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Abou Mena

Égypte
Facteurs affectant le bien en 2009*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Effets liés à l’utilisation des Infrastructures de transport
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Élévation du niveau de la nappe phréatique ;

b) Impact sur les structures des vibrations et autres formes de dommages susceptibles de résulter de l’utilisation d’engins de terrassement lourds ;

c) Absence de plan de conservation définissant les objectifs à court, moyen et long termes et établissant des paramètres techniques (matériaux, techniques, etc.) ;

d) Nécessité d’un plan de gestion comprenant les travaux de recherche, la mise en valeur et l’interprétation, le rôle des partenaires concernés (par ex. la communauté de Mar Mena), la dotation en personnel, les aménagements pour les visiteurs, l’accès, etc.

Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • La mise en œuvre d’un programme de mise en valeur des terres et d’un projet d’irrigation sans mécanisme de drainage adapté, en vue du développement agricole de la région, ont causé une élévation spectaculaire du niveau de la nappe phréatique ;
  • La destruction de nombreuses citernes, disséminées autour du bien, a entraîné l’effondrement de plusieurs structures supérieures. D’énormes cavités souterraines se sont ouvertes dans la partie nord-ouest du bien ;
  • Une large route surélevée a été construite pour permettre les déplacements à l’intérieur du bien. 
Mesures correctives pour le bien

a) Réalisation rapide d’une étude de l’état des vestiges mis au jour et demesures urgentes de conservation, afin de protéger les structures contre les vibrations et autres formes de dommages qui pourraient résulter de l’utilisation d’engins de terrassement lourds.

b) Abaissement du niveau de la nappe phréatique à l’aide de tranchées et canalisations de drainage, à l’intérieur et autour de la zone archéologique.

c) Mise en place d’un système efficace de surveillance du niveau de la nappe phréatique sur le site archéologique et dans les zones environnantes.

d) Elaboration d’un plan de conservation définissant des objectifs à court, moyen et long termes et établissant des paramètres techniques (matériaux, techniques, etc.).

e) Consultations avec les parties prenantes concernées dans le but de préparer un plan de gestion qui incluera les travaux de recherche, la mise en valeur et l’interprétation, le rôle des parties concernées (par ex. la communauté de Mar Mena), la dotation en personnel, le mécénat, les aménagements pour les visiteurs, l’accès, etc.

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Dans le rapport présenté en 2007, l’État partie a annoncé la fin des travaux avant 2010.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2009
Demandes approuvées : 1 (de 2001-2001)
Montant total approuvé : 7 000 dollars E.U.
2001 Technical advice on ground water related problems at ... (Approuvé)   7 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2009**

2002 : mission d’expert ; 2005 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2009

Au cours de sa 32e session (Québec, 2008), le Comité du patrimoine mondial a pris note des informations fournies par l’État partie concernant les actions engagées pour faire face aux menaces existantes et a prié instamment l’État partie de poursuivre son travail sur les mesures correctives adoptées à sa 30e session (Vilnius, 2006). De même, le Comité du patrimoine mondial a invité l’État partie à envisager de soumettre une demande d’assistance internationale pour soutenir la préparation des plans de conservation et de gestion, et a réitéré ses demandes à l’État partie d’élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle mentionnant les conditions d’intégrité et d’authenticité, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33 e  session en 2009.

Le rapport de l’État partie a été reçu le 1 er  février 2009 et indique les points suivants :

a) Déclaration de valeur universelle exceptionnelle

Le rapport de l’État partie inclut ce qui est présenté comme une Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, ainsi que l’avait demandé le Comité du patrimoine mondial à sa 32 e  session. Cependant, bien que cette section du rapport donne une description intéressante des principales sources d’intérêts qu’offrent l’histoire et les fouilles archéologiques de ce bien, cet exposé n’est pas conforme aux attentes du Comité du patrimoine mondial (telles que décrites dans les Orientations) s’agissant de la rédaction d’une Déclaration de valeur universelle exceptionnelle (énonçant les critères identifiés pour l’inscription, les conditions d’authenticité et d’intégrité et les mécanismes de gestion).

b) Élévation du niveau de la nappe phréatique

Le rapport de l’État partie donne également un aperçu des menaces que fait peser sur le bien d’une part l’élévation du niveau de la nappe phréatique à proximité du bien consécutive au programme de mise en valeur des terres en vue du développement agricole de la région, et d’autre part la construction d’une grande route pour faciliter la traversée du site. L’élévation du niveau de la nappe phréatique a rendu semi-liquides les sols d’argile sèche du bien, provoquant l’effondrement de plusieurs structures. Les mesures prises par le Conseil suprême des Antiquités pour contrer ce phénomène se sont avérées jusqu’ici insuffisantes. L’État partie conclut cette partie de son rapport par un résumé des conclusions de la mission de 2005 (lesquelles ont été précédemment communiquées au Comité du patrimoine mondial) et par la description des projets actuels pour faire face aux problèmes.

Le rapport de l’État partie précise qu’un projet pour abaisser de 5 m le niveau de la nappe phréatique a été élaboré par le ministère de la Culture, qu’il devrait démarrer prochainement et que sa mise en œuvre devrait s’étaler sur trois ans. Le rapport note qu’il est important que ce projet soit mis en œuvre de telle sorte que les aspects économiques et politiques soient pris en compte, que les fermiers de la région puissent participer pleinement et qu’un suivi rigoureux des résultats hydrologiques soit assuré.

c) Autres points

Le rapport de l’État partie décrit la préparation d’une demande de campagne internationale destinée à recueillir 4-5 millions de dollars, à l’image de celle lancée en 1959 pour les monuments nubiens d’Abu Simbel. Cette campagne internationale « soutiendrait la mise en œuvre d’un plan plus élaboré de gestion du site comprenant non seulement la restauration et la réhabilitation, mais aussi l’éducation, la formation, la sensibilisation, la participation des communautés locales, etc. pour la conservation et la gestion du site et de ses environs ».

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives font observer que, si les efforts engagés pour lancer une campagne internationale ambitieuse en vue de la conservation du bien sont louables, sa définition et ses objectifs seront conditionnés par l’élaboration du plan de conservation et du plan de gestion demandés précédemment par le Comité du patrimoine mondial à sa 32e session et décrits dans le rapport de l’État partie comme une aide essentielle pour la protection à long terme des ressources archéologiques du bien. Pour élaborer les deux plans le plus efficacement et le plus rapidement possible, il serait judicieux que l’État partie prépare une demande d’assistance internationale au Fonds du patrimoine mondial, comme l’avait suggéré le Comité du patrimoine mondial à sa 32e session.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives font également remarquer que la préparation de plans efficaces de conservation et de gestion suppose la formulation d’une Déclaration de valeur universelle exceptionnelle approuvée par le Comité du patrimoine mondial et recommandent que la rédaction de cette déclaration conformément aux Orientations soit considérée comme prioritaire. 

Décisions adoptées par le Comité en 2009
33 COM 7A.15
Abou Mena (Égypte) (C 90)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7A,

2. Rappelant la décision 32 COM 7A.15, adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),

3. Prend acte des informations fournies par l'État partie concernant les dispositions prises pour mettre en oeuvre certaines des mesures correctives et prie instamment l'État partie de poursuivre son travail sur toutes les mesures correctives adoptées à sa 30e session (Vilnius, 2006) ;

4. Reconnaît les efforts déployés par l'État partie pour assurer la sauvegarde du site et l'encourage à les poursuivre en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives ;

5. Réitère son invitation à l'État partie de soumettre une demande d'assistance internationale au Comité du patrimoine mondial pour soutenir la préparation des plans de conservation et de gestion demandés, et de fournir une base pour définir et organiser les besoins prioritaires dans le contexte de l'élaboration d'un appel international ;

6. Prie instamment le Centre du patrimoine mondial, l'ICOMOS et l'ICCROM, ainsi que tout autre organisation pertinente, de coopérer avec l'État partie afin de mettre en place les mesures correctives ;

7. Demande à l'État partie d'inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial / ICOMOS pour évaluer l'avancement de la mise en oeuvre de toutes les mesures correctives, examiner le projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, élaborer une proposition d'état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril et revoir le calendrier ;

8. Demande également à l'État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2010, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et la mise en oeuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010 ;

9. Décide de maintenir Abou Mena (Égypte) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

33 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-09/33.COM/7A et WHC-09/33.COM/7A.Add, WHC-09/33.COM/7A.Add.2 et WHC-09/33.COM/7A.Corr),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision : 33 COM 7A.20)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision : 33 COM 7A.21)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision : 33 COM 7A.28)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision : 33 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision : 33 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena (décision : 33 COM 7A.15)
  • Equateur, Iles Galapagos (décision : 33 COM 7A.13)
  • Ethiopie, Parc national du Simien (décision : 33 COM 7A.9)
  • Inde, Sanctuaire de faune de Manas (décision : 33 COM 7A.12)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision : 33 COM 7A.16)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision : 33 COM 7A.17)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision : 33 COM 7A.18)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision : 33 COM 7A.10)
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore (décision : 33 COM 7A.23)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision : 33 COM 7A.29)
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (décision : 33 COM 7A.24)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (décision : 33 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision : 33 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision : 33 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision : 33 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision : 33 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision : 33 COM 7A.8)
  • République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision : 33 COM 7A.22)
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 33 COM 7A.14)
  • Sénégal, Niokolo-Koba (décision : 33 COM 7A.11)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision : 33 COM 7A.27)
  • Venezuela, Coro et son port (décision : 33 COM 7A.30)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision : 33 COM 7A.19
Projet de décision : 33 COM 7A.15

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7A,

2. Rappelant la décision 32 COM 7A.15, adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),

3. Prend acte des informations fournies par l’État partie concernant les dispositions prises pour mettre en œuvre certaines des mesures correctives et prie instamment l’État partie de poursuivre son travail dans la mise en œuvre de toutes les mesures correctives adoptées à sa 30 e session (Vilnius, 2006) ;

4. Réitère son invitation à l’État partie de soumettre une demande d’assistance internationale au Comité du patrimoine mondial pour soutenir la préparation des plans de conservation et de gestion demandés, et de fournir une base pour définir et exposer les besoins prioritaires dans le contexte de l’élaboration d’un appel international ;

5. Demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial / ICOMOS pour évaluer l’avancement de la mise en œuvre de toutes les mesures correctives, examiner le projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle incluant les conditions d’intégrité et d’authenticité, élaborer une proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril et revoir le calendrier ;

6. Demande également à l’État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2010, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010 ;

7. Décide de maintenir Abou Mena (Égypte) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2009
Égypte
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)
Liste en péril (dates) : 2001-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 33COM (2009)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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