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Abou Mena

Égypte
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Activités de gestion
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Élévation du niveau de la nappe phréatique
  • Impact sur les structures dû à des vibrations du sol et autres formes de dommages sans doute causés par les engins de terrassement lourds (travaux terminés)
  • Absence de plan de conservation définissant des objectifs à court, moyen et long termes et fixant des paramètres techniques (matériaux, techniques, etc.) 
  • Nécessité d’un plan de gestion incluant les travaux de recherche, la mise en valeur et l’interprétation, le rôle des partenaires concernés (par ex. la communauté de Mar Mena), la dotation en personnel, le parrainage, les installations destinées aux visiteurs, l’accès, etc.
  • Activités de gestion
  • Système de gestion/plan de gestion
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Un programme de mise en valeur des terres et un projet d’irrigation sans mécanisme de drainage adapté, en vue du développement agricole de la région, ont causé une élévation spectaculaire du niveau de la nappe phréatique ;
  • La destruction de nombreuses citernes situées autour du bien a entraîné l’effondrement de plusieurs structures supérieures et d’énormes cavités souterraines se sont ouvertes dans la partie nord-ouest du bien ;
  • Une large route surélevée a été construite pour permettre les déplacements à l’intérieur du bien.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 1 (de 2001-2014)
Montant total approuvé : 7 000 dollars E.U.
2014 Burg Al Arab- Mariotte, Dir Mary Mena- Alexandria (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2014 Burg Al Arab- Mariotte, Dir Mary Mena- Alexandria (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2001 Technical advice on ground water related problems at ... (Approuvé)   7 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

2002 : mission d’experts ; 2005, 2009 et 2012 : missions de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 29 janvier 2016, l’État partie d’Égypte a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/90/documents/, qui présente les informations suivantes :

  • S’agissant de la nappe phréatique du bien, le projet a été interrompu en raison des problèmes rencontrés avec l’équipement de pompage. Toutefois, un appel d’offre public a été lancé pour l’entretien de la nappe phréatique et l’abaissement de son niveau et il est prévu que les travaux commencent en 2016 ;
  • D’autres programmes consacrés à la protection du bien, le travail de clôture de la zone archéologique, des fouilles archéologiques et des travaux de conservation ont été interrompus en raison du manque de ressources financières ;
  • Aucune campagne de travaux importants n’a été lancée afin de réparer les dommages occasionnés au bien ; d’importantes détériorations des bâtiments historiques sont à déplorer dans le baptistère, la cour des pèlerins et les thermes nord ;
  • Le Gouvernorat d’Alexandrie a établi un comité permanent en charge des antiquités à Alexandrie qui est responsable du bien et prendra part à sa conservation, en coopération avec le Ministère des antiquités et le Monastère d’Abou Mena. Ce comité a identifié des solutions à mettre en œuvre d’urgence, à moyen terme et à long terme pour le site archéologique, parmi lesquelles un suivi, une analyse et une gestion à court terme de la nappe phréatique, des modifications à long terme pour empêcher que le problème de la nappe phréatique ne se reproduisent et l’élaboration d’un schéma directeur pour le bien ;
  • Les empiètements des communautés locales sur le territoire du site et sa zone tampon ont été supprimés ;
  • Le Ministère des antiquités s’efforce de ne plus considérer les monuments et bâtiments comme des entités individuelles mais d’envisager une approche globale pour la conservation de tous les éléments qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Il est prévu de mettre en place un système de gestion complet du bien pour 2017, suite à une procédure de consultation des parties prenantes et une documentation intégrée du site ;
  • Le Ministère des antiquités en collaboration avec l’administration du Monastère d’Abou Mena ont préparé une proposition de projet de restauration et de réhabilitation du bien ;
  • La cartographie numérique du bien a été actualisée suite à la redéfinition de ses limites, et les travaux préparatoires ont été lancés en vue de la documentation du site au moyen d’un balayage laser en 3D, réalisé en collaboration avec l’Autorité nationale égyptienne en charge de la télédétection et des sciences de l’espace ;
  • Un projet de centre d’accueil des visiteurs est en cours de préparation, en coopération avec l’administration du Monastère et le Gouvernorat d’Alexandrie.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Le rapport rédigé par l’État partie signale que malgré l’établissement du comité permanent en charge des antiquités à Alexandrie et les efforts entrepris par le Ministère des antiquités, aucune mise en œuvre significative des mesures correctives et aucune action d’importance visant à sauvegarder ou conserver la VUE du bien n’est à rapporter en raison du manque de ressources financières.

L’État partie n’a pas communiqué ou actualisé les informations concernant un certain nombre de sujets précédemment abordés par le Comité du patrimoine mondial, notamment :

  • La procédure d’élaboration du plan de gestion, mise en œuvre en concertation avec les parties prenantes concernées, qui permettrait de faire face aux menaces de manière globale et intégrée et aborderait notamment la recherche, la présentation et l’interprétation, le rôle des parties prenantes, la dotation en personnel, le parrainage et le mécénat, les infrastructures destinées aux visiteurs et l’accès au bien. L’État partie annonce que l’élaboration du plan de gestion ne doit débuter qu’en 2017 ;
  • La préparation d’un plan de conservation qui définit des objectifs à court, moyen et long termes, établit des paramètres techniques (matériaux, techniques, etc.), et prévoit une étude de l’état du bien afin d’identifier les interventions prioritaires destinées à assurer la stabilisation des vestiges archéologiques, et ensuite l’élaboration d’une proposition de projet ;
  • Les échanges avec les communautés locales en vue d’élaborer un programme de retrait des nouvelles constructions inadaptées et d’envisager la création d’infrastructures et d’équipements destinés à la pratique religieuse à l’extérieur des limites du bien et de sa zone tampon ;
  • L’impact des vibrations sur les structures, et les autres types de dommages susceptibles d’être occasionnés par l’utilisation de lourds engins de terrassement ;
  • Les détails des interventions de restauration, prévues ou en cours, sur le territoire du bien, en particulier sur la Grande basilique, et la stratégie d’enfouissement. L’État partie n’a pas encore soumis de version révisée du projet de Déclaration rétrospective de VUE, suite aux commentaires de l’ICOMOS transmis à l’État partie en octobre 2014 par le Centre du patrimoine mondial.

La carte numérique du bien et de sa zone tampon soumise par l’État partie n’a pas été établie conformément à l’annexe 11 des Orientations.  La proposition visant à faire évoluer l’intérêt accordé aux monuments et aux bâtiments importants vers une approche plus holistique qui prenne en considération tous les attributs du bien et qui contribue à la préservation de sa VUE est accueillie avec satisfaction. Toutefois, conformément aux mesures correctives adoptées par le Comité, cette approche doit figurer dans les Plans généraux de conservation et de gestion.

Le rapport de l’État partie met en évidence que le problème de la montée du niveau de la nappe phréatique du bien n’a pas encore été résolu. La saturation par l’eau des couches archéologiques inférieures, provoquée par le projet d’irrigation/récupération aux alentours du bien, a été la principale raison qui a justifié l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2001, et le traitement de ce problème demeure une mesure corrective essentielle. La réponse initiale a été l’asséchement au moyen de pompes. La mission de suivi réactif de 2012 a reconnu que la méthode de pompage électrique n’était pas durable à long terme et a suggéré de traiter les causes du problème en modifiant les méthodes d’irrigation au profit d’un système de « goutte à goutte ».

La nécessité d’analyser, en étroite collaboration avec le Ministère de l’agriculture et le Ministère de l’irrigation, les causes qui ont provoqué la montée du niveau de la nappe phréatique, demeure une priorité à mettre en œuvre de toute urgence. Dans le cadre du Plan général de conservation, il conviendrait d’identifier et de recruter un expert chargé d’entreprendre des études préliminaires à l’élaboration d’un projet destiné à traiter la cause de la montée du niveau de la nappe phréatique et de définir des mesures d’atténuation adéquates pour les vestiges archéologiques une fois le niveau de la nappe phréatique abaissé et stabilisé.

Bien que le comité permanent nouvellement établi ait identifié des solutions urgentes, à moyen et long termes pour le site archéologique, et que le Ministère des antiquités ait élaboré, en collaboration avec l’administration du Monastère d’Abou Mena, une proposition de projet de restauration et de réhabilitation, il est essentiel que soient achevées dans un premier temps toutes les analyses et études nécessaires avant d’entreprendre quelques travaux que ce soient sur la structure du bien.

Au vu des points ci-dessus mentionnés, il est estimé que l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSCOR) en péril n’a pas encore été atteint et que les mesures correctives demandées restent à mettre en œuvre.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7A.9
Abou Mena (Egypte) (C 90)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7A.1 et 39 COM 7A.24, adoptées respectivement à ses 38e (Doha, 2014) et 39e (Bonn, 2015) sessions,
  3. Note que les empiétements par les communautés locales ont été supprimés du territoire du bien et de la zone tampon ;
  4. Exprime sa vive préoccupation quant à l’état de conservation du bien et le niveau de mise en œuvre des mesures correctives recommandées ;
  5. Prend note du lancement par l’État partie en 2017 de la procédure d’élaboration d’un Plan de gestion général et intégré pour le bien ;
  6. Prie instamment l’État partie de reprendre la mise en œuvre des mesures correctives afin de protéger et conserver la VUE du bien, en accordant une attention toute particulière aux points suivants :
    1. Préparer un plan de conservation pour le bien qui prévoit une étude de l’état du bien et l’identification d’interventions prioritaires destinées à assurer la stabilisation des vestiges archéologiques,
    2. Mettre en œuvre une procédure de consultation des parties prenantes, notamment les communautés locales, afin d’élaborer un programme de retrait des nouvelles constructions inadaptées et d’envisager la création d’infrastructures et d’équipements qui permettent la pratique religieuse dans des zones à l’extérieur des limites du bien et de sa zone tampon ;
  7. Prie également instamment l’État partie d’entreprendre une analyse des solutions envisageables afin de traiter les causes de la montée du niveau de la nappe phréatique, en étroite collaboration avec le Ministère de l’agriculture et le Ministère de l’irrigation, et d’élaborer un projet destiné à traiter ces causes ainsi que des mesures d’atténuation pour les vestiges archéologiques une fois le niveau de la nappe phréatique abaissé et stabilisé ;
  8. Demande au Centre du patrimoine mondial d’aider l’État partie à se procurer des services d’expertise adéquats, et suggère que l’État partie puisse envisager d’inviter une mission de conseil technique, dont le coût serait à la charge de l’État partie, à se rendre sur le territoire du bien afin de dispenser des conseils sur les technologies appropriées d’irrigation et de gestion de l’eau ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre une modification révisée des limites du bien et de la zone tampon, conformément aux paragraphes 163–165 des Orientations, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
  10. Demande en outre à l’État partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, les éléments détaillés de toutes les interventions de restauration, en cours ou prévues, sur le territoire du bien, en particulier celles sur la Grande basilique, la stratégie d’enfouissement et le projet de centre d’accueil des visiteurs ainsi que les initiatives relevant du projet de restauration et de réhabilitation du bien élaboré par le Ministère des antiquités et l’administration du Monastère d’Abou Mena, pour examen avant toute mise en œuvre, des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) devant figurer au nombre des éléments fournis ;
  11. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  12. Décide de maintenir Abou Mena (Égypte) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
40 COM 8C.2
Mise a jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/16/40.COM/7A, WHC/16/40.COM/7A.Add et WHC/16/40.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 40 COM 7A.26)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 40 COM 7A.27)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 40 COM 7A.32)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 40 COM 7A.1)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 40 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 40 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 40 COM 7A.36)
  • Égypte, Abou Mena (décision 40 COM 7A.9)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 40 COM 7A.50)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 40 COM 7A.43)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 40 COM 7A.28)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 40 COM 7A.33)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 40 COM 7A.49)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 40 COM 7A.48)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 40 COM 7A.10)
  • Iraq, Hatra (décision 40 COM 7A.11)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 40 COM 7A.12)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 40 COM 7A.13)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 40 COM 7A.44)
  • Mali, Tombouctou (décision 40 COM 7A.6)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 40 COM 7A.7)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 40 COM 7A.45)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 40 COM 7A.14)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 40 COM 7A.15)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 40 COM 7A.3)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 40 COM 7A.4)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 40 COM 7A.16)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 40 COM 7A.17)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 40 COM 7A.18)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 40 COM 7A.19)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 40 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 40 COM 7A.21)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 40 COM 7A.34)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 40 COM 7A.37)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 40 COM 7A.38)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 40 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 40 COM 7A.40)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 40 COM 7A.41)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 40 COM 7A.47)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 40 COM 7A.46)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 40 COM 7A.30)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 40 COM 7A.8)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 40 COM 7A.31)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 40 COM 7A.5)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 40 COM 7A.23)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 40 COM 7A.24)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 40 COM 7A.25).
Projet de décision : 40 COM 7A.9

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 7A.1 et 39 COM 7A.24, adoptées respectivement à ses 38e (Doha, 2014) et 39e (Bonn, 2015) sessions,
  3. Note que les empiétements par les communautés locales ont été supprimés du territoire du bien et de la zone tampon ;
  4. Exprime sa vive préoccupation quant à l’état de conservation du bien et le niveau de mise en œuvre des mesures correctives recommandées ;
  5. Prend note du lancement par l’État partie en 2017 de la procédure d’élaboration d’un Plan de gestion général et intégré pour le bien ;
  6. Prie instamment l’État partie de reprendre la mise en œuvre des mesures correctives afin de protéger et conserver la VUE du bien, en accordant une attention toute particulière aux points suivants :
    1. Préparer un plan de conservation pour le bien qui prévoit une étude de l’état du bien et l’identification d’interventions prioritaires destinées à assurer la stabilisation des vestiges archéologiques,
    2. Mettre en œuvre une procédure de consultation des parties prenantes, notamment les communautés locales, afin d’élaborer un programme de retrait des nouvelles constructions inadaptées et d’envisager la création d’infrastructures et d’équipements qui permettent la pratique religieuse dans des zones à l’extérieur des limites du bien et de sa zone tampon ;
  7. Prie également instamment l’État partie d’entreprendre une analyse des solutions envisageables afin de traiter les causes de la montée du niveau de la nappe phréatique, en étroite collaboration avec le Ministère de l’agriculture et le Ministère de l’irrigation, et d’élaborer un projet destiné à traiter ces causes ainsi que des mesures d’atténuation pour les vestiges archéologiques une fois le niveau de la nappe phréatique abaissé et stabilisé ;
  8. Demande au Centre du patrimoine mondial d’aider l’État partie à se procurer des services d’expertise adéquats, et suggère que l’État partie puisse envisager d’inviter une mission de conseil technique, dont le coût serait à la charge de l’État partie, à se rendre sur le territoire du bien afin de dispenser des conseils sur les technologies appropriées d’irrigation et de gestion de l’eau ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre une modification révisée des limites du bien et de la zone tampon, conformément aux paragraphes 163–165 des Orientations, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
  10. Demande en outre à l’État partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, les éléments détaillés de toutes les interventions de restauration, en cours ou prévues, sur le territoire du bien, en particulier celles sur la Grande basilique, la stratégie d’enfouissement et le projet de centre d’accueil des visiteurs ainsi que les initiatives relevant du projet de restauration et de réhabilitation du bien élaboré par le Ministère des antiquités et l’administration du Monastère d’Abou Mena, pour examen avant toute mise en œuvre, des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) devant figurer au nombre des éléments fournis ;
  11. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  12. Décide de maintenir Abou Mena (Égypte) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2016
Égypte
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)
Liste en péril (dates) : 2001-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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