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Parc national de la Salonga

République démocratique du Congo
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Activités illégales
  • Chasse, récolte et ramassage traditionnels
  • Guerre
  • Pétrole/gaz
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Conflit armé, insécurité et instabilité politique (problème résolu)
  • Braconnage par les militaires et les groupes armés (problème résolu)
  • Conflits avec les communautés locales à propos des limites du parc 
  • Impact des villages situés sur le territoire du bien 
  • Menace d’exploitation pétrolière
  • Braconnage
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Impact du conflit armé
  • Accroissement du braconnage et de l'empiétement illégal portant atteinte à l’intégrité du site
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Proposé dans le rapport de mission de 2012. 

Mesures correctives pour le bien

Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4575 
Une mise à jour est proposée pour adoption dans le projet de décision ci-après

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours d'identification

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé: 320 000 dollars EU par la Fondation des Nations Unies et les gouvernements de l’Italie et la Belgique ; 250 000 dollars EU du gouvernement de la Norvège (2021-2022)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 9 (de 1985-2000)
Montant total approuvé : 149 900 dollars E.U.
2000 Emergency assistance to World Natural Heritage of the ... (Approuvé)   5 400 dollars E.U.
1999 Emergency support for Parc National de la Salonga (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1992 Review of the state of conservation of World Heritage ... (Approuvé)   3 750 dollars E.U.
1990 Reinforcement of protection for Salonga National Park: ... (Approuvé)   60 000 dollars E.U.
1990 Training of 2 specialists each from Salonga and Virunga ... (Approuvé)   4 750 dollars E.U.
1987 Financial contribution for the preparation of a ... (Approuvé)   6 000 dollars E.U.
1987 Additional costs of equipment for Salonga National Park (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
1985 Equipment and financial contribution towards the ... (Approuvé)   28 000 dollars E.U.
1985 18-month training for a specialist from Salonga ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Une mission conjointe du Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif a visité le bien en janvier/février 2020 (rapport de mission disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/280/documents). Le 27 février 2020, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation du bien et des informations additionnelles le 12 mars 2021, tous disponibles à la même adresse, et qui fournissent les informations suivantes:

  • Plusieurs activités ont été réalisées en faveur de l’autonomisation des communautés notamment la création et le renforcement des organisations paysannes (171), des comités locaux de développement (350) et l’accompagnement du processus de création de forêts communautaires (172 802 hectares) dans la zone tampon du bien ;
  • Le processus participatif de création des concessions forestières pour assurer la connectivité écologique entre les deux blocs du parc est évalué à 50% ;
  • Un processus inclusif de déplacement des communautés Yaelima avec leur consentement libre, informé et préalable a été engagé ainsi que l’élaboration d’un cadre de sauvegarde environnementale et sociale conforme aux standards internationaux ;
  • L’accord de cogestion entre l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et WWF a expiré en août 2018. Son évaluation a été satisfaisante et un nouvel accord est en négociation et pourrait être signé d'ici la fin du premier trimestre 2021 ;
  • Les inventaires biologiques réalisés de 2016 à 2018 sur l’ensemble du bien et le corridor ont permis d’obtenir des données sur la faune. Une moyenne de 1 562 éléphants et de 14 988 bonobos indiquent que leurs populations restent stables malgré les pressions subies dans le passé ;
  • Les limites non naturelles du bien ont été démarquées à 52%, avec pour priorité de limiter les conflits avec les communautés. En 2020, l'UNESCO a fourni 250,000 dollars EU pour soutenir la finalisation du processus de démarcation en 2021;
  • Le financement de la Commission européenne accompagne actuellement la gestion du bien et de nouveaux financements sont en cours de négociation ;
  • Des progrès significatifs ont été réalisés en ce qui concerne les indicateurs du suivi des valeurs biologiques ainsi que ceux de protection et de gestion;
  • Le score global de synthèse de l’outil IMET (Integrated Management Effectiveness Tool) est passé de 40,9% (2016) à 64,5% (2019) ; ce qui montre une amélioration de l’efficacité de la gestion du bien ;
  • Au total, 198 patrouilles ont été effectuées, équivalent à 59% en cadrat de 1km² contre 39,7% en 2018. Le taux de rencontre des activités de chasse (0,0298) est légèrement en hausse et plusieurs saisies et arrestations ont été réalisées ;
  • Différents outils ont été développés pour garantir la professionnalisation des éco-gardes face aux allégations de violation des droits humains et la gouvernance du bien a été renforcée par la mise en place de plusieurs cadres de concertation ;
  • Il n'y a pas d'activités d'exploration ou d'exploitation pétrolière dans le bien mais cela reste une menace potentielle. En 2021, le ministre de l’environnement du nouveau gouvernement sera sensibilisé pour la signature d’une lettre de clarification de la position finale de l’Etat partie.

En réponse aux accusations de violations présumées des droits de l'homme par des éco-gardes, une étude indépendante a été lancée par le WWF International et publiée en novembre 2020.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

L’État partie et ses partenaires ont consenti des efforts significatifs dans la mise en oeuvre des mesures correctives surtout en ce qui concerne la sécurisation du bien, l’opérationnalisation de la stratégie de lutte anti braconnage, le suivi écologique régulier des espèces caractéristiques de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et le renforcement de la collaboration entre les acteurs impliqués dans la gestion du bien. La mission conjointe du Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif a pu également constater les progrès importants réalisés pour l’atteinte des indicateurs de l’Etat de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en peril (DSOCR). Toutefois, les progrès sensibles observés ne doivent pas occulter plusieurs faiblesses récurrentes de gestion, nécessitant que les acquis soient renforcés, pour permettre au bien de recouvrer totalement son niveau d’intégrité écologique originelle.Grâce à l’appui du gouvernement de la Norvège et de l’UNESCO, la démarcation participative du bien sera finalisée en 2021.

Les négociations entre l’ICCN et le WWF pour le renouvellement de l’accord de cogestion sont notées. Il est important que cet accord ou tout autre instrument conventionnel équivalent soient finalisés dans les meilleurs délais pour assurer durablement la continuation des activités de gestion et de protection.

Le travail participatif  en vue de la création d’un continum écologique entre les deux blocs du parc est une avancée importante et il est recommandé que le comité demande à l’État partie de finaliser le processus en proposant un statut de classement et un système de gestion à cet espace.

L’amélioration de la collaboration entre l’équipe de gestion, les communautés riveraines et les autorités politico-administratives et militaires contribue efficacement à la gestion des conflits liés à l’utilisation des ressources naturelles. Dans ce cadre, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de poursuivre ses efforts en vue de l’autonomisation des communautés, de la finalisation de façon participative de la démarcation des limites non naturelles du parc et du déplacement volontaire des communautés vivant à l’intérieur du parc conformément à la Politique sur l’intégration d’une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial.

Les violations des droits de l'homme par les écogardes constatées par l’étude indépendante sont très préoccupantes. Il est positif que l'État partie ait engagé des mesures appropriées et il est recommandé de mettre pleinement en œuvre toutes les mesures conformément aux recommandations de l'étude indépendante (voir aussi projet de décision 44 COM 7A.46).

L’absence de financement durable visant à assurer la mise en œuvre des fonctions de gestion du bien est préoccupante et il est recommandé que l’État partie et ses partenaires développent un système de financement durable pour assurer la gestion efficace du bien.

Bien qu'il n'y ait actuellement aucune exploration ou exploitation pétrolière dans le bien, et qu'il ait été noté au cours de la mission de suivi réactif qu'aucune intervention de ce type n'ait été entreprise qui pourrait affecter la VUE du bien ou son intégrité, l’existence des concessions pétrolières attribuées par ordonnance présidentielle et chevauchant le bien continue à constituer une potentielle mise en péril pour la VUE, telle que définie au paragraphe 180 des Orientations. Il est recommandé que le Comité regrette que ces concessions n’aient pas encore été annulées, conformément à sa Décision 43 COM 7A.10 et qu’il réitère sa demande à l’Etat partie d’annuler les concessions pétrolières actuelles, tout en n’octroyant pas de nouvelles concessions dans le bien et sa périphérie qui pourraient avoir des impacts négatifs et irréversibles sur sa VUE.

Finalement, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril en attendant l’atteinte des éléments  proposées par la mission de 2020. Toutefois, au vu des progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives, il est recommandé que le Comité n’applique plus le mécanisme de suivi renforcé pour ce bien.




46. Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo

Problèmes de conservation actuels

Le 26 mars 2020, l'État partie a soumis un rapport sur la mise en œuvre de la décision 42 COM 7A.52, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/718/documents et a fourni les informations suivantes :

  • Les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Déclaration de Kinshasa adoptée en 2011 et les mesures correctives pour chacun des cinq biens de la République démocratique du Congo (RDC) sont décrits (voir document WHC/21/44.COM/7A) ;
  • Un corps d’armée spécial, responsable de la sécurité des parcs nationaux et des aires de protection correspondantes (CorPPN), créé en juin 2015, est actuellement opérationnel : une structure de commandement a été établie en 2018, et des unités anti-braconnage ont été dépêchées en 2019 sur six sites prioritaires de la RDC, incluant les cinq biens du patrimoine mondial. Des officiers supérieurs, des salles de logistique et d’opération ont été déployés sur les différents sites ;
  • Concernant l’exploitation pétrolière dans les parcs nationaux de la Salonga et des Virunga, le rapport déclare que l’exploitation pétrolière, à ce stade, ne menace pas la valeur universelle exceptionnel (VUE) des deux biens, dans la mesure où aucune activité d’exploration ou d’exploitation n’est en cours. Le rapport déclare en outre que “la volonté traduite à son temps par le gouvernement n’est plus à l’ordre du jour” (sic) ;
  • Une liste de financements mobilisés pour les cinq biens pour la période allant de 2016 à 2023, totalisant plus de 100 millions d’euros, est fournie. Les principaux donateurs comprennent la Commission européenne et le gouvernement allemand au travers de la banque allemande de développement (KfW). Aucune autre information n’est fournie sur le statut du Fonds fiduciaire « Fonds Okapis pour la Conservation – FOCON » pour le financement durable des aires protégées de la RDC ;

Le Centre du patrimoine mondial a également reçu plusieurs lettres dénonçant des violations alléguées des droits de l’homme perpétrées par des éco-gardes de deux biens (parcs nationaux de la Salonga et de Kahuzi-Biega). Ces lettres ont été transmises à l’autorité responsable des aires protégées, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). Une étude indépendante a été initiée par le WWF et, pour le parc national de Salonga, un code de conduite pour les éco-guides et un mécanisme de dépôt de plainte ont été établis, tandis que les gardes recevaient une formation sur les questions des droits de l’homme.


Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives

L’opérationnalisation du CorPPN au niveau de chacun des biens du patrimoine mondial, ainsi que la création de salles opérationnelles et le renforcement des capacités des éco-gardes, sont des mesures importantes pour améliorer la professionnalisation de l’application de la loi dans les biens et faire face aux menaces continues de braconnage par des groupes de braconniers professionnels. Les allégations de violations des droits de l’homme à l’égard des populations indigènes et des communautés locales (IPLC) sont très inquiétantes et il est primordial que l'État partie mette en œuvre de toute urgence des mesures fermes afin de garantir le plein respect des droits des IPLC dans toutes les décisions de gestion. Ces mesures devraient inclure l’établissement d’un code de conduite et des dispositions de formation sur les questions des droits de l’homme pour toutes les unités de patrouille qui comprennent des techniques appropriées d’application des lois concernant l’usage de la force et des armes, qui garantissent que les opérations de maintien de l’ordre sont réalisées dans le plein respect des droits des IPLC et qui évitent le recours excessif à la force et la perte de vies humaines, dans le respect plein et entier des lois internationales pertinentes. En outre, les processus de gestion devraient suivre une approche basée sur les droits et garantir la pleine participation de tous les détenteurs de droits et des parties prenantes, en particulier les IPLC, conformément à la Politique sur le patrimoine mondial et le développement durable. Il est encourageant de constater que l’autorité chargée des aires protégées et ses partenaires aient déjà pris des mesure pour traiter ces questions et il est recommandé que le Comité demande à l'État partie de conforter ses efforts, notamment en établissant et en mettant en œuvre un code national de conduite pour les éco-gardes et un mécanisme de dépôt de plainte pour les violations des droits de l’homme et en formant tous les personnels chargés du maintien de l’ordre aux questions des droits de l’homme dans le cadre d’une formation régulière. Il est également recommandé que les résultats de l’étude indépendante soient pris en considération.

Il est noté que la sécurité s’est améliorée dans la plupart des biens. Il est important que l'État partie s’appuie sur cette situation pour lutter contre les facteurs fondamentaux responsables des menaces impactant les différents biens concernant l’insécurité et les situations de non-droit. Cela inclut la fermeture d’exploitations minières illégales et la récupération des secteurs des biens occupés par des forces armées depuis le début du conflit. Des succès encourageants obtenus récemment sont l’évacuation d’occupants illégaux du corridor entre les secteurs des hautes terres et des basses terres du parc national de Kahuzi-Biega et la fermeture des mines d’or artisanales dans les zones de chasse entourant le parc national de Garamba. Pour la pleine réussite de cette politique, il est fondamental que l’autorité chargée des aires protégées reçoive le soutien total de tous les ministères et agences ainsi que celui des autorités traditionnelles et politiques, comme le prévoit la Déclaration de Kinshasa adoptée en 2011.

Toutefois, il est inquiétant que des problèmes d’insécurité persistent, en particulier dans le parc national des Virunga et dans la réserve de faune à Okapi, où, depuis la dernière session du Comité, 25 autres membres du personnel ont été tués dans des attaques armées. Il est recommandé que le Comité condamne avec fermeté cette violence, adresse ses condoléances aux familles des victimes et au personnel de l’ICCN et exprime sa très grande inquiétude concernant l’insécurité persistante dans et autour du parc national des Virunga.

La confirmation par l'État partie qu’il n’y a actuellement pas d’exploration ou d’exploitation pétrolières en cours dans les parcs nationaux des Virunga et de la Salonga et que le gouvernement ne poursuit plus de projets de développement pétrolier dans ces deux biens est notée. Toutefois, tant que les concessions - attribuées par Décret présidentiel - de blocs pétroliers empiétant sur ces biens n’auront pas été révoquées, l’éventualité demeure que des projets pétroliers soient à l’avenir légalement mis en œuvre, faisant peser une menace potentielle continue sur la VUE des biens, au sens du paragraphe 180 des Orientations. Cette éventualité que des activités d’extraction se produisent a été démontrée par l’action en justice entreprise par certaines compagnies à l’encontre de l'État partie, affirmant leurs droits d’activer ces concessions. Il est donc recommandé que le Comité exprime son regret que l'État partie n’ait ni annulé ces concessions ni fourni au Comité un engagement sans équivoque à n’autoriser aucune activité d’exploration ou d’exploitation pétrolières dans les limites des biens de la RDC. Le Comité devrait aussi clairement réitérer sa position quant à l’incompatibilité de l’exploration et de l’exploitation pétrolières avec le statut de patrimoine mondiale et prier instamment une nouvelle fois l'État parti d’annuler ces concessions de blocs pétroliers qui empiètent sur les biens du patrimoine mondial.

Les efforts non négligeables déployés pour mobiliser le financement pour la gestion des biens de la RDC et la mise en œuvre de mesures correctives, ainsi que l’engagement ferme des différents donateurs à apporter un important soutien financier et technique sont appréciés. Toutefois, il est noté que les conditions de financement restent précaires, en particulier pour les parcs nationaux de la Salonga et de Kahuzi-Biega et la réserve de faune à Okapi. L’importance d’un mécanisme durable de financement doit aussi être souligné, car actuellement tous les biens dépendent entièrement de projets externes de financement soutenus par des donateurs internationaux, qui, à long terme, peuvent s’avérer incertains et non pérennes. A cet égard, il est regrettable qu’aucune autre information n’ait été fournie sur l’état et la capitalisation du fonds fiduciaire FOCON.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7A.44
Parc national de la Salonga (République démocratique du Congo) (N 280)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7A.10, adoptée lors de sa 43esession (Bakou, 2019),
  3. Prend note de la conclusion de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de 2020, notamment des efforts consentis par l’État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives et les importants progrès réalisés vers l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) depuis la mise en place d’un système fonctionnel de cogestion du bien ;
  4. Prend note de la clarification fournie par l’État partie que même si les concessions pétrolières attribuées par ordonnance présidentielle et chevauchant le bien n’ont pas encore été annulées, les droits sur les blocs pétroliers sont aujourd’hui caducs, ainsi que de l’assurance donnée que ces blocs seront exclus de tout appel d’offre, et réitère sa demande d’annuler définitivement ces concessions pétrolières, tout en n’autorisant pas de nouvelles concessions dans le bien et sa périphérie qui pourraient avoir des impacts négatifs et irréversibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  5. Décide de ne plus continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien en raison des progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives et de l'amélioration de la situation sécuritaire ;
  6. Notant la clarification fournie par l’État partie à propos de l’exploration ou de l’exploitation pétrolière au sein du bien, les avancées significatives en vue de la formalisation de l’accord de Cogestion entre l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et le Fonds mondial pour la nature (WWF) et les importants progrès pour atteindre tous les indicateurs du DSOCR, décide également de retirer le Parc national de la Salonga (République démocratique du Congo) de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  7. Prend note avec inquiétude des rapports faisant état de violations présumées des droits de l'homme à l'encontre des communautés locales au cours d'opérations de maintien de l'ordre et demande à l'État partie de prendre des mesures urgentes pour renforcer ses efforts en vue de résoudre ce problème conformément aux normes internationales pertinentes, à la Politique du patrimoine mondial et du développement durable, et en tenant compte des résultats de l'Examen indépendant et de la Décision 44 COM 7A.46;
  8. Demande en outre à l’État partie de mettre en œuvre les recommendations de la mission de 2020, comme suit :
    1. Poursuivre les efforts actuels et renforcer les capacités humaines, techniques et financières dédiées à la Lutte anti-braconnage, à la fois au plan des effectifs et de leur formation en vue d’atteindre un taux de surveillance de 80 % du bien,
    2. Approfondir les efforts entrepris en vue d’une implication plus forte des communautés dans les processus décisionnels et les sensibiliser à la lutte contre la criminalité environnementale,
    3. Finaliser un cadre de gestion pacifique des conflits avec les communautés villageoises, reposant sur un mécanisme abouti de gestion des plaintes et recours auprès des cogestionnaires du bien et comportant la formalisation de protocoles précis d’intervention des communautés,
    4. Finaliser en priorité la création d’un continuum forestier opérationnel en vue d’assurer les fonctionnalités écologiques entre les deux blocs du bien,
    5. Renforcer la lutte contre le braconnage en lien avec la corruption locale et les services publics,
    6. Améliorer la collecte, la gestion et le traitement des renseignements et autres informations recueillis à l’occasion des opérations de surveillance et stabiliser les indicateurs employés à cette occasion,
    7. Elargir l’assiette d’échantillonnage du suivi annuel des espèces au corridor séparant les deux blocs qui constitue un habitat favorable à la plupart d’entre elles, en particulier les espèces clefs, éléphant, bonobo et paon congolais pour documenter le suivi de la reconstitution de la faune,
    8. Poursuivre les efforts en cours en vue de minimiser les impacts des activités humaines en périphérie du bien (ex.: pêche, agriculture itinérante sur brulis), sur sa VUE et sur son intégrité,
    9. Mettre en place, de façon prioritaire, un modèle de développement durable adapté aux attentes des communautés résidentes dans la périphérie du bien, compatible avec sa sensibilité environnementale,
    10. Poursuivre et accélérer la démarche en cours visant à préparer au mieux la relocalisation des familles/communautés établies dans le bien, dans le respect du principe du consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause (PCPLC),
    11. Soumettre les conclusions de l’étude en cours sur la relocalisation des familles/communautés au Comité, dès qu’elles seront disponibles, pour avis et commentaires,
    12. Finaliser l’accord de cogestion entre l’ICCN et le WWF pour la gestion durable du bien ;
  9. Félicite l’État partie pour l’amélioration de la collaboration entre l’équipe de gestion, les communautés riveraines et les autorités politico-administratives et militaires en vue d’une gestion efficace des conflits liés à l’utilisation des ressources naturelles et l’encourage à :
    1. Poursuivre ses efforts en vue de l’autonomisation des communautés,
    2. Finaliser de façon participative la démarcation des limites non naturelles du parc dont 120 kilomètres sont déjà démarqués et le processus de création d’un continuum écologique entre les deux secteurs du parc en proposant un statut de classement et un plan simple de gestion à cet espace,
    3. S’assurer que le déplacement des communautés vivant à l’intérieur du parc soit en accord avec les politiques de la Convention et les normes internationales pertinentes ;
  10. Remercie tous les bailleurs de fonds qui continuent à appuyer la conservation du bien, notamment les gouvernements de l’Allemagne et de la Norvège ainsi que l’Union européenne à travers son financement au Fonds du patrimoine mondial pour son soutien financier à l’amélioration de l’état de conservation du bien ;
  11. Prend également note du financement limité visant à assurer de façon durable la mise en œuvre de toutes les fonctions de gestion du bien et demande par ailleurs à l’État partie, avec l’appui de ses partenaires, de poursuivre ses efforts en vue du développement d’un système de financement durable en vue de l’amélioration de l’efficacité de la gestion du bien ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur  la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, y compris les progrès réalisés en vue de l’annulation définitive des concessions pétrolières chevauchant le bien et la formalisation de l’accord de Cogestion entre l’ICCN et le WWF, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e
44 COM 7A.46
Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7A.52, adopté à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Apprécie les efforts soutenus de l'État partie pour mettre en œuvre la Déclaration de Kinshasa adoptée en 2011, en particulier les progrès réalisés dans l’opérationnalisation du corps d’armée spécial responsable de la sécurité des parcs nationaux et des aires protégées correspondantes (CorPPN) au niveau de chacun des biens du patrimoine mondial afin de faire face aux menaces continues de braconnage, notamment du fait de groupes de braconniers professionnels ;
  4. Note avec une grande inquiétude les rapports faisant état de violations alléguées des droits de l’homme à l’égard des populations indigènes et des communautés locales au cours d’opérations de maintien de l’ordre et demande à l'État partie de prendre des mesures urgentes afin de renforcer ses efforts pour résoudre ce problème, y compris en définissant et en mettant en œuvre un code de conduite national pour les éco-gardes et un mécanisme de dépôt de plainte pour les violations des droits de l’homme, et en formant le personnels des aires protégées aux questions des droits de l’homme dans le cadre de la formation au maintien de l’ordre, ainsi qu’en s’assurant que les processus de gestion suivent une approche basée sur les droits et garantissent la pleine implication de toutes les parties prenantes, en particulier les communautés locales et indigènes, conformément aux règles internationales pertinentes, à la Politique sur le patrimoine mondial et le développement durable, et en tenant compte des résultats de l’étude indépendante ;
  5. Accueille favorablement l’amélioration de la situation sécuritaire dans la plupart des biens et prie instamment l'État partie de mettre à profit cette amélioration de la situation sécuritaire pour faire face aux menaces fondamentales qui pèsent sur les différents biens, y compris en fermant toutes les exploitations minières illégales et en récupérant les secteurs des biens occupés par des forces armées depuis le début du conflit, en s’assurant du soutien de tous les ministères et les agences concernés ainsi que des autorités politiques et traditionnelles pour y parvenir, conformément à la Déclaration de Kinshasa adoptée en 2011 ;
  6. Exprime sa très grande inquiétude concernant l’insécurité persistante dans le parc national des Virunga et la réserve de faune à Okapi, qui a entraîné la mort d’autres membres du personnel du parc tués dans l’exercice de leur fonction, condamne fermement cette violence une fois encore et adresse ses sincère condoléances aux familles des victimes et à tous les membres du personnel de l’ICCN ;
  7. Tout en notant la déclaration de l'État partie selon laquelle le gouvernement ne poursuit plus d’activités d’exploration ou d’exploitation pétrolières dans les parcs nationaux des Virunga et de la Salonga, regrette sincèrement que l'État partie n’ait pas annulé les concessions pétrolières attribuées qui empiètent sur les biens, et qu’il n’a pas encore fourni au Comité l’engagement ferme à n’autoriser aucune exploration ou exploitation pétrolières dans les limites des biens du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo (RDC), comme demandé dans les précédentes décisions ;
  8. Réitère sa position selon laquelle l’exploration et l’exploitation gazières et pétrolières sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial et prie aussi instamment l'État partie d’annuler ces concessions et de s’engager à n’autoriser aucune nouvelle exploration ou exploitation pétrolières dans les limites d’aucun des biens du patrimoine mondial ;
  9. Félicite l'État partie pour ses efforts afin de rendre opérationnel le « Fonds Okapis pour la Conservation – FOCON », fonds fiduciaire pour les aires protégées de la RDC, demande également à l'État partie, et à la communauté des donateurs, de fournir un financement adéquat afin de répondre efficacement aux besoins de gestion des biens du patrimoine mondial de la RDC ;
  10. Apprécie également les efforts importants déployés pour mobiliser le financement de la gestion des biens de la RDC et la mise en œuvre de mesures correctives, ainsi que l’engagement fermes des donateurs de fournir un important soutien financier et technique, mais note que la situation de financement demeure précaire, en particulier pour les parcs nationaux de la Salonga et Kahuzi-Biega et la réserve de faune à Okapi, et souligne l’importance d’assurer un mécanisme de financement pérenne, tout en regrettant qu’aucune information complémentaire n’ait été fournie sur l’état et la capitalisation du fonds fiduciaire FOCON, et demande en outre que l'État partie de rendre compte des progrès réalisés à cet égard ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport détaillé sur la mise en œuvre de la Déclaration de Kinshasa, la situation sécuritaire des bien et l’état des concessions d’exploration et d’exploitation pétrolières qui empiètent sur les biens du patrimoine mondial, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e
44 COM 8C.3
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens retirés)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/21/44.COM/7A, WHC/21/44.COM/7A.Add, WHC/21/44.COM/7A.Add.2, WHC/21/44.COM/7A.Add.2.Add),
  2. Décide de retirer le bien suivant de la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 44 COM 7A.44)
Projet de décision : 44 COM 7A.44

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7A.10, adoptée lors de sa 43esession (Bakou, 2019),
  3. Prend note de la conclusion de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de 2020, notamment des efforts consentis par l’Etat partie dans la mise en œuvre des mesures correctives et les importants progrès réalisés vers l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) depuis la mise en place d’un système fonctionnel de cogestion du bien ;
  4. Note que même s’il n'y a actuellement pas d’exploration ou d’exploitation pétrolière en cours dans le bien, l’existence légale de concessions pétrolières attribuées par ordonnance présidentielle et chevauchant le bien continue de constituer une mise en péril du bien, telle que définie au paragraphe 180 des Orientations;
  5. Regrette que l’État partie n’ait pas annulé les concessions chevauchant le bien, conformément à sa Décision 43 COM 7A.10 et lui réitère sa demande d’annulation des concessions pétrolières actuelles, tout en n’autorisant pas de nouvelles concessions dans le bien et sa périphérie qui pourraient avoir des impacts négatifs et irréversibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  6. Prend note avec une vive inquiétude des rapports faisant état de violations présumées des droits de l'homme à l'encontre des communautés locales au cours d'opérations de maintien de l'ordre et demande à l'État partie de prendre des mesures urgentes pour renforcer ses efforts en vue de résoudre ce problème conformément aux normes internationales pertinentes, à la Politique du patrimoine mondial et du développement durable, et en tenant compte des résultats de l'Examen indépendant et de la Décision 44 COM 7A.46 ;
  7. Rappelant également les indicateurs du DSOCR tels que proposés dans le rapport de la mission de suivi réactif de 2012, demande également à l’État partie de mettre en œuvre les éléments suivants pour permettre le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril :
    1. S’assurer de l’atteinte de tous les indicateurs du DSOCR existant,
    2. Finaliser un accord de cogestion pour la gestion du bien ou tout autre instrument conventionnel équivalent opérationnel pour une durée significative (au moins deux ans après signature, et avec la confirmation d'un engagement continu de mise en œuvre soutenu par un financement durable),
    3. Confirmer officiellement au Centre du patrimoine mondial, par écrit, (1) qu’aucun contrat de partage ou autre engagement légal n’a été signé, autorisant des activités pétrolières à l’intérieur du bien ou que (2) dans l’éventualité où de tels contrats ou engagements existeraient, l’État partie s’engage à les annuler et (3) à veiller à ce que de telles activités en périphérie du bien n'aient aucun effet négatif sur sa VUE ;
  8. Demande en outre à l’État partie de mettre en œuvre les mesures correctives et recommendations telles que mises à jour par la mission de 2020, comme suit :
    1. Poursuivre les efforts actuels et renforcer les capacités humaines, techniques et financières dédiées à la Lutte anti-braconnage, à la fois au plan des effectifs et de leur formation,
    2. Approfondir les efforts entrepris en vue d’une implication plus forte des communautés dans les processus décisionnels et les sensibiliser à la lutte contre la criminalité environnementale,
    3. Finaliser un cadre de gestion pacifique des conflits avec les communautés villageoises, reposant sur un mécanisme abouti de gestion des plaintes et recours auprès des cogestionnaires du bien et comportant la formalisation de protocoles précis d’intervention des communautés,
    4. Finaliser en priorité la création d’un continuum forestier opérationnel en vue d’assurer les fonctionnalités écologiques entre les deux blocs du bien,
    5. Renforcer la lutte contre le braconnage en lien avec la corruption locale et les services publics,
    6. Améliorer la collecte, la gestion et le traitement des renseignements et autres informations recueillis à l’occasion des opérations de surveillance et stabiliser les indicateurs employés à cette occasion,
    7. Elargir l’assiette d’échantillonnage du suivi annuel des espèces au corridor séparant les deux blocs qui constitue un habitat favorable à la plupart d’entre elles, en particulier les espèces clefs, éléphant, bonobo et paon congolais,
    8. Poursuivre les efforts en cours en vue de minimiser les impacts des activités humaines en périphérie du bien (ex.: pêche, agriculture itinérante sur brulis), sur sa VUE et sur son intégrité,
    9. Mettre en place, de façon prioritaire, un modèle de développement durable adapté aux attentes des communautés résidentes dans la périphérie du bien, compatible avec sa sensibilité environnementale,
    10. Poursuivre et accélérer la démarche en cours visant à préparer au mieux la relocalisation des familles/communautés établies dans le bien, dans le respect du principe du consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause (PCPLC),
    11. Soumettre les conclusions de l’étude en cours sur la relocalisation des familles/communautés au Comité, dès qu’elles seront disponibles, pour avis et commentaires ;
  9. Félicite l’État partie pour l’amélioration de la collaboration entre l’équipe de gestion, les communautés riveraines et les autorités politico-administratives et militaires en vue d’une gestion efficace des conflits liés à l’utilisation des ressources naturelles et l’encourage à :
    1. Poursuivre ses efforts en vue de l’autonomisation des communautés,
    2. Finaliser de façon participative la démarcation des limites non naturelles du parc et le processus de création d’un continuum écologique entre les deux secteurs du parc en proposant un statut de classement et un plan simple de gestion à cet espace,
    3. S’assurer que le déplacement des communautés vivant à l’intérieur du parc soit en accord avec les politiques de la Convention et les normes internationales pertinentes ;
  10. Remercie les bailleurs de fonds qui continuent à appuyer la conservation du bien, notamment le gouvernement de la Norvège à travers son financement au Fonds du patrimoine mondial pour son soutien financier à l’amélioration de l’état de conservation du bien ;
  11. Prend également note de l’absence d’un mécanisme de financement visant à assurer de façon durable la mise en œuvre des fonctions de gestion du bien et demande par ailleurs à l’État partie de développer un système de financement durable en vue de l’amélioration de l’efficacité de la gestion du bien ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022 ;
  13. Décide de ne plus continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien en raison des progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures correctives et de l'amélioration de la situation sécuritaire;
  14. Décide également de maintenir le Parc national de la Salonga (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2021
République démocratique du Congo
Date d'inscription : 1984
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)
Liste en péril (dates) : 1999-2021
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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