela's restoration programmes, in situ ... (Approuvé)   8 500 dollars E.U.
1980 Photogrammetry survey of the monuments of Lalibela and ... (Approuvé)   79 800 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2012**

2004, 2005, 2008, 2009 : missions de suivi du Centre du patrimoine mondial ; 2006 : mission de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial / ICOMOS / ICCROM ; 2007, 2008 : mission de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial / ICOMOS 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012

Le 1er février 2012, l'État partie a remis un rapport sur l'état de conservation des églises creusées dans le roc de Lalibela. Le rapport aborde presque toutes les demandes faites par le Comité du patrimoine mondial dans sa décision 34 COM 7B.44. Le rapport ne donne cependant pas de détails sur le type de dispositions prises pour contrôler les abris temporaires, ni sur la fréquence de ces contrôles, ni sur le plan de développement du secteur de Lalibela. Le rapport remis comprend des cartes détaillées des limites du bien et de la zone tampon suggérée.

a) Dispositions pour le suivi des abris temporaires

L'État partie signale que suite à l'achèvement des abris temporaires en 2008, des experts de l'Autorité pour la recherche et la conservation du patrimoine culturel (Authority for Research and Conservation of Cultural Heritage - ARCCH) ont établi des procédures régulières d'inspection. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations Consultatives prennent note avec une certaine préoccupation que le type et la fréquence de contrôle n'ont pas été évoqués dans le rapport et rappellent l'importance de procédures et d'indicateurs bien définis pour un suivi adéquat. Ceci est particulièrement important pour l'église d'Aba Libanos où l'abri a été construit contre l'avis du Centre du patrimoine mondial et des Organisations Consultatives dans un lieu où de potentiels glissements de terrain pourraient être aggravés par le poids de l'abri.

b) Empiétement urbain et gestion du site

Selon le rapport de l'État partie, l'empiétement urbain a été identifié comme principal problème de gestion du bien. La version provisoire du plan de gestion qui a été élaborée est le fruit de plusieurs ateliers avec les partenaires et acteurs locaux et est décrit comme actuellement en phase de consultation. C'est dans ce cadre qu'un plan de réinstallation a été élaboré selon lequel certains foyers seront déplacés depuis le territoire du bien vers une zone nouvellement désignée comme zone d'installation. Les Tukuls traditionnels (maisons rondes vernaculaires) sont désormais réaménagées afin de les transformer en attractions touristiques complémentaires.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations Consultatives recommandent que le Comité exprime le regret sur le fait que ni la version finale du plan de développement de Lalibela, ni le projet de plan de gestion n'aient été fournis. Ils prennent note par ailleurs du déplacement des habitants des structures traditionnelles Tukuls sur le territoire du bien comme évoqué par le rapport et estiment que l'ouverture de Tukuls vides en tant qu'attraction touristique a un impact potentiel sur le lien entre les églises et les communautés traditionnelles. Ce déplacement devrait donc être précédé d'une évaluation d'impact patrimonial (EIP), conformément aux Orientations de l'ICOMOS sur les évaluations d'impact patrimonial des biens du patrimoine mondial culturel.

c) Projet pilote à l'église Gabriel Rufael

Suite à l'achèvement des études techniques de l'église Gabriel Rufael, financées par le fonds-en-dépôt norvégien auprès de l’UNESCO et basées sur des recherches d'archives, des enquêtes photogrammétriques, le système d'informations géographiques et un balayage au moyen d'un laser de toutes les églises, l'État partie rapporte qu'un projet de protocole d'entente a été rédigé avec le Fonds mondial pour les monuments (World Monuments Funds - WMF) qui leur permettra de mener des actions de formation. Par ailleurs, dans le cadre du projet financé par la Norvège, la préparation de documents techniques pour les travaux de conservation et de consolidation a débuté. Le Centre du patrimoine mondial a reçu des informations selon lesquelles ces travaux pourraient être financés conjointement par le Fonds des ambassadeurs des Etats-Unis (US Ambassador's fund) et le WMF.

d) Projet de développement touristique de la Banque mondiale

L'État partie signale que le projet de développement touristique de la Banque mondiale est mis en œuvre à Lalibela sur quatre thèmes : développement de la destination, renforcement de capacités, promotion du site et implication des communautés. À l'heure actuelle, les deux thèmes, développement de la destination et promotion du site, sont mis en oeuvre en mettant l'accent sur les sujets suivants: formation à l'artisanat, gestion des déchets et routes d'accès.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations Consultatives prennent acte de la remise de cartes détaillées des limites du bien et de la zone tampon proposée. Ils remarquent cependant que le plan de développement, le projet de plan de gestion du bien, le plan d'action de réinstallation, les détails du projet touristique de la Banque mondiale et les éléments concernant le type et la fréquence de contrôle des abris temporaires n'ont pas été soumis. Tous ces documents devraient être soumis à examen.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations Consultatives recommandent par ailleurs que des procédures et des indicateurs définis avec précision soient mis en place pour le suivi des abris temporaires, y compris leur effet de micro-climat. En outre, tout changement, entre autres démographique, destiné à renforcer l'offre touristique sur le territoire du bien ou ses alentours devrait être précédé d'une EIP.

Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7B.42
Églises creusées dans le roc de Lalibela (Éthiopie) (C 18)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.   Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,

2.   Rappelant la décision 34 COM 7B.44, adoptée lors de sa 34e session (Brasília, 2010),

3.   Prend note des informations fournies par l’État partie, notamment l’établissement de cartes des limites du bien et d’une zone tampon suggérée, et demande à l’État partie de soumettre les cartes finalisées dans le contexte de l’inventaire rétrospectif et celle de la zone tampon suggérée dans le cadre d’une modification mineure;

4.   Encourage l’État partie à finaliser la procédure de consultation sur le projet de plan de gestion du bien et demande également à l’État partie de soumettre le projet de plan de gestion, y compris le plan d’action pour la réinstallation et le plan de développement pour le secteur de Lalibela, à l’examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations Consultatives;

5.   Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il:

a)  soumette des informations détaillées sur le type et la fréquence de suivi de tous les abris temporaires,

b)  fournisse régulièrement des informations sur le projet de développement touristique de la Banque mondiale en cours de mise en œuvre sur le territoire du bien,

c)  poursuive ses efforts dans la mise en œuvre du projet pilote de sauvegarde de l’église Gabriel Rufael en coopération avec le Fonds mondial pour les monuments (World Monuments Funds - WMF);

6.   Demande en outre à l’État partie de mener une évaluation d’impact patrimonial, conformément aux Orientations de l’ICOMOS sur les évaluations d’impact patrimonial des biens du patrimoine mondial culturel, d’évaluer l’impact potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle du bien de tout changement démographique planifié ou de tout changement destiné à renforcer l’attractivité touristique du bien ou de ses alentours;

7.   Demande par ailleurs à l’État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus évoqués, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014. 

36 COM 8E
Adoption des Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle

Le Comité du patrimoine mondial,

1.    Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/8E,

2.    Félicite les États Parties pour l’excellent travail accompli dans l’élaboration de déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle pour les biens du patrimoine mondial dans leurs territoires ;

3.    Adopte les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle,  telles que présentées dans l’Annexe I du Document WHC-12/36.COM/8E, pour les biens du patrimoine mondial suivants :

    • Australie : La Grande Barrière ; Îles Lord Howe ; Forêts humides Gondwana de l’Australie ; Tropiques humides de Queensland ; Île Fraser ; Sites fossilifères de mammifères d’Australie (Riversleigh / Naracoorte); Îles Heard et McDonald ; Île Macquarie ; Parc national de Purnululu ;
    • Bangladesh : Ville-mosquée historique de Bagerhat ;
    • Cambodge : Angkor ;
    • Chine : Mont Taishan ; La Grande Muraille ; Palais impériaux des dynasties Ming et Qing à Beijing et à Shenyang ; Grottes de Mogao ; Site de l’homme de Pékin à Zhoukoudian ; Région d’intérêt panoramique et historique de la vallée de Jiuzhaigou ; Temple et cimetière de Confucius et résidence de la famille Kong à Qufu ; Ensemble de bâtiments anciens des montagnes de Wudang ; Ensemble historique du palais du Potala, Lhasa ; Parc national de Lushan ; Paysage panoramique du Mont Emei, incluant le paysage panoramique du Grand Bouddha de Leshan ; Vieille ville de Lijiang ; Temple du Ciel, autel sacrificiel impérial à Beijing ; Mont Wuyi ; Sculptures rupestres de Dazu ; Mont Qincheng et système d’irrigation de Dujiangyan ; Capitales et tombes de l’ancien royaume de Koguryo ; Sanctuaires du grand panda de Sichuan – Wolong, Mont Siguniang et Montagnes de Jiajin ;
    • Côte d’Ivoire et Guinée : Réserve naturelle intégrale du Mont Nimba;
    • Egypte : Wadi Al-Hitan (La vallée des Baleines) ;
    • Estonie : Centre historique (vieille ville) de Tallinn ;
    • Ethiopie : Eglises creusées dans le roc de Lalibela ; Basse vallée de l’Aouache ; Basse vallée de l’Omo ; Harar Jugol, la ville historique fortifiée ;
    • Gambie : Île Kunta Kinteh et sites associés;
    • Gambie et Sénégal : Cercles mégalithiques de Sénégambie;
    • Ghana : Forts et châteaux de Volta, d’Accra et ses environs et des régions centrale et ouest ; Bâtiments traditionnels ashanti ;
    • Iles Salomon : Rennell Est ;
    • Inde : Le Taj Mahal ; Parc national de Keoladeo ; Parc national des Sundarbans ; Parcs nationaux de Nanda Devi et de la Vallée des fleurs ;
    • Indonésie : Ensemble de Borobudur ; Ensemble de Prambanan ;
    • Kazakhstan : Mausolée de Khoja Ahmad Yasawi ; Pétroglyphes du paysage archéologique de Tamgaly ;
    • Madagascar : Réserve naturelle intégrale du Tsingy de Bemaraha ; Colline royale d’Ambohimanga ;
    • Malaisie : Parc national du Gunung Mulu ;
    • Mali : Tombouctou ; Falaises de Bandiagara (pays dogon) ; Tombeau des Askia ;
    • Mongolie : Paysage culturel de la vallée de l’Orkhon ;
    • Népal : Parc national de Sagarmatha ; Vallée de Kathmandu ; Parc national de Chitwan ; Lumbini, lieu de naissance du Bouddha ;
    • Nigéria : Forêt sacrée d’Osun-Oshogbo ;
    • Nouvelle-Zélande : Te Wahipounamu – zone sud-ouest de la Nouvelle-Zélande ; Iles subantarctiques de Nouvelle-Zélande ;
    • Ouzbékistan : Centre historique de Boukhara ; Centre historique de Shakhrisyabz ; Samarkand – carrefour de cultures ;
    • Pakistan : Ruines archéologiques de Mohenjo Daro ;
    • Philippines : Eglises baroques des Philippines ; Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa ;
    • République de Corée : Grotte de Seokguram et temple Bulguksa ; Temple d’Haeinsa Janggyeong Panjeon, les dépôts des tablettes du Tripitaka Koreana ; Sanctuaire de Jongmyo ; Ensemble du palais de Changdeokgung ; Forteresse de Hwaseong ; Zones historiques de Gyeongju ; Sites de dolmens de Gochang, Hwasun et Ganghwa ;
    • République démocratique du Congo : Parc national des Virunga ; Parc national de la Garamba ; Parc national de Kahuzi-Biega ; Parc national de la Salonga ;
    • République islamique d’Iran : Bam et son paysage culturel ;
    • République populaire démocratique de Corée : Ensemble des tombes de Koguryo ;
    • République-unie de Tanzanie : Parc national de Serengeti; Sites d’art rupestre de Kondoa ;
    • Thaïlande : Ville historique d’Ayutthaya ;
    • Turkménistan : Parc national historique et culturel de l’ « Ancienne Merv »; Kunya-Urgench ;
    • Viet Nam : Baie d’Ha Long ; Sanctuaire de Mi-sön ; Parc national de Phong Nha-Ke Bang ;
    • Zambie et Zimbabwe : Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria ;
    • Zimbabwe : Monument national du Grand Zimbabwe ; Ruines de Khami ; Monts Matobo ;

4.    Décide que les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial en péril seront passées en revue par les Organisations consultatives en priorité ;

5.    Décide également que, compte tenu du grand nombre de déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle à examiner, l’ordre dans lequel elles seront passées en revue par les Organisations consultatives suivra le deuxième cycle de soumission de Rapports périodiques, tel que :

    • biens du patrimoine mondial dans les États arabes ;
    • biens du patrimoine mondial en Afrique ;
    • biens du patrimoine mondial en Asie et Pacifique ;
    • biens du patrimoine mondial en Amérique latine et aux Caraïbes ;
    • biens du patrimoine mondial en Europe et Amérique du Nord. 
Projet de décision: 36 COM 7B.42

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,

2. Rappelant la décision 34 COM 7B.44, adoptée lors de sa 34e session (Brasília, 2010),

3. Prend note des informations fournies par l'État partie, notamment l'établissement de cartes des limites du bien et d'une zone tampon suggérée, et demande à l'État partie de soumettre les cartes finalisées dans le contexte de l'inventaire rétrospectif et celle de la zone tampon suggérée dans le cadre d'une modification mineure;

4. Encourage l'État partie à finaliser la procédure de consultation sur le projet de plan de gestion du bien et demande également à l'État partie de soumettre le projet de plan de gestion, y compris le plan d'action pour la réinstallation et le plan de développement pour le secteur de Lalibela, à l'examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations Consultatives;

5. Réitère sa demande auprès de l'État partie afin qu'il:

a) soumette des informations détaillées sur le type et la fréquence de suivi de tous les abris temporaires,

b) fournisse régulièrement des informations sur le projet de développement touristique de la Banque mondiale en cours de mise en œuvre sur le territoire du bien,

c) poursuive ses efforts dans la mise en œuvre du projet pilote de sauvegarde de l'église Gabriel Rufael en coopération avec le Fonds mondial pour les monuments (World Monuments Funds - WMF);

6. Demande en outre à l'État partie de mener une évaluation d'impact patrimonial, conformément aux Orientations de l'ICOMOS sur les évaluations d'impact patrimonial des biens du patrimoine mondial culturel, d'évaluer l'impact potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle du bien de tout changement démographique planifié ou de tout changement destiné à renforcer l'attractivité touristique du bien ou de ses alentours;

7. Demande par ailleurs à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus évoqués, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014. 

Année du rapport : 2012
Éthiopie
Date d'inscription : 1978
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 36COM (2012)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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